S'il y a bien un
artiste qui a bien mérité l'attribut de stakhanoviste c'est bien
Joe Bonamassa. En tout cas, jamais autant cet épithète n'avait été
utilisé pour un artiste. Et pour cause …
Depuis 2010,
entre ses différents collaborations, ses projets annexes et sa
carrière personnelle, il réalise au moins deux disques studio par
an.
En 2015, il y eut du collectif Jazz-funk Rock Candy Funk Party
pour le passable « Grooove is King », le disque de
Mahalia Barnes « Ooh Yea » (lien / clic), et non pas un mais
deux disque live sous son nom ; deux prestations au répertoire
différent. En 2014, c'est repos, juste ce très bon « Different
Shades of Blues » qui nous permettait de retrouver un Bonamassa fort pertinent, vif et lumineux, et cinq disques live (par crainte de ne pas être assez présent ?). En 2013, c'est pas
moins de trois disques : le premier et intéressant Rock Candy
Funk Party, "We Want Groove" (lien / clic), le second du duo Beth Hart – Bonamassa, « See
Saw » (lien / clic) et le double live retranscrivant sa prestation
acoustique à l'Opéra de Vienna (lien/clic). Pareille pour 2011 avec le
second Black Country Communion, le premier et excellent Beth Hart –
Bonamassa (lien) et « Dust Bowl » (lien / clic). Bref, de 2010 à
aujourd'hui, il réalise pas moins de treize (!) disques studio,
auxquels on pourrait rajouter le live acoustique de l'opéra de Vienne puisque tous les
titres ont été réarrangé pour l'occasion. C'est insensé.
D'autant plus qu'il ne délaisse pas la scène, assouvissant tour à
tour les tournées promotionnelles des disques auxquels il s'est
impliqué. À croire qu'il n'a pas de maison, et qu'il ne dort pas.
Custom Shop : Les Paul avec un manche de Firebird reverse. C'est la Gibson Bonabyrd |
Ce qu'il y a aussi d'étonnant c'est que malgré ce flot continu, il parvient encore à trouver de nouveaux riffs, chorus et soli. Surprenant même lorsqu'il accompagne d'autres artistes, mettant alors son égo de côté pour être au service de la personne, et adaptant son jeu et son son. Surprenant par sa faculté à pouvoir sortir aisément des contrées du Blues-rock pour se fondre dans le Jazz, le Funk, le Country-blues, le Hard-rock ; comme si rien n'avait de secret pour lui. Et sans vendre son âme au diable. Mais comment fait-il ?
En fait, c'est
simple. C'est un scoop. En fait, un soir, dans le courant de l'année
2009, Joe Bonamassa a fait une étrange et décisive rencontre. Elle
a été l'objet d'une abduction, d'un enlèvement par une race
extraterrestre ! Mais oui. Incrédibeule bâtte frout. Cette dernière, ayant perdu depuis longtemps
le don de s'émouvoir, reste perplexe devant les humanoïdes de la
troisième planète du système solaire. Comment des humanoïdes si
peu développés, si belliqueux, si rustres, si faillibles, si
fragiles, parviennent-ils à créer, à partir de rien sinon de leur
imagination, des choses pouvant émouvoir. Même si eux, membres
d'une antique race extraterrestre, froide, pragmatique et sans
vergognes, ont bien du mal à concevoir, à comprendre les principes
de l'Art, sous toutes ses formes. Alors, évidement, la musique est
pour eux un mystère profond. Tout comme ces stupides humanoïdes de la troisième planète depuis le Soleil.
Pour poursuivre
leurs expériences en ce domaine, ils enlèvent parfois des musiciens
pour essayer de trouver qu'est-ce qui les distingue de leurs autres
congénères. Paradoxalement, bien qu'issus d'une civilisation
hautement technologique, leurs méthodes de recherche (scientifique)
peuvent se révéler particulièrement barbares. Comme nous même
avec les différentes espèces animales ; même les plus
intelligentes.
