Joe SATRIANI - Shockwave Supernova (CD 2015) – Par Vincent le Chaméléon
En route pour les étoiles
Comme à chaque sortie d'un nouvel album, Joe
SATRIANI, l'un des guitaristes parmi les plus prolifiques de la planète
guitare, ne cesse de diviser tous ceux qui continuent de s'intéresser à sa
musique. Les observations sont évidemment diverses, en fonction de ce que
chacun recherche aujourd'hui dans la musique du presque sexagénaire
six-cordiste virtuose. Et une nouvelle fois, j'observe, comme souvent, que ceux
qui continuent d'espérer un album de guitariste "pour guitaristes"
n'en finissent pas de pester en affirmant que SATRIANI
ne fait plus des disques "comme avant". Entendez par là, ces 5 ou 6
premiers albums.
Marco
Minneman
Et c'est ma foi parfaitement exact ! Joe ne
tricote plus aussi sauvagement que par le passé, préférant privilégier le
groove, l'ambiance du morceau joué, les sons et la mélodie. Mais surtout,
depuis Black Swans and Wormehole Wizards,SATCH' a
d'abord pris le soin d'accorder d'avantage de place aux musiciens qui
l'accompagnent. Sur ce quinzième album, la basse est par exemple
particulièrement bien mise en avant dans le mix. Autre fait marquant, la
présence de quelques claviers savamment dosés apporte un vrai plus aux compos
de Joe. Mais le fait le plus marquant est à mettre à l'actif d'une batterie aux
rythmiques bien plus expressives que par le passé. Entre Marco
Minneman et Vinnie Colaiuta, le guitariste a de quoi faire se
faire de nouveaux amis chez les batteurs de tout poil.
Moins aventureux et audacieux que son prédécesseur, cet album
dernier né n'en demeure pas moins un très agréable moment. A condition de se
laisser le temps nécessaire pour digérer et apprivoiser cette heure de
musique... Superbement produite en plus.
Pour finir, je dois quand même admettre que j'attendais de cet
album quelque chose d'un peu plus enlevé et/ou fou dans l'élaboration de ces
compositions. Comme me l'avait laissé présagé son précédent opus. Ainsi, côté
style, SATRIANI ne prend pas selon moi suffisamment de risques. C'est
d'ailleurs un peu le problème avec lui d'un disque à l'autre : Celui d'avoir
toujours un peu ce sentiment que le guitariste avance, pour reculer l'instant
d'après.
Quoi qu'il en soit, chacun faisant son choix, rien que pour la
magnificence de son final "Goodbye Supernova",
je serais presque tenté de vous dire... Allez-y !
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