DEWOLFF Le Retro-Rock
Quand la Hollande (Le pays… pas notre président bien aimé !) sort des groupes et
des sentiers battus, ce n’est toujours qu'avec du positif.
Pablo Van de Poel |
Focus (Et
son fameux «Hocus Pocus»), les Shocking Blues, The
Ekseption… Toute une culture que le pays des tulipes, des moulins et des
petits gâteaux nous apporte par petites touches avec un plaisir toujours
renouveler. Toute une Valls… Pardon, valse de musique rock, pop, électronique et
même métal. Depuis quelques années les groupes comme Nerve,
Pestilence ou Stream of
Passion apparaissent sur les scènes des festivals du monde entier (Comme notre président bien aimé… mais moins le pays !).
Robin Flat |
La
Hollande, l’autre pays du fromage et de Dewolff. Un jeune trio ayant tout juste
dépassé la vingtaine qui va avec leurs musiques vous ramener dans les années
70, l’époque bénie ou les Floyds tendance Syd Barett, Deep Purple époque «In rock», Lynyrd Skynyrd, Cream et Led Zeppelin gouvernaient le monde du Rock’n’roll.
En 2007
les frères Van de Poel, Luka
à la batterie, Pablo (Et non Pas Tuyau !!! Tuyau
de Poel…!) Guitare et chant et Robin Flat à
l’orgue Hammond, basse et voix, vont fonder un groupe de rock mélangeant : blues,
rock et psyché rock.
Luka Van de Poel |
Dewolff,
un nom pioché dans le film «Pulp Fiction», Winston Wolfe joué par Harvey Keitel. Un groupe pur vintage, des looks plus
proches de The Band, le groupe qui accompagnera Bob Dylan, que de Kiss,
un chanteur avec une tessiture de voix qui va de Steven
Tyler à Ian Gillan en passant par Johnny Van Zandt et, de plus, le groupe enregistre sur
un 24 pistes analogique, c’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleur
soupe.
Après avoir gagné en 2008 le Kunstbende, un concours pour dénicher les jeunes talents
dans tous les domaines et tous les genres, de la danse à la musique, en passant
par la mode, ils obtiendront rapidement un contrat d’enregistrement.
Un premier EP en 2008 qui sera une véritable machine à
voyager dans le temps déjà par sa pochette qui a des faux airs de «The Psychedelic
Sounds of the 13th Floor Elevators» en
moins flashy et des titres que l’on aurait pu entendre joués par d’autres groupes comme
«Mountain»
et que le Purple aurait pu pondre, «Silver
Lovemachine» que les Doors n’auraient
pas renié ou encore «Leather Gold» ou Pablo
Van de Poel à des intonations à la John
Sébastian à l’époque du Lovin’ Spoonful
et en creusant un peu plus, on pourrait y trouver aussi du Byrd dans leurs morceaux. Mais pas du Copier-coller, pas
de contrefaçon musicale, ni de plagiat, Dewolff fait sa propre musique. Et la formule
va fonctionner, ils vont rester dans les charts pendant 6 semaines.
En 2011,
sort «Orchards/Lupine»
avec pratiquement cette même recette, mélange de musique psyché/progressif au goût
délicieusement régressif. «Diamond» qui oscille entre King Crimson et le Floyd
option «Ummagumma»,
«Pick Your
Bones Out of the Water» qui copine avec le Deep Purple à l’époque de «Machine Head» ou de «Fireball».
Le beau «Dewolff
IV» (La pochette est
magnifique) en 2012 ou les fans
de progressif pourront se rassasier. «Grand Southern
Electric» en 2014, l’album
de la maturité, celui où ils vont trouver leur véritable identité. Ils vont revoir
tout les styles de la musique américaine par états. Du Texan au Californien en
passant par le sud profond. Ces trois gars la ont tout compris au rock du
nouveau continent même au delà de l’Atlantique.
Suivra un petit live histoire de souffler un peu
et en 2016 «ROUX-GA-ROUX» (Ouch ! le titre !!) : du Blues
rock très prononcé avec toujours ces sons d’orgues Hammond et Farfisa mélangés à ceux de
la Fender Thunderbird. Le titre de l’album pourrait faire penser à un hommage à
Iron Butterfly et «In-a-Gadda-da-Vida». Possible,
puisque l’album sonne un peut pareil et la pochette ne représente pas un papillon
mais une tête de loup coincé entre deux divinités grecques sous un ciel étoilé.
Donc je déduis Roux-Ga-Roux signifie Loup-Garou et que les deux déesses sont Vénus (Ou Aphrodite) et Séléné (Ou Hécate) pour la lune.
Pour une fois que je tombe sur un groupe de jeunes
qui fait de la très bonne musique «vieillotte»
et rétro, il ne fallait pas passer à coté. Dewolff, la jeunesse est leur arme pour le futur,
leurs sons et leurs qualités de musiciens en feront le bâton de maréchal de leur succès.
J'ai bien aimé leur "Roux-Ga-Roux". Probablement le plus facilement accessible de leurs disques.
RépondreSupprimerUn groupe très intéressant (en dépit de quelques égarements, quelques longueurs psychés).