- Beurk, mais c'est quoi
cette affiche dégueu M'sieur Claude ? Un film d'horreur porno-gore, un
article sur un nanar débile de Jean Rollin ?
- Ô non Sonia ! C'est la jaquette d'un DVD d'une production à Covent
Garden de l'opéra Salomé de Richard Strauss
adapté d'une pièce
plutôt
allumée d'Oscar Wilde.
- Bigre, je pensais qu'à l'opéra on jouait des comédies ou des
mélodrames, mais là entre le black bodybuildé, la tête coupée
et la fille couverte de
sang, ça fait froid dans le dos…
- Salomé est la tragédie
lyrique absolue.
Strauss a voulu marqué
er fort ses vrais débuts dans le genre en 1905. Une histoire démoniaque de cinglés hélas encore très actuelle et visionnaire par sa symbolique…
er fort ses vrais débuts dans le genre en 1905. Une histoire démoniaque de cinglés hélas encore très actuelle et visionnaire par sa symbolique…
- Si vous le dites. Vous avez préféré un DVD à un enregistrement CD
historique ? C'est une bonne version ? Et si je ne me trompe pas, voilà
votre premier article sur un opéra.
- Franchement oui, grâce à son hyperréalisme visuel qui vous a choqué et
la qualité globale, ça vaut le détour. Et puis j'aime cet opéra avec sa
musique
grinçante
et moderne…
(premier plan) Thomas Moser (Hérode), Michaela Schuster
(Hérodias) et Nadja Michael (Salomé). Photo © Clive Barda |
En 1905, après avoir écrit
deux opéras un peu oubliés,
Richard Strauss
a quarante ans et décide d'adapter la pièce d'Oscar Wilde, célèbre écrivain anglais, dandy, gay
pratiquant, et provocateur.
Une pièce vénéneuse de 1893.
Richard Strauss
va composer un opéra complètement barré, comme l'on dit de nos jours.
J'aurais tendance à dire que depuis la mort de
Wagner
en 1883, seuls les italiens
Verdi
et
Puccini
produisent des partitions magnifiques. (Avis très perso.) Un peu partout en
Europe, la plupart des opéras produits sont des divertissements aux livrets
indigents et à la musique banale. Une exception en
1898-1902, Pelleas et Mélisande
de
Debussy. (Sans doute mon second projet de chronique sur l'art
lyrique.) Et surement
d'autres ouvrages qui ne me viennent pas à l'esprit.
Un constat au tournant du siècle : l'art lyrique romantique s'épuise petit à petit, tourne en rond.
A partir de Salomé,
la force des opéras straussien est de s'appuyer sur des livrets de grande
valeur littéraire et psychologique, toujours issus de la plume d'écrivains
majeurs. Ici la pièce d'Oscar Wilde est traduite en
allemand quasi in extenso par la poétesse Hedwig Lachmann. Pour les
trois opéras suivants :
Elektra
(aussi hystérique que
Salomé),
Le Chevalier à la rose
et
Ariane à Naxos,
Strauss
confiera au prix Nobel de littérature
Hugo von Hofmannsthal la
rédaction des textes. On rencontrera aussi
Stephan Zweig plus tard.
Pourtant, à force de s'interroger sur la précédence du texte par rapport à
la musique ou à l'intrigue, certains musicologues estiment que les ultimes
opéras du maître bavarois semblent de plus en plus éthérés, voire
secondaires, et ne retrouvent plus
avec
l'avancée en âge la furie démoniaque ou la poésie douce-amère des quatre premiers opus cités
ci-avant.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Richard Strauss vers 1900 |
Lieu et personnages
: Oscar Wilde
et Richard Strauss
nous content cette tragédie librement inspirée des Évangiles tel le
théâtre d'un cloaque
où règne
un monarque minable et dans lequel s'agitent des monstres pervers. (Désolé
pour cette trivialité un rien vulgaire qui pourra choquer certaines
chattemites de la presse spécialisée et musicologique, mais il faut admette
que cette métaphore est appropriée.) La première représentation donnera lieu
à un scandale retentissant…
Un seul acte
! Tout se déroule dans la continuité dans le Palais d'Hérode, un huis
clos étouffant. Unité de lieu, d'action et de temps, classique ! Une soirée
d'orgie et de bombance dans laquelle se côtoient des gardes (en tenue de
nazis), des femmes légères, le tétrarque
Hérode Antipas (fils du Hérode
responsable du massacre des innocents lors de la naissance du
Christ),
Hérodias, sa seconde épouse et
sa fille Salomé, princesse de
Judée. Quelques personnages
antipathiques complètent le trio
royal : un groupe de
juifs querelleurs coupant les
cheveux en quatre sur des points de détails de théologie,
Narraboth un garde qui en pince
(voire plus) pour Salomé, et
aussi le bourreau
Naaman mutique, rasé et nu sous
sa capote, personnage inquiétant comme un ange silencieux de la mort. Quelques figurants campent des
mondains et autres
courtisans parasites.