Suite à ses
méthodes, certains garderont à vie dans leur inconscient un traumatisme, modifiant
généralement leurs facultés et leurs perceptions. Ce qui explique que certains
artistes, alors au somment d'un élan créatif, perdent subitement l'inspiration, se perdant parfois dans une daube indigeste.
Autre résultat de ces
expériences contre-nature : bon nombre des personnages bombardées
par les médias pour déglutir une muzak stérile, synthétique et
lobotomisante, qui ne sont en fait que des créatures des E.T.
Il arrive que les abductés ne résistent pas aux examens. Dans ce cas, on les retrouve soit sujet d'un accident ou d'une overdose, ou suicidés, ou subitement atteint d'une maladie incurable et mortelle...
Bonamassa, lui, a
été le sujet d'un nouveau genre d'expérience : le clonage (que les E.T pratiquent pour eux-même depuis des lustres). Oui, Joe Bonamassa a été
cloné. On subodore que Kevin Shirley aussi, cependant rien n'est sûr
à ce jour (une enquête est en cours).
Il est probable
que le but recherché soit d'inonder les foules de vibrations
électro-magnétiques par le truchement de la musique (électrique,
of course) afin d'influer sur les humeurs, voire même des courants de
pensées. Dans qu'elle but ? À l'heure actuelle, il y a deux
théories divisant de dans âpres et virulentes discussions les
scientifiques. Certains avancent que ce n'est que dans un but
uniquement expérimental, étudiant les réactions et les évolutions
ou involutions des humains.
D'autres, plus inquiétant, assurent que
c'est pour prendre insidieusement le contrôle d'une partie de la
population. Une forme d'hypnose par le son. Quelques uns même
assurent que ce genre d'expérience fait à notre insu (de notre
plein gré) a débuté depuis des décennies (la musique du diable ?
Les débuts du Rock'n'Roll?).
- « Mais
c'est du déliiire !!! Stoppez tout. » JL
- « ça y
est. On le soupçonnait déjà depuis quelques temps, mais là c'est
certain : il a fondu un fusible. Pété un câble. » Luc
- « Il est
fou ! (mais tellement séduisant) » Sonia
- "On l'a perdu" Pat
- "Il doit être en manque de nutriment. De bières quoi" Philou
- « Je me
doutais bien que toute cette musique électrique n'était pas saine. Que ça avait des répercutions fâcheuses »
Claude
- "De temps à autres, un bon Candlemass ou Grand Magus derrière la tête, ça ne fait pas d'mal ; ça remet les idées en place" Vincent
Si, c'est vrai !
J'tiens l'tuyau d'un certain Fox Mulder !!
- "Qui ça ?
Meuledor ? Bon... okay, si tu veux... mais, sinon le disque de
Bonamassa... hein ? Ça donne quoi ?»
Après le très
bon « Different Shades of Blues », qui profitait d'une
production moins ampoulée, et qui renouait avec une certain qualité,
on pouvait s'attendre à une certaine continuité. Ce qui serait
assez mal connaître le lascar. En effet, car si on peut lui reprocher
quelques petits défauts, comme notamment d'être parfois trop bavard
avec sa six-cordes, ou encore de délivrer quelques Blues-rock
manquant de chaleur (une part de responsabilité revenant à la
production ?), on ne peut lui reprocher de s'être reposé sur ses lauriers en
ressortant un album plus, ou moins, identique au précédent. Non, on
ne peut pas lui reprocher de n'avoir jamais cessé d'explorer son
Blues-rock, de tenter de le faire évoluer vers d'autres horizons, de
tâter différentes fibres. Cela, sans faire appel à des subterfuges
qui auraient dénaturé sa musique. Même si Shirley a parfois eu la
main lourde sur quelques disques (à ce titre, il semble revenir
depuis 2014 à des enregistrements relativement plus épurées).
Son truc à lui,
ce sont avant tout les guitares. Collectionneur éclairé
d'authentiques beautés vintage, il se laisse porter par ses dames
d'expériences qui stimulent son imagination. Parfois, se sont
d'aguicheuses jeunettes conçues par d'habiles luthiers, ou créées par les savants de
Custom Shop qui viennent lui éveiller les sens. Plus rarement, ce sont des effets, à l'utilisation modérée, qui lui donnent un petit coup de pouce.
