Paolo Conte du Barreau au Piano
En 1937, alors que l’Italie vit sous la
botte de Mussolini depuis 15 ans, dans la vallée du Tanaro à Asti, Paolo Conte
voit le jour sous le chaud soleil de la péninsule. Ses parents : un père notaire et passionné de musique, et une mère héritière d’une
famille de propriétaires terriens.
Pendant la seconde guerre mondiale, il est envoyé dans la ferme de ses
grands-parents où le contact avec les traditions populaires le marquera à
jamais. C’est à cette même époque qu’il développe un goût prononcé pour le jazz
(Grâce à son père qui se procurait clandestinement des disques d’origine
étrangère interdits par le régime fasciste), le cinéma et les arts
graphiques.
Après
la guerre, à la sortie du lycée, les
études de médecine l’attirent. Mais pour des raisons pratiques, il décide de
suivre des études de droit, il décroche son diplôme de l’université de
Parme et commence à travailler dans le cabinet de son père, tout en continuant
en parallèle des études de musique. Il intègre un groupe de jazz ou il joue du
vibraphone. A la batterie, son frère Giorgio qui deviendra également
compositeur et chanteur. Il commence à jouer dans différents bars, boites et festivals où il décrochera une
troisième place au Quizz international de jazz d’Oslo. Issu d’une famille de
notaire, il sera le seul artiste au monde qui, pendant un quart de siècle, mènera
simultanément une carrière de chanteur et d’avocat d’affaire.
Il
commencera à percer dans la chanson en écrivant un premier morceau pour Adriano Celentano «La Coppia Piu
Bella Del Mondo» en 1967.
Il remet le couvert l’année suivante et lui écrit «Azzuro» qui sera adapté en
français et chanté par Régine en 1969. Il écrira aussi pour d’autres artistes Italien comme Patty Bravo.
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Dans les années 90, il va s'essayer à plusieurs genres, des sonorités électroniques avec l'album «Parole d’amore scritte a macchina» et sa pochette dessinée par le père de Corto Maltese : Hugo Pratt qui éditera un volume de vingt dessins autour de l’univers de Paolo Conte. Mais Paolo reviendra à ses racines avec «Novecento». Il y mélange le jazz, la musique traditionnelle, le tango et la comédie musicale dans «Una faccia in prestito» en 1995.
L’artiste piémontais aime la France et particulièrement Paris qu’il définit comme la «Ville d’art par excellence». Et Paris le lui a bien rendu en 2011 en lui décernant la Grande Médaille de Vermeil. Entre les prix et les distinctions qu’il collectionne (Dont deux doctorats honoris causa en peinture et en lettres modernes) le chanteur à la moustache poivre et sel a su faire reconnaître son talent à travers le monde.
Auteur, compositeur, pianiste, joueur de kazoo, peintre, illustrateur de beaucoup de ses pochettes d’albums, compositeur de musique de films, Paolo Conte 78 ans, 26 albums n’a pas envie de s’arrêter en si bon chemin.
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