Pour ceux qui viendraient d’arriver
sur Terre, rappel des épisodes précédents : en 1986, le groupe TELEPHONE
se séparait (dope, fric, cul : la sainte trinité) laissant orphelin une horde de
fans désemparés. Leurs deux principaux membres Louis Bertignac et Jean Louis
Aubert, en parallèle de parcours solo, ont trouvé plus d’une fois l’occasion de
rejouer ensemble, sur scène, à la télé, et le batteur Richard Kolinka n’était
jamais bien loin. D’où cette rumeur qui avait enflé dans les années 2000, sur
une reformation du plus populaire des groupes de Rock français.
Jusqu’en septembre dernier,
où dans une petite salle de 300 personnes, le Point Ephémère, un obscur groupe
de rock est annoncé en concert, sous le nom de « ? », puis des
« INSUS ». Comme insu... portable. Portable / téléphone… Vous
pigez ? Moi, j’aurais appelé ça TELEPHON, sans le E, puisque la fille
n’est plus là… Corine Marienneau a crassement été laissée de côté (par Aubert),
mais bon, ne rentrons pas dans ses considérations, comme disait l’autre, ceci
ne nous regarde pas !
Six mois plus tard, les petits
gigs se sont transformés en tournée. Le Déblocnot’ ne pouvait pas rater ça…
En première partie, EVEN IF, un
collectif sarthois monté par… Richard Kolinka, qui y joue parait-il en temps
normal. Mais pourquoi avoir programmé un truc pareil à des gens venus écouter
du rock’n’roll ? EVEN IF donne dans l’électro pop, in english, la
chanteuse tape aussi sur des toms synthétiques produisant des sons synthétiques,
la bassiste joue plus souvent du clavier, y’a un gars en bonnet, inexpressif,
derrière des synthés, au contraire d’un guitariste très énervé, mais dont le
son de guitare, tellement trafiqué, se perd au milieu des fréquences ultra-basse
insupportables. Z’avez tout qui bourdonne, tremble, des tympans aux rotules… Au
début on applaudit, poli, mais l’enthousiaste de la salle s’est rafraichi
rapidement… Nous on est venus pour de la musique de vieux !
A 21 heures, les INSUS entrent
en scène. Sobre, trois machins derrière en guise d’éclairage. On découvre le
bassiste, Aleksander Angelov, qui joue sur Fender. Et on se dit que pour la
setlist, ils n’auront que l’embarras du choix. Ils entament avec « Crache
ton venin » (Aubert au chorus) et enquille avec « Hygiaphone ».
Et c’est parti. Quatre ou cinq titres de chauffe, puis on retire les blousons,
écharpes, restent que les tee-shirts et les guitares. Jean Louis Aubert change
de modèles, mais, Bertignac reste accroché à sa vieille Gibson SG (il prendra
une Les Paul pour un titre). Et on assiste tout simplement à un pur concert de
Rock, sans fioriture. Du Rock à guitare. Ca défouraille de riffs, de solos, de
la part des deux guitaristes. Les hits défilent, « Argent trop
cher », « La bombe humaine » dont Aubert avoue qu’après le 13
novembre, ce n’est pas la plus simple à chanter… Il y a aussi « 2000 nuits »,
« Flipper », évidement une « Cendrillon » chantée par
Bertignac. Suivra « Métro c’est trop » (Bertignac à la slide), avant une
pause acoustique.
Aleksander Angelov est sorti.
Aubert et Bertignac prennent des guitares sèches, viennent sur le devant,
rejoints par Kolinka et une caisse claire, jouée aux balais. Ils font « Le
silence », Bertignac se balade à la slide, bien bluesy comme on aime. Puis un superbe « Oublie
ça », Kolinka aux bongos et maracas. On en profite pour causer un peu, de ses addictions passées, sur le mode "on n'est pas des moines quand même..."... On sent bien qu’il aime ça Bertignac,
qui lance quelques licks blues ensuite, et le thème « Europa » de
Santana, pour se marrer. Mais les autres ne suivent pas, Kolinka repart
derrière ses fûts, Aubert s’assoie au piano droit, pour « Le jour s’est
levé », accompagné laid-back pas les trois autres.
