Il y a peu de chances que vous ayez déjà entendu parler de Shari
Puorto et de ses jolies gambettes, sauf si vous êtes un habitué de la scène blues
californienne; en effet la chanteuse établie à Los Angeles écume
les clubs de la baie depuis les années 2000 et a eu l'occasion de
partager les planches avec Joe Bonamassa, Johnny Winter, Tommy
Castro, Slash, Robin Trower, Dickey Betts, Robben Ford... Elle a été
souvent comparée à Janis Joplin notamment pour ses performances
scéniques et l'intensité qu'elle met dans ses interprétations,
mais entre nous ces comparaisons incessantes à Janis dés qu'une
chanteuse se pointe ça m'énerve un peu, d'autant qu’après
plusieurs écoutes je trouve sa tessiture de voix bien différente de
celle de "Pearl". D'ailleurs son idole ce serait plutôt
Etta James, elle s'est aussi nourrie au rock des 70's, de Led Zep aux
Stones en passant par Clapton, les Doors ou les Doobies sans oublier
blues et rythm'n' blues, Aretha Franklin, Bonnie Raitt, le southern
rock (Allman Brothers, Lynyrd); bref des influences multiples qu'on
va retrouver dans sa musique qui n'est aucunement cantonnée au blues
rock auquel on la rattache le plus souvent.
au Doheny blues festival (dohenybluesfest) |
Chaud devant également avec "Better left unsaid" où Vivino officie avec justesse à la guitare et où Raymon Yslas et ses percus colorent ce Rythm'n'Blues d'effluves tropicales. Une bonne question que ce "What's the matter with the world?" blues/rock au swing chatoyant, presque countrysant, , un titre à potentiel de hit. Une nouvelle ballade que "All about you" puis "Turned to stone" qui ne m'a pas pétrifié mais presque car cette country avec sa lap steel est vraiment bien fichue et entraînante. Pour finir, une reprise du classique de la soul "When a man loves a woman" immortalisée par Percy Sledge en 1966, Shari s'en tire bien avec un chant chargé d'émotion, bien soutenu par les cuivres.
Voilà une chanteuse que je vous invite à découvrir tout au long de
cet album très cohérent par la qualité des musiciens présents et
qui alterne les genres, blues, rock, country, soul.
Shari varie mais rassurez vous, le résultat est loin d'être un
charivari.
ROCKIN-JL
(article paru simultanément dans le N°46 de BCR la Revue)
La dernière phrase vaut que l'article soit désigné au Grammy Awards. Bravo!!
RépondreSupprimermouais, suis surtout bon pour être contacté par l'almanach Vermot avec de genre de jeux de mots pourris...
SupprimerAhhh, ça fait du bien....L'album n'est pas donné....
RépondreSupprimeron peut le trouver a 11-12€ sur amazon
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