Ah, personnage important mais invisible au début :
Ionakaan (futur Saint
Jean-Baptiste,). Il est emprisonné dans une citerne fermée par une grille au
niveau de la scène. Si on ne le voit pas, on l'entend proférer imprécations
et menaces de châtiment divin à l'encontre de la famille pécheresse d'Hérode
aux mœurs pour le moins dissolues.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
L'intrigue
: Elle se déroule en quatre scènes enchaînées sans pause.
Pour cette mise en scène de
David McVicar
au Royal Opera of Covent Garden
en 2008 (le temple
londonien de l'art lyrique), un seul décor qui fait songer à ces bunkers
trop célèbres lors de la chute aux abîmes des tyrans et de leurs
sbires. Les murs sont nus,
pas de fenêtre comme si aucune lumière ne pouvait plus éclairer cet univers
de ténèbres. En mezzanine : une salle de
banquet où, au lever de
rideau, la plupart des personnages sont entassés pour faire ripaille et
lutiner… La caméra joue le rôle du spectateur, toujours de face, avec
quelques zooms pour détailler
des expressions des visages, des
déplacements. Un opéra ne se filme pas comme un long métrage. On peut le voir comme un
plan séquence, surtout pour cette œuvre monolithique de 1H40.
1 - Narraboth exprime son
admiration pour Salomé à un
Page qui voit là un signe de
malheur vu la réputation de la Princesse de Judée, une adolescente
pourrie-gâtée, narcissique et nymphomane. De sa prison
Ionakaan vocifère pour annoncer
la venue du rédempteur. Wilde en a fait un
mystique
cradingue, complètement allumé,
un gourou un peu fou qui
invective plus qu'il ne prophétise.
Hérode, lâche et superstitieux,
ne veut pas qu'on le touche, car il craint les annonces apocalyptiques de
cet homme étrange.
Ionakaan et Salomé - Michael Volle et Nadja Michael. Photo © Clive Barda |
2 – Salomé descend près de la
grille, fatiguée des bavardages futiles,
des agapes et des regards
concupiscents d'Hérode. Elle
est intriguée par Ionakaan qui
ne cède rien,
malgré ses
souffrances dans sa geôle. Et surtout la
jeune femme est fascinée par l'audace du discours de
Ionakaan qui tourne en boucle
sur le comportement
licencieux
d'Hérodias, une reine vulgaire qui semble avoir accueilli toute la
garnison dans son lit. Curieuse, Salomé
obtient du naïf Narraboth qui
ne peut rien lui refuser que
Ionakaan soit extrait de son
cachot malgré les ordres d'Hérode.
3 - Ionakaan apparait sale et
en guenilles, dégoutant d'emblée la jeune princesse vêtue d'une légère
combinaison dans cette mise en scène. Malgré cet aspect repoussant,
Salomé est surprise par le
charisme obstiné de cet
homme qui tranche avec la lâcheté et les désirs obscènes de son beau-père Hérode. Pense-t-elle rencontrer chez Ionakaan, par une idéalisation
fantasmatique, l'image d'un
père viril et intègre qu'elle n'a pas connu et qu'elle recherche en vain,
mélangeant dans son esprit torturé amour paternel et sexualité perturbée ?
(Freud où es-tu ? Ben, pas loin à l'époque.) Elle tente un plan drague pour
obtenir un baiser sensuel du prophète mais celui-ci la rejette sans
cesse.
Narraboth
écœuré par une telle débauche se suicide… Quelle ambiance ! Le cadavre du
garde
encombre dans la plus
stricte indifférence…
4 – Hérode,
Hérodias et tous les
participants à cette soirée "romantique" rejoignent
Salomé et
Ionakaan.
