Devant l'énorme sucé, pardon succès, d'audience du premier volet de
"Chansons sexy" la direction du Deblocnot qui regarde l'audimat de
près a commandé une suite, voire même des suites...et des pourparlers seraient engagés
pour l'adaptation cinématographique par Marc Dorcel.
Je sais cette chronique vous excite d'avance mais n'allez pas faire quand
même comme Doc Gynéco qui ne fait pas dans la demi mesure pour nous dire qu'il
s'astique la nouille en pensant à "Vanessa" (hommage à Vanessa Paradis !) ("Oh Vanessa, je pense à toi/ j'ai les dessous
mouillés/ Je dois me réveiller /Toilette plus lavabo, changement de
caleçon/ Tous les premiers samedis du mois, j'ais les deux mains
sous les draps/ Canal pour actifs à minuit c'est extra/ Sur le petit
écran, j'm'imagine avec Vanessa/ Oh son fond de gorge et mon sucre
d'orge".
Le sucre
d'orge au fond de la gorge, une image qui rappelle deux classiques de chansons parlant à mots couverts de fellation:
"les
sucettes à l'anis"
de Gainsbar et le "banana split" de Lio; plus explicite est Damien
Saez dans "Sexe": "Mets ta langue où tu sais/ Non
ne t'arrête pas, Continue de lécher / En total don de toi
même/ Fais monter l'excitation"; quant à Patrick Sebastien il
ne fait pas dans la dentelle mais ça on s'en serait douté, il a
même déclenché les foudres de la secrétaire d’état à la famille
en chantant "Une petite pipe" à une heure de grande écoute sur la 2. Continuons les préliminaires
avec Stomy Bugsy et "mets ta tète dedans"
(2000), une ode au cunnilingus qui dénote un peu dans ce milieu de machos
à 2 balles qu'est le rap.
Mais il est temps de passer aux choses sérieuses et si vous êtes trop
jeunes Pierre Perret
vous explique tout dans "Papa maman" :
Le prof' a expliqué comment papa aime maman /
Y ferment la porte
à clef et y z'arrachent tous leurs vêtements /Y se caressent y soupirent / Y se sucent la tirelire /Y se mettent en
position /
Et y constatent une
érection /
Quand la verge a durci
c'est que les bourses remontent au trot /
Le vagin qui voit ainsi
qu'c'est pas le moment d'louper le métro /
Dispose la salle des
fêtes / Se lubrifie la pâquerette / Le pénis quant à lui
Il entre et y fait comme
chez lui /Pas la peine d'en faire toute une cathédrale
A part les hypocrites les
gens normaux trouvent ça normal."
Mais à ce stade une question existentielle se pose à Marie Josée
Neuville dans une belle chanson à double sens "Par devant ou
par derrière" , that is the question....Mylene Farmer préfère ne pas
choisir dans on tube "Pourvu qu'elles soient douces" (elle y parle de
ses fesses) ("Ton Kamasutra A bien
cent ans d'âge / Mon Dieu que c'est démodé /Le nec plus
ultra En ce paysage / C'est d'aimer les deux
cotés "), quant à Lorie, oui, la petite Lorie qui a bien grandi, elle se
dévergonde dans "Là ou tu n'oses pas" (" L'autre côté de moi... moi, S'éveille en silence... Je t'emmène
où tu n'oses pas") . Allez puisqu'on y est lâchons nous
avec le punk Gogol 1er et son 'J'encule"
pétri d'auto dérision et de provoc': "j'encule mes musiciens de
merde / je t'encule putain de public car je veux que tu lâches ton
fric" (1982 sur un disque culte "Vite avant la saisie"
qui comprenait aussi "Adolf mon amour" ou "Mort aux
cons"..) . Sur le même sujet il eut été étonnant de ne pas retrouver Gainsbourg
qui, dans "Vue de l’extérieur",
(1973, tiré de l'album du même nom) a une vision peu romantique de la
pratique : "Et ton gros
pétard/ il est beau vu de l'extérieur/ Qu'est-ce qui m'a pris grand Dieu
d'm'aventurer à l'intérieur/ Et ton p'tit panier/ Il est beau vu de
l'extérieur/ Mais tu sais comme moi tout ce qui s'passe à
l'intérieur/ C'est pas beau même assez dégouttant" . Après le scabreux Gainsbar, soyons
un peu fleur bleue avec Jean Ferrat, quoique il soit assez chaud aussi
dans "L'amour est cerise" : "Laisse moi sans crainte venir à
genoux/ goûter ton absinthe, boire ton vin doux/ ton plaisir inonde
ma bouche ravie (...) je perds ma semence dans ton sexe roux" ; hé bé
ça devient vraiment hot !
Revenons à Pierre
Perret qui -comme Gainsbourg- aurait pu faire l'objet d'une chronique à lui
seul tant le sexe est omniprésent dans ses textes mais là où Gainsbar est
souvent salace et vicelard, le Pierrot est plus bon enfant et humoristique,
avec en prime un coté éducatif comme dans l'incontournable "le zizi" , sans oublier son alter ego "le con" (dans ses volumes de "chansons
erotico-coquines". Et il remet le couvert dans "Celui d'Alice" ('un édifice tout en haut
des cuisses, un mont de déesse qui gonfle et se dresse/ quand soudain jaillit
le berlingot rose/ vers ma bouche éclose/ mon seul complice c'est celui d'Alice")
; mais dans le répertoire de Perret j'ai une
tendresse particulière pour "La Corinne"...
On termine cette petite revue avec les heavy-punks norvégiens de Turbonégro
(en 1996) ; - les gars vous pensez quoi de cette chronique - Oh, "I got erection" ! (pas
besoin de traduire je pense).....
Rockin
(& licking)-JL
Dans le genre, le premier album des Niagara vaut lui aussi le détour avec ses titres des plus évocateurs: "Tu sais bien ce dont j'ai Envie", "Encore un Dernier Baiser", "Interdit au moins de 16 ans", ou encore "Dans la Peau". Certes c'est nettement plus naïf et rose bonbon, mais quand même. ;-)
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