lundi 12 septembre 2016

GENESIS - Calling all Stations (CD 1997) – par Vincent le Chaméléon



Et l’appel n’aura pas été entendu

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Entre sa première période avec Peter Gabriel, puis une suite dominée par le charisme et la personnalité du désormais ultra présent Phil Collins (batterie et chant) durant près de 20 années, et cette tentative désespérée de maintenir le bateau à flot après le départ de ce dernier, et l’on peut sans se tromper affirmer que jamais aucun groupe d'équivalente notoriété n'aura subit autant de controverses tout au long de sa carrière… quelle qu’ait été la formule employée.

Cette fois-ci pourtant, on ne saurait poursuivre toutes ces allégations, tant cette dernière mouture de GENESIS se sera montrée audacieuse.
En premier lieu, finis les morceaux mièvres (certains) de l'ère Collins. GENESIS, pour ce que je connais de ses œuvres, ne nous aura jamais offert musique plus sombre que celle qui nous est proposée ici.

Construit autour de 11 morceaux pour une durée totale de 67 minutes (!!!), dont la plupart s'étirent souvent sur près de 7 ou 8 minutes, Calling all Stations est un abysse qui nous conduit presque constamment dans une tonalité et une dominance de climats vaporeux et lents. Sur la durée, c'est sans doute ce qui est le défaut notable de cet album. D'autre part, on peut légitimement se poser la question suivante : Ray Wilson, au timbre si diamétralement opposé à celui de Phil Collins, était-il le meilleur choix à faire de la part de Tony Banks et de Mike Rutherford ? D'autant que là aussi, on constatera assez vite que, d'un morceau à un autre, la très belle voix grave du chanteur ne joue finalement que sur un seul registre. Monocorde dites-vous ? Pas réellement... Linéaire et d’humeur bien trop dépressive en tout cas !

Calling all Stations aura donc principalement souffert de ça, je crois : Cette presque constante linéarité du chant, ajoutée à cette succession de titres atmosphériques et trop lents. L'album n'est cependant pas mauvais et contient son lot de beaux moments. Comme en atteste le très revigorant "The Dividing Line". Un titre faisant ouvertement la nique à son ancien batteur grâce à une éclatante tournerie batterie au beau milieu du morceau, et signée d’un certain Nir Zidkyahu (moi pas connaitre !). A moins qu’il ne s’agisse du batteur de Spock’s Beard, Nick D’Virgilio, convié lui aussi à venir tenir les baguettes sur quelques titres du disque. Quoi qu’il en soit, ce dernier album studio du géant GENESIS (ou ce qu’il en restait) se sera avéré être un échec commercial sans précédent pour la formation anglaise, même si pour une fois la France fut le seul pays a accordé momentanément au disque un peu de crédit (120 000 copies furent tout de même vendues chez nous). Quant à la production quasi Live et très organique du disque, elle n’allait pas non plus caresser dans le sens du poil un public resté sourd jusqu’au bout a ce disque dans sa grande majorité.

Quelques 20 ans après sa publication, vous laisserez vous quand même tenter ? I'm Calling all sceptiques.







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