Karen Briggs The Lady in Red par Pat Slade
Karen Briggs, les dreadlocks au vent
Depuis
que j’avais rédigé une chronique sur le concert de Yanni
au Taj Mahal, il y a longtemps que je voulais parler d’une musicienne qui l’a
accompagné pendant quelques années. Karen Briggs est une violoniste de talent et
de génie. Rien à voir avec Hilary Hahn, Sarah Chang, Julia Fischer et Chloé Hanslip, des demoiselles de l'archet que notre doyen
Claude nous a présentées dans quelques chroniques.
Évidemment, le style n’est pas le même, nous ne somme pas dans l'univers classique, mais
dans le jazz et la musique instrumentale contemporaine. Karen Briggs, La «Lady in Red», comme elle est surnommée, est née à New York dans le Manhattan Harlem quartier de
Englewood, en 1963. La gamine est issue d’une famille de musiciens : son père est saxophoniste, son grand père joue du piano et de la trompette et de nombreux
membres de la famille sont soit chanteurs, soit musiciens. Il est normal
que tout ce petit monde vivant dans un quartier où le jazz a vu le jour, leur
progéniture ne pouvait naître que sous la protection de la muse de la musique :
Euterpe.
Karen Briggs commence à prendre des leçons
de violon à l’âge de 12 ans, et l'élève a un talent certain et une
oreille parfaite. Si bien qu’elle retranscrit n’importe quel morceau de violon à
l’oreille. C’est à cette époque qu’elle obtiendra son premier emploi en jouant
lors d’un mariage pour un modeste cachet de 20 dollars. Après avoir été à la
tête de l’orchestre de sa classe, elle joue au coté de son père et de ses
collègues, c’est à ce moment là qu’elle décide de devenir une professionnelle
du violon. En 1981 elle part au Norfolk State Collège pour y étudier la musique. Elle sera la première dans
sa famille à faire des études supérieures.
Tout
en continuant ses études, elle jouera pendant quatre ans avec l’Orchestre
Symphonique de Virginie. Elle repart pour New York et gagne plusieurs concours
d'amateurs à l’Apollo Theater. Après son mariage, elle part pour Los Angeles. Pour
Karen Briggs,
toutes les occasions et tous les endroits sont bons pour s’adonner à son
instrument, et un jour qu’elle jouait dans sa salle de bain (Pourquoi pas ?!?), quelqu’un à
l’extérieur tirera sur elle. Ce qui ne l’empêchera pas de jouer régulièrement
dans le club de jazz Marla’s Memory Lane de Los Angeles, véritable vitrine
de talents où sont passés Big Joe Turner, Albert Collings ou Jimmy Witherspoon. En
1989, elle fait sa première tournée
professionnelle avec le groupe de Soul et de R&B, Soul
II Soul qui la mènera dans toute l’Amérique et au Japon.
En 1991, Linda
Evans, connue à
l’époque pour son rôle dans le feuilleton Dynastie et girl-friend de Yanni (Clic), la poussera à devenir soliste et à auditionner auprès du
compositeur, claviériste autodidacte grec. Elle concevra aussi la robe
rouge qui lui collera à la peau.
La robe qui fera la tournée du «Live in
Acropolis» lui apportera la reconnaissance et son surnom de «The Lady in Red».
Ses prestations, que ce soit au Taj-Mahal, ou dans la cité interdite, sont de
redoutables performances, ses solos incroyables et son sens de l’improvisation
seront vus à la télévision par plus de 500 millions de personnes à travers le
monde. Son style : une combinaison de l’électricité de Jimi Hendrix,
de la soul d’Aretha Franklin et le swing de Charlie Parker, font de Karen Briggs une artiste
hors-norme. Elle va rester 13 ans avec Yanni et son orchestre. Elle jouera au
fameux Carnegie Hall avec le compositeur Dave Grusin
(Tootsie,
les trois
jours du condor…). Ses collaborations iront de Stanley Clarke à Shaka Khan.
La belle violoniste n’a pas fait beaucoup
d’enregistrements, il n’existe en tout et pour tout que trois albums, je
conseillerais le premier, le deuxième… et le troisième ! Tous !
A l’heure actuelle, elle tourne avec
un groupe appelé JAZZ IN PINK, un groupe de 8
femmes de talent qui apporte beaucoup à la musique Jazz.
Si un jour vous voulez écouter du bon
jazz avec une violoniste de talent, attachez-vous à Karen Briggs, vous ne serez pas
déçus
Ne pas oublier Vertù avec Stanley Clarke, Lenny White, Richie Kotzen (ouais un guitariste shredder) et Rachel Z et écouter "Danse of the Harlequin et Marakesh" je suis pas fan de violon a la base mais là cette dame est majestueuse.
RépondreSupprimerMerci pour les rajouts cher anonyme !
RépondreSupprimer