FOO FIGHTER - l’après Nirvana - par Pat Slade

Foo Fighters l’après Nirvana

Nirvana et Kurt Cobain n’ont jamais été ma tasse de thé, pour dire plus simplement, le grunge m’horripile. Mais pas seulement Nirvana, tous les groupes de la même veine comme Pearl Jam, Alice in Chains et autre 7 Year Bitch. Je trouve que le grunge a toujours manqué d’harmonie et de délicatesse comme le punk à la fin des années 70.

Pourtant un groupe va retenir mon attention (Un peu tardivement je dois l’avouer !) après être tombé par hasard sur un de leurs albums daté de 1999 «There is Nothing Left to Lose». Ce groupe c’est Foo Fighters, mais alors où est le lien avec Nirvana ?  

Après que le groupe Nirvana ait explosé comme la tête de son ancien leader, le batteur Dave Grohl après quelques mois de silence, décide de reprendre le chemin des studios. Mais ne se voyant pas entamer une carrière solo, il va embaucher un guitariste, un batteur et un bassiste.

Après la sortie d’un album éponyme « Foo Fighter», ils partent pour une tournée de deux ans. Ils en profitent pour enregistrer un second album «The Colour and the Shape» dans lequel leur couleur hard-grunge est encore très présente mais où leur étiquette musicale commence à prendre le dessus, comme sur le titre « My Héro» ou «Everlong». De plus, les clips sont des petites pépites à eux seuls, de véritables histoires (Presque hilarantes) avec une construction sur des caricatures de personnages ou de films. «Everlong» avec un David Grohl en Sid Vicious et une parodie de «Evil Dead». 

FOO FIGHTER There is Nothing Left to Loose

Fin 1999 : l’année et l’album de la consécration. Dave Grohl va concevoir son propre studio d’enregistrement dans le sous sol de sa maison. Après l’arrivé de Taylor Hawkins comme nouveau batteur, ils vont enregistrer un album beaucoup plus soft et mélodique que le précédent. Les ambitions de Grohl vont grandir aussi vite que sa barbe va pousser. Comme ce genre de groupe ne fait pas dans la dentelle, «Stacked Actors» et «Breakout»  les deux premiers titres donnent le tempo d’entrée, du grunge, du rock alternatif pur et dur. Et puis ils vont pondre le hit qui va les propulser dans les hautes sphères des charts internationaux, «Learn to Fly» Un morceau avec un refrain tellement bien construit que tu as l’impression de l’avoir toujours entendu. Et toujours une vidéo qui va parodier le film «Airplane». Le morceau sera tellement sollicité qu’en Italie, en juillet 2015, 1000 musiciens armés de guitares, de basses, de batteries et de cordes vocales vont reprendre le titre à l’unisson pour demander au groupe de venir jouer chez eux. La vidéo de You tube a recueillie à  ce jour-là plus de 33 millions de vues.

 «Gimme Stitches», dans la même veine que le précédent mais en moins entrainant. «Generator» avec une intro à la talkbox (L’ancienne à Peter Frampton ???)

« Aurora» ramène un peu de calme, mais rien ne dure, «Live-in Skin» en remet une couche. «Next Year» la ballade limite unplugged de l’album. «Headwires» et ses couplets très pop et un refrain très grunge (chasser le naturel…). «Ain’t it the Life» aussi étrange que cela parait, on entend du Beatles dans cette jolie ballade. «M.I.A» mais décidément ces gars sont des rockers et le dernier titre part en douceur pour finir en mode grunge (On ne change pas une équipe qui gagne !).

Je disais au début de ma copie que je n’aimais pas le grunge et rien à changé depuis, mais avec Foo Fighter c’est différent. L’ensemble est mélodique et pas trop confus à l’oreille. L’ex batteur de Nirvana a su se reconvertir dans le corps d’un leader d’un band qui va continuer son chemin jusqu'à maintenant. Cinq autres albums vont suivre.  Alors qu’ils seront en pleine tournée européenne, les attentats du 13 novembre 2015 vont les obliger à annuler les dates restantes, ils avaient un concert prévu à Paris le 16. Quelques jours plus tard, ils vont publier un EP, le 23 novembre le jour de la sainte Cécile, la fête des musiciens «Saint Cécilia». Un morceau pour remercier leurs fans mais surtout dédié aux victimes des attentats.   

Foo Fighter un groupe bourré d’énergie avec un leader à la personnalité charismatique.