Quoi de mieux pour ma dernière chronique de cette année 2016 que de vous parler du petit dernier d'Awek, en avant première puisqu'il sortira le 10 janvier prochain. Le groupe toulousain né en 1994 est sans conteste l'un des meilleurs combos de blues frenchy et européen, pour preuves la moisson de titres glanés dans les festivals (Cognac, Memphis, Berlin et ailleurs) et une réputation de groupe de scène incandescent . Bernard Sellam (chant, guitare), Stéphane Bertolino (harmonica) , Joel Ferron (basse), Olivier Trebel (batterie) -rejoints au fil des titres de nombreux invités- signent là un dixième album enregistré à Toulouse et Noyant et pour 2 titres à Austin , avec Nicolas Jobert, mixage et mastering.
14 titres au menu de ce nouvel opus qui se partage entre reprises et compos originales; comme "Don't leave me all alone" qui ouvre les festivités sur un Chicago blues swinguant enluminé d'une belle guitare et d'un solo d'harmo. Première reprise avec le "Long distance call" de Muddy Waters qui donne son nom à l'album, belle version nonchalante où l'on remarque le piano de Damien Daigneau, invité sur une bonne partie des titres. Au rayon reprises nous aurons aussi "Think" de Jimmy McCracklin avec le concours au chant de Kathy Boyé (quelle voix; puissante, à la Koko Taylor), super jeu d'harmo de Stéphane Bartolino qui confirme qu'il est l'un des meilleurs souffleurs d'ici (et d'ailleurs), 2 titres de Johnny Guitar Watson: "She moves me" avec Drew Davies et Jean Marc Labbé aux saxo , ça balance bien entrefunk et Rythm'n'Blues et "I'm gonna hit that highway" avec l'apport de Julien Brunetaud et ses claviers. Autres "covers", celles de T-Bone Walker "The hustle is on", de "Take out some insurance" (de Charles Singleton, pour Jimmy Reed, les Beatles le reprendront aussi) et du classique de Leiber et Stoller "Hound dog" (écrit pour Big Mama Thornton, qu'un certain Elvis fera connaitre au monde entier), dans une belle interprétation en finesse avec Dereck O'Brien à la guitare et le piano de Fred kaplan qui apporte une touche jazzy. Les compos du groupe ne déparent pas au milieu de ces signatures prestigieuses, la preuve avec les excellents jump blues "We met in Texas" et "Scratch blues", ou l'instrumental rockab' "L.A.stomp", les blues "Sunny sunday" et "I forget to forget you" et la jam final avec Fred Kaplan et Dereck O'Brien.
Voila un album de blues dynamique, sans temps morts qui montre un groupe qui affiche une grande cohérence ainsi qu'une connaissance et une maîtrise parfaite des genres abordés , que ce soit Chicago, West coast blues, rockin' blues. Ne les ratez pas si vous avez l'occasion de les voir!
-les dates sur leurs sites: awekblues.com ROCKIN-JL
On les retrouve en live chez nos amis du Blues café (clic)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire