Il y a quelques mois ici même je concluais ma chronique du précédent
album de Royal Southern Brotherhood "Heartsoulblood" par
ces mots "'il
faudra compter avec le RSB dans les années qui viennent si
toutefois le groupe perdure et s'il ne tombe pas dans la facilité
et/ou la redite" (clic). A peine paru qu'on apprenait le
départ de Devon Allman et Mike Zito, les 2 guitaristes souhaitant se
consacrer à plein temps à leurs carrières solo respectives. Ce
coup dur allait il signer la fin du RSB aprés une courte existence?
Non, car autour de Cyril Neville (percussions, chant) et de la
rythmique Yonrico Scott (drums)/ Charlie Wooton (basse) allaient se
greffer deux petits nouveaux. En premier lieu Tyrone Vaughan, fils de
Jimmie et neveu de Stevie Ray (la chronique de sonpremier album) et aussi Bart Walker, trophée de meilleur guitariste
de l'international Blues Challenge en 2012, qui a lui aussi signé
de brillants débuts avec Ruf Records ("Waiting on
daylight"2013), on notera aussi une certaine ressemblance
physique de Walker avec...Warren Haynes. Sur le papier on peut dire
que remplacer un descendant Allman par un rejeton Vaughan et Zito par
Walker ce n'est pas si mal mais pour le vérifier venons en à ce
3eme album studio "Don't look back", -un titre qui prouve
déjà que le groupe voie vers l'avenir et non derrière lui-
enregistré au fameux studios Muscle Shoals (Alabama), avec à la
production Tom Hambridge.
@royalsouthernbrotherhood.com |
Deux
morceaux bien southern pour débuter "I wanna be free" et
"Reach my goal", c'est carré, les guitares vrombissent,
les nouveaux ont l'air de bien se fondre dans la moule. Avec le
morceau titre "Don't look back", le groupe adopte un ton
plus country qui pourra surprendre (voire irriter) les fans, avec
Walker au banjo. Puisqu'on parle des sujets qui fâchent évoquons
aussi "It's time for love", un peu trop variété, limite
"la croisière s'amuse", peu d’intérêt également pour
le dernier titre folk acoustique "Anchor me" ..Heureusement
le RSB vaut mieux que cela, comme sur le chaud et funky New Orleans
"The big greasy", le blues musclé "Hard blues",
le tribal "Penzi", le bluesy "Bayou baby", mon
titre favori, avec Jimmy Hall (Wet Willie) au chant et saxo ou
encore les southern "They don't make' em like you no more"
et ses cuivres et "Come hell or high water".
Globalement
malgré quelques réserves le positif l'emporte quand même, Neville
devenu par la force des choses leader du groupe assure au chant, et
ses percus sont une des touches caractéristiques du son du RSB, la
rythmique est efficace et groove bien, et les 2 nouveaux gratteux ne
sont pas manchots. On regrettera un petit manque de folie, l'absence
d'un grand titre et quelques compos plus faibles sur les 14 que
comprend ce "Don't look back", on demandera confirmation
sur scène et rendez vous au prochain album.
ROCKIN-JL
Du népotisme dans la musique. On ne sent pas un enthousiasme débordant. Un avatar de Haynes? Au secours.
RépondreSupprimerpas un enthousiasme débordant? tu as bien résumé; de bons passages quand même. Beaucoup de changements de personnel et une ligne un peu floue..
SupprimerTu cites le titre "Come Hell or high water", c'est celui de Tinsley Ellis ?
RépondreSupprimernon je ne croies pas, pas de reprises; à vérifier
SupprimerC'est Hell or high water, sans "Come". Relisez-vous, ça sent l'amateurisme tout ça.
SupprimerLe titre, oui. Mais dans les paroles, il dit je pense "Come Hell..." puisque telle est l'expression. Tu remarqueras que je n'ai pas dit : comme le titre d'un DVD de Deep Purple de 1994 ? Là, oui, c'eut été un motif de licenciement immédiat.
Supprimeron est globalement d'accord sur ce coup là! Je me suis fendu d'un petit comm sur Amazon à la sortie du disque en juin dernier, pas changé d'avis, quelques bons titres et des qui passent pas trop bien! Dès l'apparition de ce groupe, j'avais été séduit. J'ai eu la chance de les voir deux fois avec Allman et Zito aux guitares , super groupe! La troisième fois Zito était déjà parti et Walker n'avait pas encore trouvé sa place, donc Allman faisait tout le boulot......Ma hantise...que Tyrone Vaughan soit aussi chiant que son paternel!!!! A mon avis même s'ils redressent la barre, le grand RSB qu'on a connu, c'est fini!
RépondreSupprimerBah... Le premier ne m'avait guère convaincu. Même plutôt déçu en regard de l'affiche.
RépondreSupprimerC'est le premier que je préfère, mais bon ! Faut pas oublier d'écouter les deux premiers Devon Allman Honeytribe "Space Age Blues" et "Torch". N'écoutez pas Shuffle qui va dire que ça vaut rien, que Devon Allman est un second couteau, et patin couffin......
RépondreSupprimerOuaip, "Torch", effectivement il y a quelques bons trucs du heavy-blues-psyché mystique (houla ! je sens que le terme va faire sursauter le Shuffle), un dans le style des premiers Derek Trucks.
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RépondreSupprimerOui, mystique, effectivement...C'est généralement pas synonyme de bonne musique. Des exemples? Eh bien, je vais vous en donner (je fais mon Sarkozy, qui est bien hongrois et non Polonais, les malheureux ayant bien assez de boulets à traîner, faut mettre vos fiches à jour). Coltrane, qui devient inécoutable à partir de A love supreme, Santana qui sort mauvais disque sur mauvais disque à partir du moment où il embrasse je ne sais plus trop quoi (hindouisme, bouddhisme...le savait-il lui-même, pas sûr)tout en ne mangeant plus que de la salade et du manioc pilé. On n'ose imaginer ce que deviendrait Warren Haynes après une quelconque conversion.
RépondreSupprimerJP Guillet, déjà complétiste maniaque, commence à sucrer les fraises: deux fois le même com...
Et non, pour la xième fois, je ne suis pas un robot. Le temps qu'ils en construisent un aussi atrabilaire que moi, on a de a marge.