Gibson Flying V de 1958 ("Amos") |
La pochette, avec ses mains de travailleur en gros plan, évoquant un prolétariat, peut amener à croire que le propos serait cette fois-ci nettement plus proche des racines, et/ou d'un Blues rural.
(toutefois, on pourrait dire que la production a cultivé un grain un calleux)
Or... le rythme
de « This Train » est haletant, pressé, enlevé. C'est
la cadence d'une locomotive (non pas d'un TGV) entraînée par une allure soutenue, avec des chœurs qui résonnent comme la vapeur
s'échappant de la cheminée et mimant quelques « whoo-whoo »
gracieux. Le piano alerte de Reese Wynans (claviers chez feu-Stevie Ray Vaughan), au tempo mimant les pistons de la chaudière, sert d'ingrédient tempérant le propos. Du
Heavy-Rockin' Blues trépignant.
Bien que se serait une Gibson Les Paul utilisée pour cette chanson, il y a quelque chose de foncièrement fenderien. Impression confirmée par la sélection des amplis qui est du tout Fender : deux Fender Bassman 58' et deux Tweed Twin 59' (gardés pour la scène), Deluxe et Tweed Champ. [En fait, grâce au clip sorti plus tard - voir ci-dessous - Joe brouille les pistes en utilisant, en plus de la Les Paul, une Epiphone acoustique avec un micro fiché dans la rosace]
Bien que se serait une Gibson Les Paul utilisée pour cette chanson, il y a quelque chose de foncièrement fenderien. Impression confirmée par la sélection des amplis qui est du tout Fender : deux Fender Bassman 58' et deux Tweed Twin 59' (gardés pour la scène), Deluxe et Tweed Champ. [En fait, grâce au clip sorti plus tard - voir ci-dessous - Joe brouille les pistes en utilisant, en plus de la Les Paul, une Epiphone acoustique avec un micro fiché dans la rosace]
« Mountain
Climbing » s'impose comme un titre de Hard-rock (Hard-blues)
porté par un pattern binaire, un riff heavy et puissant (bien typée
Hard-blues 70's) et soutenue par une basse profonde, large et
élastique. L'électricité crépite dans l'air.
Pour le coup,
« Drive » nous prend pratiquement à contre-pied avec son
atmosphère veloutée à la Chris Réa. Chaleur moite d'un paresseux
crépuscule d'été au volant d'une décapotable en vitesse continue,
les cheveux balayés par la brise, un bras accoudé nonchalamment à
la portière, le regard à moitié perdu dans les souvenirs.
Nostalgie. Après un mouvement de recul, comme surpris par une douche froide, on se laisse progressivement happé par cette ambiance laconique.
Slow-blues avec
sa Stratocaster 1955 qui s'est enivrée de Jimmy Page (autant de celui de Led
Zep que de celui de The Firm) et de Rory Gallagher. On regrettera l'ajout,
heureusement sporadique, de violons.
Le titre éponyme
est un gros morceau qui continue sur la lancée d'obédience Led Zep.
Un Hard-Blues sulfureux et hypnotique, cultivant l'ombre et la
lumière. La batterie est énorme, claquante, pesante à l'envie avec
l'utilisation parcimonieusement de toms basses XXL. La slide du long
break est un kaléidoscope de « In my Time of Dying », de
« Whole Lotta Love », de « For You Life » et
de « Most High ». Derrière, ou croirait entendre
l'intervention d'un theremin survolté. À certains moments, Il y
aurait aussi comme une lointaine plainte d'un kamânche. Joe dit
avoir utilisé une authentique Nocaster de 1951 pour ce titre (1). On à
peine à la croire tant il dégage de l'électricité et de la puissance.
Jusqu'ici, tout
donne à croire que cet album est une ode à un Heavy-Rock 70's
baignant dans le Blues, et que Bonamassa a franchi une nouvelle
étape. Qu'il se pourrait bien que se soit un de ses meilleurs
albums.