Hérodias
n'a que mépris pour Hérode qui
convoite sa fille de manière
incestueuse ! Hérode ulcéré des
reproches d'Hérodias et saoulé
par les chicaneries
entre juifs qui épiloguent
sur la mise à mort de Ionakaan,
(décision qui
le terrorise), pense détendre cette
ambiance délétère en demandant à
Salomé de danser. Après bien
des conciliabules, celle-ci accepte en échange de ce qu'elle exigera après
comme récompense, sans restriction.
Hérode, aveuglé par le désir
accepte. C'est le passage symphonique de la
danse des sept voiles, intermède orchestrale et chorégraphique avant l'horreur conclusive.
Nadja Michael. Photo © Clive Barda |
Hérode
est ravi, mais très vite il déchante car
Salomé exige la tête de
Ionakaan sur un plateau
d'argent. Paniqué, Hérode, dans
un duo pathétique et misérable, tente de négocier tout et rien, jusqu'à son
royaume, mais en vain.
Salomé soutenue par
Hérodias aux anges obtient ce
qu'elle veut et le bourreau
Naaman descend dans le puits
décapiter Ionakaan.
Il remonte, couvert de sang, livrer la tête à la princesse. La mise en scène est
paroxystique, d'un réalisme insoutenable.
Entre cet homme noir et musclé, nu et couvert de sang et la princesse
aux yeux fous, on a rarement vu de telles atrocités à l'opéra.
Un long monologue hystérique et lascif de
Salomé montre que la jeune
femme a franchi le bord du précipice de la folie devant une assemblée
statufiée qui porte la responsabilité de
sa chute dans la
schizophrénie. Elle finit par embrasser la tête tranchée.
Écœuré,
Hérode demande à
Naaman de tuer
Salomé. Ce dernier,
imperturbable, étouffe et
brise la nuque de la
"malheureuse". Chute du rideau.
Malheureuse
? Le mot choisi pour absoudre en partie Salomé, cette harpie obsédée, peut surprendre. Mais
Oscar Wilde, et par ricochet
Richard Strauss, ne dressent-ils pas dans ce drame sulfureux le portrait d'une victime de
parents pernicieux et d'une
faune de
débauchés, les êtres maléfiques d'une société vicieuse accumulant tous les péchés
capitaux par leur vie
dissolue. L'opéra
Salomé n'est-il
le
spectacle
terrible d'une tribu
dépravée par le pouvoir et la cruauté
ayant ainsi engendré une monstrueuse furie ? Une tribu de
dirigeants
corrompus, de religieux obtus et de profiteurs
arrivistes… Une formule qui hélas
perdure de
siècles en siècles… Ce drame
situé
historiquement 30 ans
après Jésus-Christ reste terriblement contemporain. Le décor du bunker
symbolisant ceux
d'un Hitler ou d'un Saddam Hussein lors de leur chute aux enfers
n’est
pas fortuit. D'autres malfaisants
prennent
rapidement la succession. Un
opéra bien
misanthrope.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les héroïnes de
Puccini
ou
Verdi, de Tosca à la
Traviata, meurent de manière
mélodramatique. Face à la bestialité inouïe qui emporte
Salomé,
Richard Strauss
se devait aussi de bousculer l'ordre établi pour le style de chant et le
discours musical.
Très expérimenté pour la maîtrise des orchestrations complexes depuis
l'écriture des grands poèmes symphoniques à la fin du XIXème
siècle (Ainsi parla Zarathoustra,
Une vie de héros) l'orchestre est d'une richesse et d'une puissance qui peut poser problème
pour caser une bonne centaine d'instrumentistes dans la fosse.
Mahler
n'a guère fait plus dans ses symphonies…
1 Piccolo, 3 flûtes, 2 hautbois, cor anglais, heckelphone (grand hautbois),
clarinette en mi bémol, 2 clarinettes en la, 2 clarinettes en si bémol,
clarinette basse, 3 bassons, contrebasson, 6 cors, 4 trompettes, 4
trombones, tuba, 4 timbales, une petite timbale, tam-tam, cymbales, grosse
caisse, caisse roulante, tambour à grelots, triangle, xylophone,
castagnettes, glockenspiel, 2 harpes, célesta ; une soixantaine de cordes.
Et en plus : un harmonium et un orgue (derrière la scène).
