mardi 8 décembre 2015

ROYAL SOUTHERN BROTHERHOOD Don't look back (2015)

 Il y a quelques mois ici même je concluais ma chronique du précédent album de Royal Southern Brotherhood "Heartsoulblood" par ces mots "'il faudra compter avec le  RSB dans les années qui viennent si toutefois le groupe perdure et s'il ne tombe pas dans la facilité et/ou la redite" (clic). A peine paru  qu'on apprenait le départ de Devon Allman et Mike Zito, les 2 guitaristes souhaitant se consacrer à plein temps à leurs carrières solo respectives. Ce coup dur allait il signer la fin du RSB aprés une courte existence? 
@royalsouthernbrotherhood.com
Non, car autour de Cyril Neville (percussions, chant) et de la rythmique Yonrico Scott (drums)/ Charlie Wooton (basse) allaient se greffer deux petits nouveaux. En premier lieu Tyrone Vaughan, fils de Jimmie et neveu de Stevie Ray (la chronique de sonpremier album) et aussi Bart Walker, trophée de meilleur guitariste de l'international Blues Challenge en 2012, qui a lui aussi signé de brillants débuts avec Ruf Records ("Waiting on daylight"2013), on notera aussi une certaine ressemblance physique de Walker avec...Warren Haynes. Sur le papier on peut dire que remplacer un descendant Allman par un rejeton Vaughan et Zito par Walker ce n'est pas si mal mais pour le vérifier venons en à ce 3eme album studio "Don't look back", -un titre qui prouve déjà que le groupe voie vers l'avenir et non derrière lui- enregistré au fameux studios Muscle Shoals (Alabama), avec à la production Tom Hambridge.
Deux morceaux bien southern pour débuter "I wanna be free" et "Reach my goal", c'est carré, les guitares vrombissent, les nouveaux ont l'air de bien se fondre dans la moule. Avec le morceau titre "Don't look back", le groupe adopte un ton plus country qui pourra surprendre (voire irriter) les fans, avec Walker au banjo. Puisqu'on parle des sujets qui fâchent évoquons aussi "It's time for love", un peu trop variété, limite "la croisière s'amuse", peu d’intérêt également pour le dernier titre folk acoustique "Anchor me" ..Heureusement le RSB vaut mieux que cela, comme sur le chaud et funky New Orleans "The big greasy", le blues musclé "Hard blues", le tribal "Penzi", le bluesy "Bayou baby", mon titre favori, avec Jimmy Hall (Wet Willie) au chant et saxo ou encore les southern "They don't make' em like you no more" et ses cuivres et "Come hell or high water".
Globalement malgré quelques réserves le positif l'emporte quand même, Neville devenu par la force des choses leader du groupe assure au chant, et ses percus sont une des touches caractéristiques du son du RSB, la rythmique est efficace et groove bien, et les 2 nouveaux gratteux ne sont pas manchots. On regrettera un petit manque de folie, l'absence d'un grand titre et quelques compos plus faibles sur les 14 que comprend ce "Don't look back", on demandera confirmation sur scène et rendez vous au prochain album.

ROCKIN-JL

12 commentaires:

  1. Du népotisme dans la musique. On ne sent pas un enthousiasme débordant. Un avatar de Haynes? Au secours.

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    1. pas un enthousiasme débordant? tu as bien résumé; de bons passages quand même. Beaucoup de changements de personnel et une ligne un peu floue..

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  2. Tu cites le titre "Come Hell or high water", c'est celui de Tinsley Ellis ?

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    1. non je ne croies pas, pas de reprises; à vérifier

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    2. C'est Hell or high water, sans "Come". Relisez-vous, ça sent l'amateurisme tout ça.

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    3. Le titre, oui. Mais dans les paroles, il dit je pense "Come Hell..." puisque telle est l'expression. Tu remarqueras que je n'ai pas dit : comme le titre d'un DVD de Deep Purple de 1994 ? Là, oui, c'eut été un motif de licenciement immédiat.

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  3. on est globalement d'accord sur ce coup là! Je me suis fendu d'un petit comm sur Amazon à la sortie du disque en juin dernier, pas changé d'avis, quelques bons titres et des qui passent pas trop bien! Dès l'apparition de ce groupe, j'avais été séduit. J'ai eu la chance de les voir deux fois avec Allman et Zito aux guitares , super groupe! La troisième fois Zito était déjà parti et Walker n'avait pas encore trouvé sa place, donc Allman faisait tout le boulot......Ma hantise...que Tyrone Vaughan soit aussi chiant que son paternel!!!! A mon avis même s'ils redressent la barre, le grand RSB qu'on a connu, c'est fini!

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  4. Bah... Le premier ne m'avait guère convaincu. Même plutôt déçu en regard de l'affiche.

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  5. C'est le premier que je préfère, mais bon ! Faut pas oublier d'écouter les deux premiers Devon Allman Honeytribe "Space Age Blues" et "Torch". N'écoutez pas Shuffle qui va dire que ça vaut rien, que Devon Allman est un second couteau, et patin couffin......

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    1. Ouaip, "Torch", effectivement il y a quelques bons trucs du heavy-blues-psyché mystique (houla ! je sens que le terme va faire sursauter le Shuffle), un dans le style des premiers Derek Trucks.

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  7. Oui, mystique, effectivement...C'est généralement pas synonyme de bonne musique. Des exemples? Eh bien, je vais vous en donner (je fais mon Sarkozy, qui est bien hongrois et non Polonais, les malheureux ayant bien assez de boulets à traîner, faut mettre vos fiches à jour). Coltrane, qui devient inécoutable à partir de A love supreme, Santana qui sort mauvais disque sur mauvais disque à partir du moment où il embrasse je ne sais plus trop quoi (hindouisme, bouddhisme...le savait-il lui-même, pas sûr)tout en ne mangeant plus que de la salade et du manioc pilé. On n'ose imaginer ce que deviendrait Warren Haynes après une quelconque conversion.
    JP Guillet, déjà complétiste maniaque, commence à sucrer les fraises: deux fois le même com...
    Et non, pour la xième fois, je ne suis pas un robot. Le temps qu'ils en construisent un aussi atrabilaire que moi, on a de a marge.

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