Les hostilités reprennent avec « Dure
limite », le funky « Electric cité » sur lequel Bertignac
commence à sérieusement rallonger les chorus. Le seul titre avec une boucle
préenregistrée (des percus) assez inutile à mon sens. Puis « Ce que je
veux », « New York avec toi » rallongé aussi. Kolinka du haut de
son podium, balance dans la salle une mappemonde gonflable (comme dans Le
Dictateur), avec laquelle le public jouera pendant « Un autre
monde », et là encore, chorus à gogo, Bertignac a laissé la SG pour une Les
Paul.
Une pause de quelques minutes,
avant deux titres en rappel, « le Vaudou », rapidement expédié, et
surtout « Ca, c’est vraiment toi »,
où Aubert et Bertignac se prennent des 4x4 guitares. On reste sur l’accord, et
on s’amuse, le riff de « Miss you » des Stones fait surface, ça
tricote dessus, Aubert repart au micro pour essayer de placer « Satisfaction », que Bertignac esquisse à son tour sur sa SG. Retour
à la chanson, la dernière, et fin du concert, ils ont passé 1h50 sur scène.
Y’a deux trucs qui saute aux
yeux, et aux oreilles : ces mecs-là s’amusent visiblement beaucoup à jouer
ensemble, le plaisir est évident, la complicité, les blagues, la bonne humeur.
Et c’est du putain de Rock’n’Roll !!! On le savait, mais on avait peut-être oublié… En France, dès qu’un truc a du succès, on crache dessus. Donc TELEPHONE, non, ne
pouvait certainement pas être taxé de groupe de rock, la preuve, leur clip
passaient à la télé... Sauf que 30 ans plus tard, c’est évident. Les chansons
de TELEPHONE, c’est du bon Rock à guitare, festif, quoi d'autre ? Alors entendons-nous... la paire Aubert/Bertgnac n'est pas celle d'Allman/Betts de l'ABB, ni de Turner/Powell de WHISBONE ASH... Mais les compositions tiennent franchement la route, y’a pas à rougir.
On sent bien qu’Aubert est le
patron, plus organisé, il donne les départs, sonne la fin de récré, quand Louis
Bertignac serait plus électron libre, plus cool, tirant sur sa clope
électronique dès qu’il peut lâcher une main. Richard Kolinka, fait le show,
comme avant. Ce n’est plus un batteur, mais une majorette. Jonglage, mimiques, gestuelles, c’est parfois un peu lourdingue son p’tit
numéro. Derrière les fûts, ça frappe. On aurait pu penser qu’avec l’âge, la
sagesse, l’expérience… non ! On frappe !! Gros tom à droit, et à
gauche, comme Jo Jones !
Le p’tit bémol (mais qui ne
surprend pas tant que ça quand on connait le caractère de Jean Louis Aubert) c’est
la place laissée au bassiste Aleksander Angelov, souvent relégué dans l’ombre,
discret. Sur la fin, Aubert le pousse à s’avancer plus, mais bon… C’est dommage.
C’est un groupe de quatre musiciens, pas trois + un. Et je regrette qu’ils n’aient
pas fait de reprises, Bertignac en solo en à plein son catalogue. Un p’tit blues ? Petit coup de gueule habituel sur la qualité du son : comment peut-on en 2016 supporter des balances mal foutues pendant les 20 premières minutes, et comment quatre instruments seulement ne peuvent-ils pas sonner plus clair, dans une salle moyenne ?
Je ne sais pas où tout ça va
les mener, mais en attendant, ils s’amusent, ça joue, ça dépote, on passe un
super moment, on connait tout (ou presque) par cœur. Que demande le peuple ? Et pour
35 euros…
Ce n'est pas moi au smartphone (j'en ai pas, et j'ai des principes dans la vie !) mais au moins, c'était le bon soir.
000
Incroyable, en effet, comme le souligne Luc que les types derrière les consoles n'arrivent pas à sortir un son correct dans les concerts en 2016 : le 3 premières chansons pourries, instruments mal mixés et niveau sonore souvent trop élevé ...des exemples récents ? Toto, Dylan....
RépondreSupprimerJamais accroché à Téléphone. C'est pas maintenant que je vais m'y mettre. D'ailleurs, il n'y a pas un seul shuffle dans leur répertoire. Le public faisait pas trop maison de retraite? C'était en matinée?
RépondreSupprimerJe me souviens avoir vu Bertignac, lors d'un mini (mini) festival, faire une balance de plus d'une demi-heure, offrant pour le coup, carrément un pré-concert de 20 minutes à ceux qui étaient déjà présents. Reprises et long chorus au menu - aucune pression / comme à la maison.