Malheureusement (?), la suite sort de cet espace. Une versatilité, dans un sens bienvenue, mais qui ébranle quelque peu la cohésion de l'ensemble. Pour le coup, on dirait presque Joe s'est amusé à toucher à différentes branches du Blues.
Ainsi, « The
Valley Runs Low » est une agréable ballade semi-acoustique,
mainstream et convenue. « You Left Me Nothin' But The Bill and
The Blues» rend hommage au Blues Texan (entre Stevie Ray Vaughan et
Bobby Radcliff) avec une guitare nerveuse et incandescente. Blues excitant appelant à la danse, à gigoter.
« Distant
Lonesome Train » retrouve le bon Heavy-rock-bluesy. Le vrai,
celui qui insuffle de l'énergie, qui donne la banane, qui fait croire à un
instant d'exception où rien ne peut nous atteindre. Toutefois, cela n'aurait pas fait de mal de raccourci ce solo où Joe semble être parti ailleurs, dans son monde.
« How Deep
This River Runs », proche des jam-bands, manque de chaleur et de
cohésion, et peut-être aussi de maturité.
« Livin'
Easy » flirte avec le Jazz-blues, avec un saxophone enfumée et
un piano bastringue. Ça ratisse large, cependant il semblerait que
rien ne résiste à la maîtrise de Joe. Il semble pouvoir tout jouer.
Et « What
I've Known for a Very Long Time » termine sur un slow-blues, avec une section de cuivres classieuse, entre Gary Moore et du classique de chez Albert King et B.B. King.
Interprétation sans faille, irréprochable, cependant plutôt conventionnelle.
Une fois de plus,
chez Bonamassa, si l'on avait pris le temps de faire le tri, on
aurait eu droit à un disque plus uni, qui se s'écouterait sans heur
du début à la fin. Le disque, dans son ensemble, n'en aurait été
que meilleur. D'autant qu'avec 60 minutes de musique, il y a de la
marge.
La première partie paraît plus personnelle et originale, déployant plus de pêche et d'énergie aussi ; et la seconde s'oriente plus dans l'exercice de style de haute tenue, de très bonne facture. Quelques pièces de cette seconde partie sont plus anecdotiques, en dépit de musiciens d'exception. Est-ce que cette partie correspond à son travail à Nashville, en commun avec des compositeurs et musiciens du cru ?
Cela reste du très bon, cependant le feu d'artifice du début laisse un goût amer. Comme si Joe était passé à côté d'un grand disque. Malgré tout, ce "Blues of Desperation" mérite largement le détour.
Et puis, finalement, il semblerait que cette seconde partie s'apprécie de plus en plus, au fil des écoutes.
Cela reste du très bon, cependant le feu d'artifice du début laisse un goût amer. Comme si Joe était passé à côté d'un grand disque. Malgré tout, ce "Blues of Desperation" mérite largement le détour.
Et puis, finalement, il semblerait que cette seconde partie s'apprécie de plus en plus, au fil des écoutes.
Joe qui ne se
refuse plus rien, s'est offert les services de Mahalia Barnes (clic/lien) pour
étoffer les chœurs.
Le matos du moment de Joe :
Gibson LesPaul 59', Gibson Flying V, Gibson Firebird, Fender Stratocaster 54', Fender "Nocaster" (1951), Gibson Sparrow (de 1923 !). Effet Fender Reverb 62', Echoplex, Cry Baby signature Bonamassa et Overdrive.
Le matos du moment de Joe :
Gibson LesPaul 59', Gibson Flying V, Gibson Firebird, Fender Stratocaster 54', Fender "Nocaster" (1951), Gibson Sparrow (de 1923 !). Effet Fender Reverb 62', Echoplex, Cry Baby signature Bonamassa et Overdrive.
P.S. : Son site perso a
quelques relents d'un marketing exacerbé à l'américaine, donnant
plus l'impression de tomber sur site de VPC où l'on vend des
futilités, que celui d'un musicien, uniquement préoccupé par la
musique. De quoi faire fuir tous les curieux qui se sont échoués par hasard sur son site.
