Après Layla Zoe (clic/lien) et Ina Forsman (clic/lien), voici la dernière de l'écurie féminine du label teuton Ruf Records.
A voir la pochette avenante, on pourrait l’élire comme les plus jolies jambes de la maison Ruf ; pourtant déjà bien pourvu en jolies gambettes. Toutefois, et heureusement, l’attrait de Tasha Taylor ne se limite pas à ça. C’est aussi une compositrice et chanteuse de talent. Elle a d’ailleurs écrit, pour ce disque, la totalité des chansons, seulement aidée à trois reprises par Tom Hambridge (1)et Richard Fleming. Musicienne de surcroît puisqu’elle joue de la guitare et des claviers ; productrice également.
A voir la pochette avenante, on pourrait l’élire comme les plus jolies jambes de la maison Ruf ; pourtant déjà bien pourvu en jolies gambettes. Toutefois, et heureusement, l’attrait de Tasha Taylor ne se limite pas à ça. C’est aussi une compositrice et chanteuse de talent. Elle a d’ailleurs écrit, pour ce disque, la totalité des chansons, seulement aidée à trois reprises par Tom Hambridge (1)et Richard Fleming. Musicienne de surcroît puisqu’elle joue de la guitare et des claviers ; productrice également.
Bien qu’elle s’immerge un peu
plus dans le Blues, la Soul est toujours bien présente dans sa musique. Héritage de son père
qui n’est autre que Johnny Taylor (c’est la benjamine). A l’origine chanteur de Gospel et de Doo-wop,
avant de se retourner vers la Soul, il fut l’un des piliers de la maison Stax
(il est le premier interprète, en 1968, du classique mainte fois repris « Who’s Making Love » - que
Tasha reprend -), avant de partir un temps chez Columbia et se fourvoyer
avec du disco (mais un hit à la clef). Il gagna le surnom de « philosophe
de la Soul ».
Il est donc tout à fait logique de sentir, deci-delà, des parfums évoquant les studio Stax
; c'est parfois à croire que Steve Cropper est de la partie.
Quelques pièces flirtent
même, encore, avec une Nu-Soul mainstream, mais, il faut bien l’avouer, de
qualité, notamment parce qu’elle n’a rien de sirupeuse (bien que le honey
soit présent, et revendiqué). Une Soul chaleureuse, veloutée, sensuelle sans être aguicheuse, parvenant à faire le lien avec celle du début des années 70 et du
meilleur de l’actuelle. Évitant tous les emphases et les clichés surannés qui
la noient aujourd’hui. Notamment grâce à l’apport de l’orchestration – organique et
boisée –, qui, elle, reste plus recentrée sur le Blues et le Rythmn’n’Blues. Une direction qu'elle a choisi d'accentuer en composant tout à la guitare. Une optique précieuse qui évite l'engluage dans une mixture trop sucrée et collante.
Les noms des quelques invités prestigieux comme Tommy Castro (retour d'ascenseur : elle apparaît dans le disque "The Devil You Know" de Castro), Keb Mo’, Samantha Fish et Robert Randolph rassurent quant aux propos. Un titre comme « That Man » aurait très bien pu être extrait du dernier Tedeschi – Trucks Band ; c’est à s’y méprendre. Elle a d’ailleurs cette voix claire, chaude et relativement puissante, qu’elle n’a pas besoin de forcer pour s’imposer. Un chant expressif faisant fi des simagrées inhérents au monde R’n’B et Nu-Soul.
Les noms des quelques invités prestigieux comme Tommy Castro (retour d'ascenseur : elle apparaît dans le disque "The Devil You Know" de Castro), Keb Mo’, Samantha Fish et Robert Randolph rassurent quant aux propos. Un titre comme « That Man » aurait très bien pu être extrait du dernier Tedeschi – Trucks Band ; c’est à s’y méprendre. Elle a d’ailleurs cette voix claire, chaude et relativement puissante, qu’elle n’a pas besoin de forcer pour s’imposer. Un chant expressif faisant fi des simagrées inhérents au monde R’n’B et Nu-Soul.
Troisième disque (son premier essai datant de 2008) pour la demoiselle qui doit composer avec sa carrière
d’actrice (télévision et cinéma). Elle apparaît dans quelques publicités, ainsi que dans diverses séries depuis 1993. Dans Dr House et de Ugly Betty, pour les plus connues (mais seulement, ici, pour quelques épisodes). Et joue dans les films indépendants "Heaven ain't hard to find" (où elle a le premier rôle féminin) et "Dimples", un film d'horreur de 2008.
Tasha Taylor fait partie du Blues Caravan 2016. La tournée européenne annuelle organisée par Ruf, qui réunit trois artistes du label. De préférence, des artistes du beau sexe. Cette
année, ce sont les dernières embauchées : soit Layla Zoe, Ian Forsman et Tasha. Thomas Ruf a cette année préféré centrer ses efforts sur les chanteuses plutôt que les guitaristes. Ne faisant pas les choses à moitié, le label a choisi d'authentiques et talentueuses chanteuses. Trois damoiselles qui sont là parce qu'elles sont habitées par une passion viscérale de la musique. Absolument rien à voir avec les bimbos clonés, adeptes du scalpel pour certaines, et animées par l'attrait de la grosse monnaie.
Tracklist :
01. Feels So Good - 3:59
02. Wedding Bells - 4:29
03. Family Tree - 3:52
04. Weathernan - 2:57
05. One And Only - 4:38
06. Little Miss Suzie - 3:13
07. I Knew - 3:22
08. How Long - 2:34
09. That Man - 3:53
10. Leave That Dog Alone - 3:45
11. Places I Miss - 4:48
12. Don't Rush Off - 3:09
13. Same Old Thing - 4:09
(1) Le même qui s'est fait remarqué en qualité de musicien (batteur) en accompagnant Roy Buchanan (ainsi que Chuck Berry, Bo Diddley et Percy Sledge), puis en s'investissant dans la production (Susan Tedeschi, G. Thoroggod) et enfin la composition en écrivant pour Lynyrd Skynyrd, Tedeschi, Bernard Allison, George Thorogood, Ana Popovic, Debert McClinton, Jimmy Tackery, Van Zant, Montgomery Gentry, Jeffrey Steele, Buddy Guy (ce qui lui vaudra une nomination, puis un Grammy Award), Steve Cropper, Joe Louis Walker, Billy Ray Circus, Johnny Winter.
Article initialement paru dans la revue BCR
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