Bashung Confessions à
Perpétuité
Déjà
7 ans que le Tom
Waits français est parti rejoindre son pote Gainsbourg.
Comme tous ceux qui nous ont quittés trop tôt, il a laissé un énorme sillon
dans le paysage musical en France et, à l’heure actuelle, personne n’a réussi à
le combler. Même disparu, ses albums sont restés et les live sont d’autant plus
précieux car ils restituent l’ambiance d’une soirée ou d’une tournée aussi
fidèlement que le soir de l’enregistrement malgré quelquefois un travail en
studio (Overdubs). L’album «Confessions
Publiques» est surement son live le plus beau et le plus intimiste.
Faisant suite à l’album «Chatterton» qui ne sera pas le sommet de sa
discographie malgré des petites perles comme «Ma Petite Entreprise», «A Ostende» ou «L’Apiculteur», «Confessions
Publiques» apportera une touche d’oxygène dans une carrière déjà
bien entamée.
Les Inrockuptibles, magasine français de rock et
culturel, avait titré que «…l’album live ne sert généralement à rien pour l’auditeur
réduit au rôle de remplisseur de caddie», pourtant Il fera une
exception pour celui de Bashung qu’il trouve «D’élégant bouche trou dans une discographie
parfois poussive», quand même un peu vache !
Pourtant ce double album rentre dans la lignée des
bons albums live français comme le triple «A Mogador» d’Higelin
ou le «3
Folies Live» de Charlelie Couture (Dont je parlerais un jour prochain).
Entouré de musiciens de haut vol comme Xavier «Tox»
Géronimi (Thiefaine,
Daho)
à la guitare et le bassiste Dominique Grimaldi (Thiefaine,
Lisa Stanfield, Renaud)
pour ne citer que ceux-là, Bashung, en ange rocker et rebelle, recouvert de
cuir et avec sa gueule de jeunot (48 ans)
va faire un show de deux heures avec une maîtrise autant vocale que scénique.
Un concert qui sera une anthologie. Il va piocher dans ses vieux tubes que l’on
avait presque oubliés comme «Vertige de l’amour» et «Gaby Oh Gaby» deux titres un peut
surannés. Ce sera un survol de son répertoire, une grand-messe du rock
hexagonale.
Un
concert qui fera la part belle au dernier album «Chatterton» ; pas moins de 9
chansons sur les 12 que compte l’album ainsi que 6 titres de «Osez Joséphine».
Curieusement, pas de titre des albums «Figure Imposées» et de «Passé le Rio Grande» (Pas de «SOS Amor»
et «L’Arrivée du Tour») alors qu’il
reprendra des titres plus anciens de «Roulette Russe» comme «Bijou, Bijou», «Toujours sur la
Ligne Blanche»
et «Les
Petits Enfants». On trouvera aussi un titre non enregistré «Les lendemains
qui tuent» un titre qu’Alain Bashung avait composé pour illustrer un
téléfilm de Daniel Duval
et qui figurera dans une compilation intitulée «Réservé aux Indiens» avec 12 titres
originaux.
Mais le grand prêtre de la soirée va aussi se
surpasser auprès de ses ouailles. Il va être l’archange descendu du ciel pour
apporter la bonne parole du Rock’n’roll. Il va abasourdir son public avec des
versions dantesques de «A Ostende» et «Volute» et surtout, il va offrir une version hallucinée et hallucinante de «Madame Rêve», le tout baigné dans une lumière
bleue avec pour uniquement fond sonore les claviers de Jean-Pierre
Pilot (B.Fontaine-Zazie-Thiefaine…).
Malgré des titres manquants comme «J’Croise
aux Hébrides», «Je Fume pour Oublier que tu Bois» ou «Alcaline».
«Confessions
Publiques» est un très bon double album live par un chanteur-Rocker
qui manque cruellement dans le paysage musical en France.
Petit plus pour ne pas être frustré de n’avoir que
le son avec l’album, l’image avec le DVD
sera enregistrée en public au Chabada
à Angers en octobre 1995.
Je l'ai vu en concert, vers 20002 ou 2003 je crois, dans une petite salle (le Bataclan ?). Cette tournée où la scène était penchée, curieux, chacun devait faire gaffe pour ne pas se casser la gueule. Déjà que ce n'était pas très dynamique...
RépondreSupprimerJ'avais trouvé cela très "pro" comme on dit, mais un peu froid, pas spécialement rock'n'roll (il faudra d'ailleurs un jour m'expliquer en quoi Bashung faisait du rock ?). J'aimais bien quand il prenait son harmonica. C'est la tournée où il reprenait le Cantique des cantiques, avec sa femme. Mouais... Chacun sa Yoko Ono ! Bref, souvenir mitigé, une ambiance de salon, respectueuse.
Il a bien fait le Bataclan en 2003, tu peux trouver le concert complet sur youtube ! https://www.youtube.com/watch?v=Hwb7k5JZnHQ
RépondreSupprimerTu as vu un concert au Bataclan? P....! Faut écrire un livre!
RépondreSupprimerThiefaine, Higelin, Try Yann, Joan Baez, les seuls concerts que j'ai fait au Bataclan !
RépondreSupprimerJe me suis toujours étonné qu'une certaine intelligentsia ait, a partir de son album "Osez Josephine", constamment porté aux nus tout ce qu'aura ensuite publié Alain Bashung. Certes, il y aura eu pas mal de très belles choses, mais pour moi, un album tel que "Chatterton" par exemple est bien souvent gâché et pénible a cause de toutes ces nouvelles intonations vocales dans lesquelles semblait se complaire le chanteur. "Un Âne Plane" en étant par exemple la plus parfaite illustration.
RépondreSupprimerPS: Dommage en effet qu'aucuns extraits de "Passé le Rio Grande" n'aient figurés sur ce Live dont tu parles. "Malédiction" ou "L'Arrivée du Tour" y auraient tout a fait eu leur place.
Bravo Pat !
"deux titres un peut surannés. Ce sera un survol de son répertoire, une grand-messe du rock hexagonale"
RépondreSupprimerUn PEU et HEXAGONAL sans "e" (à moins que ce soit la grand-messe, et non le rock, qui soit "haxagonale").
Quant à savoir s'il faisait du rock ou pas (à mon avis, c'est indéniablement oui), à la limite on s'en fiche, il fût l'un des plus grands et puis c'est tout.
"Passé le Rio grande" est un album-récréation, l'un des plus (et rares) mineurs de sa discographie (très daté) mais évidemment, c'est l'un de ceux qui eurent le plus de succès.