(1) Il s'agit des de Fender Telecaster produites en 1951, pendant le laps de temps où, contraint de changer de nom suite à une réclamation de Gretsch qui utilisait déjà le nom de "Broadcaster" pour un kit de batterie, Fender a réalisé et vendu des guitares sans autres nom que "Fender" sur le manche. D'où l'appellation "No Caster". Evidemment les rescapées sont rares et recherchées.
.
Autres articles (liens) avec Joe Bonamassa (un sacré paquet) :
"Dust Bowl" (2011) ; "An Acoustic Evening at the Vienna Opera House" 2013 ;
"Dust Bowl" (2011) ; "An Acoustic Evening at the Vienna Opera House" 2013 ;
Le Toon classicophile met son grain de sel…
RépondreSupprimerAvec un article aussi copieux (mais pas indigeste, loin de là) on a envie d'aller plus loin…
Chuis pô trop à l'aise dans les histoires de Les Paul, Gibson et autre guitares. Forcément, mon turbin dans le blog va vers Stradivarius, Guarneri, Vuillaume et Cie. Mais est-ce important pour apprécier en ignorant ? Non !
Je viens d'écouter l'album in extenso sur Deezer. Ça fout quand même la pêche, une bonne petite injection anti morosité ! Faut dire que les arias de Bach et autres adagios à c't'heure sont antagonistes de la caféine…
J'aime bien ! Point. J'ai failli un peu décrocher sur "Moutain Climbing", à mon goût trop bourrin. Et puis on s'y fait, et moi j'aime bien les gars qui proposent des morceaux de plus de 3 minutes (jusqu'à 8 ici), déformation mélomaniaque…
Evidemment non. Nul besoin de connaître ces p'tits trucs pour apprécier la musique.
SupprimerC'est comme pour la cuisine : nul besoin de savoir cuisiner, ou même de savoir de quoi précisément est fait le plat, pour l'apprécier
J'en ai deux ou trois et un DVD que je n'écoute/regarde quasiment jamais. Comme dit plus haut, c'est souvent bourrin et démonstratif.
RépondreSupprimerTu es bon pour les Raéliens avec to histoire d'abduction.
Je n'y suis pour rien, je ne fais que relater une enquête d'un certain Fox Mouledor, ou Muledure. Un truc comme ça.
SupprimerSinon, Bonamassa est bien moins démonstratif qu'auparavant, ne se lâchant vraiment que sur deux morceaux. Je pense qu'il a assez de projets parallèles, de concerts, et donc une activité assez intense pour laisser libre cours à ses besoins démonstratifs et son égo. D'ailleurs certaines interventions solistes ne sont pas réellement technique (bien que pas à la portée du premier clampin venu). Comme le break Heavy-blues psyché du titre éponyme.
salut à tous, j'adore vous lire et suis le plus souvent un peu scotché devant votre érudition. J'attendais impatiemment la critique du dernier Bonamassa et j'ai lu exactement ....le contraire! de ce que j'ai ressenti à l'écoute de ce CD. Je m'explique: j'adore Joe dans son style blues rock avec ses soli bien sentis . Il a atteint les sommets au début de sa carrière ( Blues deluxe, etc.. jusqu'au live " from nowhere in particular" époque où je l'avais vu au New morning, quelle claque! et pas besoin de mettre les potards à fond comme maintenant.Et puis , et puis et c'est là où je voulais en venir, il a changé de producteur et a commencé à sonner " bourrin" style effectivement Led Zep comme tu le dis dans ta critique.. à partir de là tous ses disques commençaient par du bien lourd et miracle je retrouvais le Bonammassa que j’aimais à partir du 5è ou 6è morceau...comme sur ce Blues of desperation...sur lequel je zappe systématiquement les 3 premiers morceaux .toi c'est l'inverse visiblement, comme quoi il faut de tous les goûts dans la nature....Voili voilou, cela n'apporte rien mais je serais curieux de savoir ce que les lecteurs amoureux de blues rock ressentent à l'écoute de l'ami Joe: vous l'aimez tendance "hardos" ou tendance " bluesy"?