RépondreSupprimerSuper cadeau. Ainsi, lorsque le concert a débuté, le son était nickel dès la première salve (la sono a juste peaufiné).
Moi non plus je n'ai jamais accroché à Téléphone, je préférais des groupes comme Bijou, Trust, Warning, les Béru, les Rita. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé même après, trois fois Aubert en solo(Ce mec m'insupporte au plus haut point !) à l'époque de "Plâtre et ciment". Il n'y a que Bertignac et les visiteurs que je trouvais valable.
RépondreSupprimerPour Aubert, on est au moins deux. Lou Ravi du rock français. Ne pas oublier les premiers Little Bob Story.
SupprimerOui les Havrais !! A ne pas oublier, merci de la piqûre de rappel.
SupprimerOuaip, moi itou. Si j'avais apprécié Aubert ne le découvrant avec "Crache ton Venin", il a fini pas m'insupporter. "Dure Limite" passait encore bien la route, toutefois je ne parvenais pas à comprendre l'ampleur de l'engouement. Téléphone était un bon groupe certes (bien qu'au sommet de leur gloire, ils ont parfois pourri leur concert en arrivant pas très frais sur scène), mais de là à faire passer Aubert pour un grand chanteur. Il ne faut pas exagérer.
SupprimerA l'époque, beaucoup d'ados ont été initié au Rock par Téléphone, les prenant alors pour des maîtres du genre. (et les débats furent parfois houleux, avec des gars qui ne connaissaient finalement qu'une dizaine de groupes Rock ... dont certains furent plus tard les défenseurs de daubes du style d'Imagination - argh ! pas eux -).
Plutôt sympas au début, ils finirent par lâcher quelques conneries... (la jeunesse ? la pression ?)
Une belle en exemple : pour "Dure Limite" c'est mister Bob Ezrin en personne qui produit l'album. Superbe honneur. Mais non. Il insupporte certains. De mémoire le courant passait plutôt bien avec Bertignac et un autre. Mais ça frite avec Corinne - et un autre, dans une moindre mesure -. Elle n'aime pas la tournure que prend l'album (trop Rock ?) et l'ambiance (quelques blagues potaches, effectivement). Elle ne l'apprécie guère, et ne se contenant plus, finit par lui crier dessus. Lui disant alors qu'il ne faudrait pas qu'il les prenne pour un de "ses" groupes de Hard-rock (avec quelques clichés qui vont avec). Super.
Mais qu'est-ce que cela signifiait exactement ? Qu'Alice Cooper était un gros naze surfait ? Ha ! Il y avait alors 2 disques de Kiss à son actif ... Bon, mais tout le reste ? Lou Reed, Dr John, Peter Gabriel, The Babys, Steve Hunter, Nils Lofgren, Pink Floyd ?
Que Téléphone valait mieux que tous, ou la plupart des sus-nommés ?
Téléphone, c'est comme AC/DC, le groupe de rock préféré de ceux qui n'écoutent jamais de rock ou qui peuvent écouter n'importe quoi. D'ailleurs, dans la moindre soirée de blaireaux, tu as toujours "Ça c'est vraiment toi" et/ou "Highway to Hell" qui passent. Quand ce sera l'ABB ou Moxy (entre autres), je réviserai mon jugement.
SupprimerQuant à Aubert, on pourrait discuter longuement de son degré d'incompétence. Est-il plus mauvais chanteur que mauvais parolier, ou l'inverse?
Kolinka a eu la chance d'avoir des potes comme lui et Bertignac. De batteurs comme lui, il y en a des dizaines de milliers.
Je sauve Bertignac du désastre.
Sur le problème Erzin, le souci c'est que la maison de disque de téléphone, voulait en faire un groupe international, pour amplifier le phénomène, et les ventes de disques. C'est le truc classique, en France, de croire que des français peuvent avoir du succès à l'étranger. C'est vrai si tu t'appelles Aznavour ou Montand, mais pas dans tu fais du rock... On chasse pas sur les mêmes terres que les engliches ou les ricains...
Supprimerles membres du groupe, ils ont suivi. Mais Corine se rend compte que c'est une erreur, que ce n'est pas le bon chemin à prendre, que téléphone doit rester en France, le groupe de 4 potes qui s'éclatent, et pas devenir une machine de guerre à conquérir le monde. je pense que c'est ce qu'elle disait à Erzin, on n'est pas un de "ses groupes" de hard-rock, prêts à tout pour décrocher la timbale. (ou la cymbale, comme dirait Kolinka...).
