C’est le crabe qui a eu sa
peau (tumeur au cerveau), pas un couteau, ni un gros marteau, une scie sauteuse, ou une bande de psychopathes armée de haches… Le
réalisateur Wes Craven est décédé, à 76 ans, il faisait partie d’un petit clan
de cinéastes dont les noms sont synonymes d’épouvante : John Carpenter
(HALLOWEEN, CHRISTINE) Tobe Hopper (MASSACRE A LA TRONCONNEUSE, POLTERGEIST),
George A. Romero (la saga des MORTS VIVANTS).
A la fin des années 60, Wes
Craven travaille surtout comme documentariste et monteur. Il écrit un scénario,
inspiré apparemment d’un fait réel, qu’il réalise en 1972 : LA DERNIÈRE
MAISON SUR LA GAUCHE. Le film est très remarqué, et lance un genre : le
slasher, des jeunes filles perdues dans le noir qui crient très fort avant d’être débitées en tranches. Ce premier
métrage semble réalisé avec trois bouts de ficelles (tourné en 16 mm), les
approximations de raccords sont flagrantes, il manque des plans, s’en est presque risible.
Sauf que, le côté amateur renforce le propos,
et l’horreur du film, d’autant que la construction dramatique, toute simple,
est très efficace. Une bande qui a enlevé, violé, tué deux jeunes filles, se
retrouve dans une maison, qui s’avère être celle des parents d’une des
victimes. Parents qui vont comprendre qu’ils sont faces aux meurtriers de leur
fille… Pas d’effets tape-à-l'oeil, mais de la tension, du malaise, et une violence brute, sadique, crescendo, filmée froidement, presque documentaire. L'arrière pays texan n'a jamais été aussi repoussant !


En 1984, c’est le succès
planétaire avec LES GRIFFES DE LA NUIT, et la création du personnage de Freddy,
sérial killer qui s’en prend à ses victimes dans leurs cauchemars. Rôle qui
colle à la peau (il a essayé le Biactol, le Freddy, parce que question hygiène de peau...) de son acteur Robert Englund. Parmi les moments épouvantables, cette langue qui sort du téléphone pour lécher la fille qui tient le combiné ! FREDDY est devenu une
franchise qui rapporte, avec 9 films, mais réalisés par d’autres. On est en pleine période VENDREDI 13, des films qui ne coûtent pas grand chose, et rapportent beaucoup. Wes Graven a
accepté d’en reprendre un, le septième épisode (1994), mais en y ajoutant un
élément original : la mise en abîme. Le réalisateur y joue son propre
rôle, en train de réaliser son nouveau Freddy… Un film dans le film.

Le dernier film réalisé par Wes
Craven est SCREAM 4, passé inaperçu (par moi, en tout cas…). Même s’il a essayé
de changer de registre, Wes Craven restera lié au cinéma d’horreur, d’épouvante,
un de ceux qui a contribué à forger ce genre, un genre qui ne se démode pas,
car très lucratif. Tous les étés pleuvent sur les écrans des zombies, des piranhas,
des psychopathes hirsutes, voire des piranhas-psychotiques-zombie, (cet été on a vu "Zombeavers", l'attaque des castors mutants... véridique !) des prédateurs qui s’en prennent toujours à des jolies filles, aux gros seins si possible, qui en
perdent leurs soutifs à force de courir en hurlant !!
Mmmm… merci Wes !
On se regarde une bande tranche de rigolade, le (court) rôle de Drew Barrymore au début de Scream.
Mmmm… merci Wes !
On se regarde une bande tranche de rigolade, le (court) rôle de Drew Barrymore au début de Scream.
ooo
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