Et l’appel n’aura pas été
entendu
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Entre sa première période avec Peter
Gabriel, puis une suite dominée par le charisme et la personnalité du
désormais ultra présent Phil Collins (batterie et chant) durant près de
20 années, et cette tentative désespérée de maintenir le bateau à flot après le
départ de ce dernier, et l’on peut sans se tromper affirmer que jamais aucun
groupe d'équivalente notoriété n'aura subit autant de controverses tout au long
de sa carrière… quelle qu’ait été la formule employée.
Cette fois-ci pourtant, on ne saurait
poursuivre toutes ces allégations, tant cette dernière mouture de GENESIS se sera montrée audacieuse.
En premier lieu, finis les morceaux
mièvres (certains) de l'ère Collins. GENESIS, pour ce que je connais de ses œuvres, ne nous aura jamais offert musique
plus sombre que celle qui nous est proposée ici.
Construit autour de 11 morceaux pour une
durée totale de 67 minutes (!!!), dont la plupart s'étirent souvent sur près
de 7 ou 8 minutes, Calling all Stations est un abysse qui nous conduit presque constamment dans une tonalité et
une dominance de climats vaporeux et lents. Sur la durée, c'est sans doute ce
qui est le défaut notable de cet album. D'autre part, on peut légitimement se
poser la question suivante : Ray Wilson, au timbre si diamétralement opposé à celui de Phil Collins,
était-il le meilleur choix à faire de la part de Tony Banks et de Mike Rutherford ? D'autant que là aussi, on constatera assez vite que, d'un morceau à un
autre, la très belle voix grave du chanteur ne joue finalement que sur un seul
registre. Monocorde dites-vous ? Pas réellement... Linéaire et d’humeur bien
trop dépressive en tout cas !
Calling all Stations aura donc principalement souffert de ça, je crois : Cette presque constante
linéarité du chant, ajoutée à cette succession de titres atmosphériques et trop
lents. L'album n'est cependant pas mauvais et contient son lot de beaux
moments. Comme en atteste le très revigorant "The
Dividing Line". Un titre
faisant ouvertement la nique à son ancien batteur grâce à une éclatante
tournerie batterie au beau milieu du morceau, et signée d’un certain Nir Zidkyahu (moi pas connaitre !). A moins qu’il ne
s’agisse du batteur de Spock’s Beard, Nick D’Virgilio, convié lui aussi à venir tenir les
baguettes sur quelques titres du disque. Quoi qu’il en soit, ce dernier album
studio du géant GENESIS (ou ce qu’il en restait) se sera avéré être un échec commercial sans
précédent pour la formation anglaise, même si pour une fois la France fut le
seul pays a accordé momentanément au disque un peu de crédit (120 000 copies
furent tout de même vendues chez nous). Quant à la
production quasi Live et très organique du disque, elle n’allait pas non plus
caresser dans le sens du poil un public resté sourd jusqu’au bout a ce disque
dans sa grande majorité.
Quelques 20 ans après sa publication,
vous laisserez vous quand même tenter ? I'm Calling all sceptiques.
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