Comme Rockin', je suis un peu surpris par vos réactions, parfois haineuse, pour un groupe qui en 4 disques, n'a pas démérité, n'a pas sacrifié l'esprit rock sur l'autel des slows commerciaux (comme beaucoup de groupes de hard, justement...) et dont la plupart des chansons tiennent encore la route 30 après.
Et personne n'a jamais dit qu'Aubert était un grand chanteur, ni Kolinka un grand batteur, ni Marienneau une grande bassiste. A-t-on juste esquissé (mais plus tard, après la fin du groupe) que Bertignac touchait sa bille à la guitare... Disons qu'il a bien digéré tous les plans blues-rock, mais il n'a pas du touche à lui.
En fait, cela m'est revenu (l'interview date tout de même de 1982), elle parle de ces "vulgaires groupes de Hard-Rock". Je pense que le "vulgaire" était de trop.
SupprimerNaann, point de propos haineux (enfin de ma part), mais sincèrement je trouvais le succès de Téléphone un tantinet exagéré. Tant mieux pour eux, ils avaient relevé leurs manches et bossé dur. Et "Crache ton Venin" avait résonné à mes - à nos - oreilles comme une oasis dans le désert (on aurait dit que tout le monde connaissait les paroles de "La bombe humaine" par cœur). Cela parlait à la jeunesse. On n'était plus seul. De plus, ils paraissaient sympas et abordables ; humains.
Cependant, par la suite, j'avais l'impression que les gens étaient aveugles, ou plutôt sourds. Quoi que Téléphone fasse, c'était bon. Il n'y avait plus d'esprit critique. Et surtout, on ignorait totalement le reste de la scène française. Parallèlement, il y eut des concerts proche de la catastrophe où ils sont parfois arrivés complément déchirés et s'invectivant (le début de la fin ?), donnant alors la sensation (erronée ?) de mépriser le public. Chose pourtant que je n'ai jamais ressentie lors des concerts de Bertignac auxquels j'ai pu assister depuis les années 90. Bien au contraire. Je l'ai toujours vu ce donner à fond.
Quant à Aubert grand chanteur, si. Il fut le sujet houleux de nombreux débats (il suffirait de retrouver les playlist des revues musicales de l'époque - Kolinka profitait aussi d'une très belle reconnaissance, probablement à raison -).
Dans le même cas de figure, j'ai personnellement eu la même réaction de rejet envers Angus Young. Alors que quelques années auparavant, on vous regardait avec un air méfiant, voire méprisant, lorsque vous parliez des australiens, et du jour au lendemain, il n'y a plus qu'eux. Angus meilleur guitariste du monde, Phil Rudd, meilleur batteur, Bon Scott et ensuite Brian meilleur chanteur ? Exit les Blackmore, Trower, Paice, Appice, Rodgers, Hughes, Mercury, etc, etc, ...
Pire, "For Those About to Rock" sort dans les bacs, et tout le monde crie au génie (?). Probablement un des moins bons. Les mêmes qui avaient totalement ignoré "Let There be Rock" et "Powerage" ? Moins les suivants, toutefois en étant souvent dubitatifs, voire condescendants.
Il parait qu'ils offraient un minitel aux 200 premiers spectateurs, puis des modèles U43 réplica aux suivants. Est-ce bien vrai ? Tiens à propos d'anciens combattants, je tiens à souligner qu'il y a pile 40 ans la France entière pleurait devant de satanés poteaux carrés. Cette même année (1976)Jean Gabin et André Malraux disparaissaient, compensés, ou pas, par les naissances de Booba et Ronaldo.
RépondreSupprimerben dites donc je me sens bien seul, car j'ai toujours adoré Téléphone (même si a l'époque j'étais dans une tendance hard ACDC/Maiden/Scorpions/Trust/Van Halen..) et ça m'a toujours gonflé les gens qui crachent sur ce groupe, c'est pas Kyo ou indochine quand même ! Même si certains albums sont moyens, les 2 premiers sont quand même de sacrés bons albums, merde à la fin, ça y est ça m'énerve encore..
RépondreSupprimerPutain; 1986, 30 ans qu'ils se sont séparés , je me sens bien vieux d'un coup, d'ailleurs une verveine et au lit...
