CHANSONS SEXY - PART I

Ah l'été, temps des corps dénudés sur la plage  et des  désirs exacerbés par le soleil, temps aussi pour les magazines des pages de  conseils pour  "pécho"  et temps des chroniques estivales du Deblocnot.
Pour une fois nous allons faire comme Ici Pourri ou (Water) Closer et parler de cul pour doper les audiences, ça marche à tous les coups.. Non, désolé, Philou ne nous parlera pas de ses techniques de drague à vélo  ni Luc ne dévoilera  ses approches de jeunettes cinéphiles dans les salles obscures mais on va causer musique et chansons coquines.

Gageons qu’après cette (chro) nique vous serez dans le même état que Brassens quand il pense à Fernande ("quand je pense à Fernande je bande je bande") . On le sait l'oeuvre du poète sétois est truffée d'allusions coquines, par exemple "Le blason" qui célèbre le sexe féminin ("c'est injuste madame et désobligeant  que ce morceau de roi de votre anatomie porte le même nom qu'une foule de gens" (il parle bien sur du "con")).
Justement Colette Renard  dans "les nuits d'une demoiselle" fait scandale en 1963 en énumérant les expressions concernant son anatomie et ses pratiques sexuelles ("je me fais picorer le bonbon/ je me fais ramoner l'abricot/je me fais planter le mont velu/je me fais grossir la cerise" etc ..).
Chère lectrice, oui toi, tout cela me donne l'envie de "faire l'amour avec toi" comme le clame Michel Polnareff en 1966. Encore un scandale, le titre est banni des antennes avant 22 heures!  Difficile à imaginer de nos jours où des pétasses montrent leur cul et leurs nibars siliconés à longueur d'émissions de télé réalité débiles (pléonasme) mais en cette époque pré Mai 1968 la libération des mœurs est encore bien timide.

Mais après ces préliminaires il est temps de conclure (pas l'article mais l'affaire..) et de pratiquer le Coït (Jean Yanne  - musique du film "Chobizenesse"1975) , parodie du "je t'aime moi non plus" de Gainsbar ( le fameux"je vais et je viens entre tes reins") . Ah Gainsbourg... il faudrait une chronique spéciale voire un bouquin pour faire le tour de ses chansons érotiques (69, Lola Rastaqouere, sea sex and sun, les sucettes, Mickey Maousse..).
Bon maintenant qu'on a conclu Ricet Barrier (décédé en 2011) s'intéresse au sort des..."Spermatozoïdes" (1975) , thème rarement évoqué dans la chanson  dans un morceau complètement  givré  qu'on peut classer dans la même catégorie que "Je veux cette fille" de Jacques Higelin (sur "Alertez les bébés" 1975 également).
Si tout cela vous a émoustillé faites donc comme Ophélie Winter (2002) qui avec ses gros sabots (nichons?) ne fait pas dans la dentelle pour parler de la masturbation dans "Tout le monde le fait".  Ça m’embête un peu de parler de cette pseudo "chanteuse" dans le même article que Brassens, Gainsbar ou Polnareff  mais au moins elle met les pieds dans la plat :  "le plaisir solitaire demeure un pêché/pourquoi s'en priver? /on a besoin de quelques secondes/ on a les mains vagabondes/ tout le monde le fait.." . Il parait que pour enregistrer ce titre, elle a eu le choix dans la date.

Plus subtiles les donzelles du combo féminin Quartet buccal (sic!)  nous font explorer leurs ....clitoris dans "Depuis l'aube" ( sur "Entre chienne et louve" 2008) , il y est évidement question de plaisir féminin mais c'est aussi en filigramme un texte militant, envers les violences et mutilations  faites aux femmes ("Depuis l'aube de l'adolescence / quand naquirent les premiers émois/ qui firent chavirer mon enfance, déjà tu étais là/ Pourquoi devrais je faire silence, pourquoi garder le secret? / Nier jusqu'à ton existence, toi que l'on ne nomme jamais / Alors que d'ébats solitaires en aventures à 4 mains / tu me fis franchir des frontières, toujours aller plus loin/ Mon clitoris, mon plus fidèle compagnon / mon clitoris, petit bourgeon dans son buisson")    

A SUIVRE...

Rockin (& Fuckin') - JL