Il était une fois un groupe qui
avait du succès mais qui avait perdu son chanteur l’année précédente et qui
allait perdre son guitariste l’année suivante. Le groupe issu des quatre coins
de Londres avait sorti un certain nombre d’albums qui eurent du succès auprès
des connaisseurs de rock progressif. Genesis : groupe phare et pionnier du genre va
tourner une page dans ce style de rock. Après le départ de Peter
Gabriel et sa personnalité envahissante qui créait des tensions au
sein du groupe, le batteur Phil Collins reprendra le micro
resté vacant. Le dernier album avec Gabriel fut «The Lamb Lie
Down On Broadway» sorti en 1974. Il faudra attendre le début de 1976
pour voir «A
Trick Of The Tail» et entendre les premières vocalises de Phil Collins gravées dans la cire (Même si ce dernier était avant backing vocal). Mais à la fin de la
même année, les gars de Genesis vont sortir un album qui me fera plonger dans l’univers
Genesisien. «Wind
& Wuthering» reste et restera un must dans leur discographie,
bien loin des titres comme «Abacab» et «Mama» que nous entendront
en radio plus d’une décennie plus tard.
Un
album sérieux, grave, romantique et romanesque où les claviers de Tony Banks sont plus avant que sur les titres composés
précédemment, toute la palette du piano Steinway de Fender Rhodes, de l'orgue
Hammond, du synthétiseur Arp et Roland et de Mellotron va habiller l’album au
grand dame des guitares de Steve Hackett et Mike Rutherford qui resteront un peut en retrait. Mais les
deux guitaristes ne resteront pas dans les coulisses à attendre que leur
collègue au clavier enjolive l’album à lui tout seul. La voix de Phil Collins légèrement en retrait (Effet voulu ?)
et toujours son style de batterie : fusion en premier plan. «Wind & Wuthering»
est il un album à la musique compliquée ? Certains ont critiqué cet album
pour sa complexité musicale, mais après plusieurs écoutes, l’enchevêtrement
des instruments est tout à fait écoutable.
«Eleventh Earl Of Mar». Un début
fort avec une coupure au milieu et une reprise au final tout aussi bougeante. «One For The Wine» : Beau
titre tout en douceur avec un super break ! «Your Own Special Way» Le faux
pas de l’album, une belle ligne qui fait penser à «Los
Endos» de leur album précédent «A Trick Of
The Tail». Début de la face B (Eh
oui ! je suis resté fidèle aux vinyles !) «All in a Mouse’s Night» comme pour le début de
l’album, un morceau puissant avec son petit moment plus calme. «Blood On The Rooftops» : le plus
beau titre de l’album avec ses nuances et sont intro de guitare ciselée de main
de maître par Steve Hackett. «Unquiet Slumbers
For The Sleepers…» : long morceau musical qui représente un matin
hivernal et poétique comme la pochette le représente, pochette qui d’ailleurs rappelle
beaucoup un album de Fleetwood Mac : «Bar Trees»,
un paysage hivernal avec au loin arbre encore feuillu qui aurait échappé aux
affres du froid, mais le verso de la pochette nous ramène à la réalité avec un
arbre aux branches nues et une nuée d’oiseaux prenant leur envol. «…In That Quiet
Earth» le rythme soutenu où Phil
Collins et sa baguette rageuse fait entendre qu’il
est quand même un batteur de qualité. Un batteur qui met en place la douceur du dernier titre «Afterglow».
Les deux derniers morceaux seront les seuls à être joués en live et je trouve dommage que l’intégrale de l’album n’ait pas eu les honneurs de la scène. En 1977 au Palais des Sports de Paris Steve Hackett faisait sa dernière apparition avec Genesis, le quatuor va devenir un trio avec des soutiens scéniques : Chester Thompson l’ex-batteur de Weather Report, de Frank Zappa et de Daryl Stuermer bassiste et guitariste qui tourna avec Jean-Luc Ponty, il y aura aussi un court passage de Bill Bruford le talentueux batteur de Yes et de King Crimson.
Les deux derniers morceaux seront les seuls à être joués en live et je trouve dommage que l’intégrale de l’album n’ait pas eu les honneurs de la scène. En 1977 au Palais des Sports de Paris Steve Hackett faisait sa dernière apparition avec Genesis, le quatuor va devenir un trio avec des soutiens scéniques : Chester Thompson l’ex-batteur de Weather Report, de Frank Zappa et de Daryl Stuermer bassiste et guitariste qui tourna avec Jean-Luc Ponty, il y aura aussi un court passage de Bill Bruford le talentueux batteur de Yes et de King Crimson.
La
suite, c’est l’histoire, l’album suivant mérite bien son titre «…And Then There
Were Three…»
(…Et puis ils furent trois…).
Souvent
critiqué, rarement égalé, «Wind & Wuthering» restera mon album de
chevet.
P.S: Philou avait fait une story du groupe l'année dernière, à lire ou à relire. (voir index)
P.S: Philou avait fait une story du groupe l'année dernière, à lire ou à relire. (voir index)
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