Et bien de mon côté, si je puis me permettre, je n'ai jamais été non plus un fan des Téléfon comme l'étaient mes potes d'alors.
RépondreSupprimerEn revanche, bien des années plus tard, j'ai vu jouer Aubert en plein air devant quelques milliers de personnes (Place Stanislas à Nancy), et Bertignac en rase-campagne, dans une toute petite salle pleine comme un œuf (300 pers a tout casser) a peu près a la même période . Dans un cas comme dans l'autre, ces deux concerts étaient absolument géniaux. Du bonheur et de l'énergie a foison. Très gros souvenirs !
Assez curieusement, trouveront sans doute certains, je rejoint assez (l'abominable !) Shuffle dans ses observations de chaque membre du groupe. Pourtant, la somme de ces 4 là sera tout de même parvenu a créer quelque chose dont tout le monde continu de se souvenir avec davantage de nostalgie que de honte finalement.
RépondreSupprimerLes membres de Téléphone auront su créer quelque chose d'assez unique quoi que nous en pensions; Nous les médisants ! Quelque chose qui transcende tout au sein d'un groupe. Un truc rare. Certain appel tout simplement ça l'alchimie.
Luc, y'a un truc qui me déplait dans tout ça, c'est une reformation sans Corine et ça ça me gène un peu, qu'en penses tu?
RépondreSupprimerIl me semble bien que la Corinne n'ait pas trop apprécié de ne pas avoir été convié ; ni même consultée. Je ne sais plus si c'est Aubert ou Kolinka qui a mis son veto.
SupprimerOui c'est dommage, mais entre Aubert et elle ce n'est pas le grand amour... Elle a toujours reproché à Aubert de vouloir prendre le contrôle du groupe. Lors d'une précédente tentative, Aubert avait tout verrouillé, des costumes au jeu de scène... Corine a dit : non, je ne marche pas, c'est pas toi le chef, ou décide tous. Aubert a dit : sauf que c'est moi qui chante et écrit tout. Donc, casse-toi !
SupprimerLes trois ont souvent rejoué ensemble, y'avait même Corine dans la salle, mais les mecs ne la faisaient pas monter, ils avaient un bassiste de rechange... Donc c'est dommage, oui, ce pas vraiment Téléphone, du coup. Elle a arrêté la musique depuis très longtemps, cela auraient été sans doute difficile de tenir la route en tournée, les trois autres n'ont pas cessé de jouer. Mais je crois qu'ils sont irréconciliables. Comme je le disais, des affaires de fric, mais de cul aussi... Le passif est lourd !
Maintenant, ce que l'on sait, on le sait d'elle, son livre, ses interviews, déclarations... Elle se répand beaucoup dans la presse ces derniers temps. Le portrait qu'elle fait des trois gars n'est pas flatteur. Mais eux, on ne les entend pas sur le sujet... Si ça se trouve, elle est vraiement casse-bombons !
Au départ, ils avaient convenu de faire bénéfice à part égale. 25% par personne. Et puis Aubert à dealer en douce auprès de la Sasem, pour prendre 40%, au motif qu'il écrivait textes et musiques. Ce qui est vrai. Mais la démarche en loucedé n"a pas plu aux autres... On peut les comprendre...
SupprimerHo, ho ,ho ... J'espère qu'elle ne nous lit pas. J'avais connu quelqu'un proche de la "famille" Téléphone au tout début des années 80 qui disait qu'elle était souvent source de dissensions, d'histoires diverses. Bref, qu'elle créait des problèmes (certains finissant par l'éviter). Toutefois, il est aussi probable qu'elle ait due se forger un caractère, une carapace, afin de se faire une place dans un univers plutôt macho, voire un tantinet misogyne, où ne faisait pas de cadeaux aux filles.
SupprimerLe bouquin qu'elle avait écrit il y a de ça quelques années était pour le moins "a charge". Contre Aubert en particulier. Des histoires de pouvoirs, de frics, et de Q aussi beaucoup.
RépondreSupprimerEt si Kolinka avait jusqu'alors été épargné par la Coco, il n'en est plus rien aujourd'hui. Lui signifier par téléphone qu'elle ne fera finalement pas partie de l'aventure parce que la bougresse a trop dit de mal des uns et des autres, c'est quand même vachement petit non ? Lâche oui, c'est ça !