Strauss
ne cherche pas à écraser la ligne de chant, ou à atteindre une puissance
barbare comme
Wagner
dans le
Ring. Il joue sur une profusion de timbres et de couleurs en cherchant, certes
des harmonies orientalisantes, mais surtout des dissonances, des stridences,
des contrastes abrupts, des motifs languissants et érotisants comme les
premières mesures dont la reptation obscène des clarinettes entonne le thème
de Salomé. La musique
n'accompagne pas des vocalises qui n'existent pas mais crée un climat
anxiogène.
Non, pas de vocalises ou d'airs de bravoure au sens classique. Plutôt un
"chanté-parlé" déjà expérimenté par
Debussy
dans
Pelleas.
Schoenberg
et l'École de Vienne et le sérialisme s'approprieront cette technique
tranchante et peu mélodique. Le
compositeur s'écarte dans le flot orchestral
de son étiquette de
postromantique
en recourant à des timbres agressifs
et des transitions fracassantes. Dans
Salomé, les parties vocales sont très difficiles et éprouvantes pour les artistes
:
Salomé
: Le rôle phare pour les sopranos
à l'instar de
Isolde ou Turandot, mais l'un des
plus épuisants : tessiture
large et puissante du soprano aigu au mezzo, performances physiques et
chorégraphiques sans interruption pendant 1H30 ! Quelques duos ou monologues
sans intervention de la princesse ménagent de courtes pauses.
Nadja Michael, d'origine allemande, réunit de nombreux atouts : une voix vaillante, une
sveltesse et une
beauté conforme au
personnage d'une jeune femme sexy. La voix fléchit un peu dans le délirant monologue final, pas grave. Nous sommes trop habitués à écouter aux disques
des captations en studio, un travail en plusieurs sessions qui reposent les
cordes vocales.
Nadja Michael, mince et sportive, donne
le maximum. Une prestation fascinante et : non, elle ne "sous-traite" pas la
danse des sept voiles (10') à une danseuse professionnelle et ne finit pas
toute nue (artifice souvent douteux).
Nadja Michael
a fasciné Covent Garden et les
mélomanes acquéreurs du DVD (diapason d'or 2008). Une interprétation de
possédée alors que la chanteuse se dirigeait vers la quarantaine… Les
contorsions gymniques voluptueuses et la voix,
tantôt
aguicheuse tantôt
haineuse, suivent à
merveille les circonvolutions
musicales perfides voulues par
Richard Strauss. Des qualités qui
servent magnifiquement
ce rôle féminin hors
norme. Dernière
remarque,
Nadja Michael
chante bien entendu sans micro
et gesticule devant
2256 spectateurs et, contrairement au cinéma, pas de prises multiples, donc zéro erreur permise. Le métier de
cantatrice
serait-il un sport extrême ?
☺
Ionakaan
: Un rôle de baryton. On a entendu
maints phrasés mystiques et
résignés souvent excellents (Dietrich Fischer-Dieskau
ou
José van Dam).
Michael Volle
revient à l'essence du personnage habité par la foi mais excessif et
colérique. Un solide gaillard qui ne reste pas planté debout à
sermonner, les yeux au ciel.
Au contraire, ici l'homme est combatif et courageux.
Strauss
exige le quasi silence lors de l'exécution qui
semble prendre bien du temps, aucun cri ou supplication dans le
puits. Une voix tonique et
accentuée. Oui, un retour à la folie extatique du prophète.
Hérode
: Souvent le rôle d'Hérode est
confié à un ténor aux accents d'éphèbe. On pense dans ce rôle à la voix de
Mime, le nain grotesque et
malfaisant du
Ring
(le Gollum de
Wagner) et des chanteurs comme
Gerhard Stolze au registre nasillard.
Thomas Moser
incarne un Hérode ventripotent, adipeux et en sueur (Brel). Chantant d'une voix assurée mais précieuse, le personnage apparait dans
toute sa lâcheté et son ignominie. Peut-être pas la voix du siècle, mais une
présence scénique qui donne la nausée. Un Hérode mielleux et paranoïaque, un contrat rempli avec brio.
Hérodias
: Encore un rôle pour le moins antipathique. La robuste et jeune mezzo allemande
Michaela Schuster
accepte l'épreuve du transformisme pour incarner cette mégère vieillissante
et boudinée. Une sorcière en robe du soir bleue. Une performance
vocale et d'actrice
réussie. Scéniquement, la
chanteuse déambule un verre à la main et chancelle comme ivre sur
la scène, jetant goulument
l'huile sur le feu entre un époux qu'elle méprise et sa fille dont elle a
fait l'instrument de sa turpitude. Sa
duplicité et sa vulgarité
sur le plateau donnent
envie de devenir l'eunuque du palais.