RépondreSupprimerZ'aime bien les deux ... à condition que cela ne soit pas pompeux, ni bourré d’emphases et soli démonstratifs interminables. Je l'apprécie lorsqu'il a la délicatesse de se faire discret pour se mettre au service d'autrui, et ainsi que lorsqu'il me surprend et qu'il sort des sentiers battus.
SupprimerToutefois, aux dernières écoutes, je me suis surpris à apprécier un peu plus la seconde partie. Lui trouvant toujours quelque chose de relativement convenu, je dois admettre que ça s'écoute avec un réel plaisir (après cela dépend de la disposition du moment).
Mais je ne me suis peut-être pas exprimé clairement quant au reste du disque. Loin de moi de penser que c'est mauvais ou passable, seulement, on débute avec des titres assez originaux, (bien que l'on peut sans mal faire rapidement un parallèle avec Led Zep (et quelques autres). Normal : sur-électrifier le Blues, et on tombe forcément dans le Hard-blues des 70's), pour revenir subitement dans une sphère plus respectueuse (c'est relatif) des "douze-mesures".
Ce que j'aurai préféré avec ce Bonamassa, c'est un peu plus de cohésion. Vu la fréquence de toutes ses sorties discographiques (collaborations comprises) et la durée importante de ses œuvres, je pense qu'il aurait été plus judicieux de proposer des disques nettement plus court (dans les 40 mn max) avec une personnalité plus marquée. Au lieu de montrer toute l'étendue de son talent en plus d'une heure. C'est un avis très, très, discutable. (en deux mots, imaginez si on avait mélangé "Degüello" avec "Tejas" et "Tres Hombres" ; pire, avec "Eliminator"). Cependant, on remarque, par rapport à ce disque, que nombreux sont ceux qui "zappent" - justement - des compositions auxquelles ils n'adhèrent pas. D'autant plus qu'il n'a vraiment plus besoin d'impressionner qui que se soit (d'ailleurs, il en fait moins qu'il y a quelques années).
"cela n'apporte rien " ? Si, au contraire. C'est l'échange d'opinions et d'idées qui fait avancer les choses. Les discutions et l'écoute. En essayant de comprendre pourquoi certains pensent différemment et n'adhèrent pas aux mêmes idées, aux mêmes ressentis.
SupprimerC'est déjà par là que l'on commence à accepter les différences, non ? Et que l'on lutte contre l'uniformisation.
Je me souviens d'un vieux titre ("Sloe Gin" ??) qui est la réplique exacte du "I've been loving you" de Led Zep. Mais sachant que Jimmy Page avait lui aussi pillé les anciens, juste retour des choses. Le live " From nowhere in particular" (je me souviens dans une chronique avoir écrit : élève appliqué, mais peu mieux faire...) recèle aussi son lot d'hommages, appelons ça comme ça... la frontière entre hommage et emprunt est mince. mais la musique, le blues en particulier, est fait d'emprunts, d'allusion, de redites, de recyclage. Les amateurs ne s'en formalisent pas, c'est le jeu. Mais de là à bâtir une réputation dessus...
RépondreSupprimerLa réplique exacte "I've been loving you" de Led Zep ??
SupprimerVoyons voir ... message envoyé à 19h56 ... apéro copieux bien entamé ? Hmmm...
Ou est-ce que Luc aussi aurait été abducté ?? Oui, c'est ça !!! "Luc n'est Luc... Faîtes attention à Luc" *
Blague à part, "Sloe Gin" est une composition de Bob Ezrin et de Michael Kamen pour Tim Curry. Oui, le Tim Curry acteur, celui du Rocky Horror Pictures Show, de Legend, du Richelieu des 3 Mousquetaires, de la famille Adams, de "ça".
SupprimerA mon sens peu de rapport avec le fameux titre de Jimmy Page. En focalisant dessus on peut certes y trouver quelques infimes similitudes, mais bon ...