Pour le kif, c'est
kif-kif.
Black Sabbath est un groupe compliqué, tant la formation aura
jonglé avec ses chanteurs tout au long de sa carrière.
Il est en tout cas une
chose sur laquelle tout le monde ne trouvera jamais rien à redire, c'est
sur la qualité des 3 albums qu'aura enregistré Ronnie James Dio avec
cette entité métallique. En particulier sur ces deux "classics" que
sont Heaven and Hell et Mobe Rules.
Initialement
invité par sa maison de disques à proposer un ou deux inédits pour
compléter l'éminente sortie d'un album Best Of consacré justement
aux années Dio, il n'en fallait pas beaucoup plus pour motiver
la formation à réactiver (même momentanément), cette belle machine à remonter
le temps.
Une fois la sortie
officielle de la compilation Black Sabbath "The Dio Years", restait à mettre en place, assez vite, une tournée
événementielle à la hauteur du statut d'une telle (re)formation. C'est
ainsi que Tony, Geezer, Vinnie et Ronnie s'en allaient
prendre la route sous le pseudonyme de HEAVEN & HELL, et ce afin de n'offrir durant cette tournée que le seul et unique
répertoire du Black Sabbath de Ronnie James Dio.
Aucune confusion possible donc, pour qui aurait espéré entendre
de la part de ces 4 là un "War Pigs", un "Children
of the Grave" ou autre "Paranoïd".
La tournée des patrons.
Soyons clair, l'image,
tout comme la réalisation du concert, sont ici irréprochables. De
même, le son est au diapason et le répertoire fait
carrément office de Graal. Du moins dans sa catégorie.
En résumé, ce Black
Sabbath déguisé en HEAVEN & HELL ne souffre aucune contestation possible quant au
statut de "formation culte" légitimement attribuée à ce groupe de
Heavy Metal.
Au même titre que
l'enceinte du Radio City Music Hall de New York en impose (voir pour
cela, dans la partie bonus, les coulisses de cette salle incroyable), le décor
oscillant entre cimetière et cathédrale en jette lui aussi de manière à peu
près équivalente. Cependant...
Si Tony Iommy
reste le Maître du "riff qui tue", et que Geezer Butler prouve
(si besoin était) qu'il reste l'un des tous meilleurs bassistes de la grande
confrérie métallique encore en activité, j'avoue tout bonnement que
l'acquisition de ce concert testamentaire (R.I.P Ronnie) m'aura aussi
prouvé une bonne fois pour toute que je ne suis et ne serais jamais un grand
fan de ce pourtant si grand chanteur. Sa gestuelle, son lyrisme, ou tout
simplement sa signature vocale ne m'auront en définitif jamais pleinement
séduit. Et pourtant quelle justesse tout du long !!! Car il faudrait être bien
malhonnête pour ne pas reconnaître, d'évidence, les incroyables capacités
vocales qu'il y avait chez cet homme-là (et encore si peu de temps avant sa
disparition). Rien que pour ça, en plus de ses réelles qualités humaines... Je
respecterai à jamais ce chanteur pour ce qu'il aura toujours été : Un grand
professionnel, et peut être avant tout, un modèle d'intégrité.
Ronnie James Dio (1942-2010) |
En résumé, les
inconditionnels n'auront pas fini de se régaler d'un tel produit, d'autant que
les foisonnants Bonus sont souvent très intéressants également. Notamment
l'émouvante interview de ce gentleman de Ronnie James Dio disparu
si prématurément en 2010 à tout juste 67 ans.
J'ai pas tout à fait compris où tu coinces sur RJD ?
RépondreSupprimerJ'ai peut être la tête dans le cul en ce moment...
SupprimerComment dire ça autrement ?
RépondreSupprimerJe trouve sa façon de chanter trop "maniéré". Comme si il articulait ses mots exagérément. Sa gestuelle le soulignant encore d'avantage.
Trop théâtral d'une certaine façon.
Espérant avoir éclairé ta lanterne, merci de tes fréquentes vistes chez moi HRT.
A la prochaine !
Au sein de ELF il avait déjà des allures de ménestrel, le nain du Hard ( 1m63 ),
RépondreSupprimeril a marqué son temps, il a même laissé son célèbre geste ( dis satanique ) mais qu'il ne l'ai pas, de son poing levé avec les 2 cornes.
Non !
En fait sa gestuel et à mettre de coté, il reste une sacré voix et un sacré compositeur.
Tu sais que tu peux trainer tes guêtres sur mon blog ?
et puis Butterflyball ? Au chart pendant de nombreux mois, pondu sous la major Deep Purple...
SupprimerCertes, Ronnie James Dio appuie ses mots qu'il accompagne d'une forme de théâtralisation pouvant parfois paraître caricaturale (ses premiers clips étaient si kitsch que cela frisait le ridicule - à un point où j'évitais de les voir -).
RépondreSupprimerCependant, c'est aussi parce qu'il se voue corps et âme au chant ; il est totalement impliqué et concerné, tant par ses textes que par la musique. Ce n'était pas un escroc, ou un poseur opportuniste. Il ne chantait pas juste avec sa voix (façon de parler), avec ses cordes vocales, mais bien avec son corps. Cela partait des pieds, comme s'il utilisait dieu sait quelle puissance tellurique, pour la faire remonter le long de son corps et la traduire par sa bouche. Une transcendance. Du moins, il pouvait donner cette impression.
1 m 63 (!?) et quelle puissance !
Il a été énormément copié, plagié, toutefois, même des grands gaillards avaient bien du mal à atteindre sa puissance, et son lyrisme "gothique", sans paraître ridicules.
Et puis, un gars qui a considérablement contribué aux disques emblématiques que sont "Rising" (chef d'oeuvre), "Heaven & Hell" et "Holy Diver" mérite un respect éternel.
... et qui a on doit (avec Roger Glover) "Love is all" qui a enchanté notre jeunesse aux temps de Casimir...
SupprimerEt cette version du titre "Heaven and Hell", ci-dessous, ne saurait te faire mentir Bruno.
RépondreSupprimerJe n'en attendais pas moins de ta part d'ailleurs dans tes observations. Merci Poto. ;-)