Quelques mots à propos du jeune chef
Philippe Jordan, fils du célèbre maestro suisse
Armin Jordan
(Clic). Ce jeune homme de 41 ans a déjà une très belle carrière de directeur
d'opéra sur les scènes lyriques les plus réputées de la planète. La
partition de
Strauss
permet les effets sonores les plus paroxystiques. Pourtant
Philippe Jordan
ne joue pas sa carte personnelle mais choisit d'accompagner les chanteurs de
manière subtile, sans négliger les couleurs et les sonorités mystérieuses et
vénéneuses de la magie orchestrale de
Strauss. La balance bien équilibrée entre les
voix et les instruments permet, même sur une TV, de distinguer les petits
détails. En confiant la partie son à une chaîne audiophile via un câble,
c'est un grand bonheur.
Je ne mettrais pas en compétition ce DVD, reflet d'un spectacle avec les
qualités et les petits défauts du live, avec les grands enregistrements
historiques en studio. Citons les références les plus connues :
Birgit-Nilsson
et
Georg Solti
pour DECCA, un cauchemar
lyrique avec la voix de stentor de la diva suédoises.
Hildegard Behrens et
Karajan
pour EMI, avec un orchestre qui
brille de mille feux,
Gwineth Jones et
Karl Böhm
avec Dietrich Fischer-Dieskau
très (trop ?) personnage biblique. Plus récente, la conception de
Catherine Malfitano
et
Christoph von Dohnanyi
(en CD, car la vidéo de la
mise en scène de
Luc Bondy est
hideuse). Ces versions doivent surement être d'un intérêt comparable à
d'autres gravures moins disponibles voire confidentielles. Les spécialistes
pourront nous renseigner dans les commentaires… Nota : certaines
divas aux voix
de rêve, de par leur physionomie imposante, ne peuvent pas toujours chanter
ce rôle en scène avec la même crédibilité que
Nadja Michael. On ne peut pas tout avoir…
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Deux vidéos : Quelques extraits de l'opéra avec
hélas une image médiocre, puis la scène finale par
Leontyne Price, l'orchestre symphonique de Boston
étant dirigé par
Erich Leinsdorf
(Culte). Les sonorités
hypnotiques embrasant l'orchestre
de Richard
Strauss.
L’œuvre
|
|
La Vidéo |
Alice Cooper alias Vincent Furnier, le Maître du Shock Rock, aurait-il eu connaissance de cette oeuvre morbide a ses tous débuts ? Le final de cette Opéra peut tout a fait le laisser a penser. Même si j'en doute quand même beaucoup.
RépondreSupprimerQuoi qu'il en soit, l'interprétation de la très belle Nadja Michael est, comme tu l'aura souligné Claude, absolument extraordinnaire a tous niveaux.
Tu me le prêtes ton DVD a l'occasion ?
Question amusante Vincent et rapprochement insolite :o) Cela dit, si Alice Cooper a écouté ou vu Salomé, son shock rock n'a aucun rapport musicalement avec la polyphonie "pâte feuilletée"* de Strauss, et cette mise en scène hystérique et sanguinolente vers la fin n'existait pas encore… Böhm, Karajan ou Solti n'auraient d'ailleurs pas tellement apprécié (ils étaient plutôt pour des mises en scène "péplum"). Elektra est de la même veine…
SupprimerYouyouyou Et maintenant, quelques messages personnels Youyouyou
Salomé sera prêtée,
Les Toon seront en Savoie en fin de mois…
* Tu parles d'un terme musicologique... pfff
Une oeuvre difficile pour le commun des mortels, j'ai du mal à m'imaginer la danse des sept voiles avec une mise en scène si glauque.
RépondreSupprimerJustement Pat, pour la danse des sept voiles, le metteur en scène fait paradoxalement plus sobre...
RépondreSupprimerNadja Michael danse dans diverses tenues et valse avec son beau-père. Il y a un moment très étrange où elle s’assoit sur les genoux d'Hérode, une poupée à la main pendant que le vicieux remonte sa main vers..... Pas d'esbroufe visuel et c'est justement d'autant plus indécent !