La Révölution ? B.O.F ....
Formé sur la côte Est des USA, à Long Island au début des années 70, Blue Öyster Cult a exercé une forte influence au début des seventies en créant un rock lourd, brutal et violent, un rock qui influencera toute une ribambelle de groupes de Heavy Metal.
Nourrissant une passion pour l’ésotérisme et la science fiction, BOC (pour les intimes) se verra coller l’étiquette de "groupe de heavy metal pour intellectuels".
Malheureusement, le groupe semble un peu tombé dans les oubliettes de nos jours (son dernier album studio "Curse Of The Hidden Mirror" date de 2001) et pourtant le groupe existe toujours et se produit encore sur scène.
La trilogie en noir et blanc avec "Blue Öyster Cult" (1972), "Tyranny & Mutation" (1973) et "Secret Treaties" (1974) est vraiment incontournable. Sur ces 3 premiers albums, on retrouve des morceaux aux riffs fortement martelés comme "Cities On Flame With Rock And Roll", "Dominance And Submission", ou "The Red And The Black", des titres qui prendront une dimension encore plus impressionnante sur scène (attention aux tympans !) comme on peut s'en rendre compte en écoutant le 1er live des new-yorkais "On Your Feet Or On Your Knees" (1975).
Au fil des concerts les musiciens institueront un espèce de rituel sur scène avec Eric Bloom et Donald Roeser croisant leurs manches de guitare comme des duellistes.
Au milieu des seventies, après s'être séparé de ses mentors Sandy Pearlman et Richard Meltzer, le groupe va changer d’approche et essayer de trouver enfin le succès, entre mélodies (plus) pop et vibrations (moins) métalliques.
Eric Bloom et Buck Dharma en plein duel... |
Composé à cette époque de : Joe Bouchard (basse), Eric Bloom (chant, guitare), Albert Bouchard (batterie), Allen Lanier(Claviers, guitare) et Donald "Buck Dharma" Roeser ( Guitare, chant), Blue Öyster Cult va enfin décrocher la timbale avec le single "Don't Fear The Reaper" qui va offrir un 1er succès aux new-yorkais. Extrait de l'album "Agents Of Fortune" (1976), ce morceau aux harmonies vocales mélodieuses va éloigner le Cult de sa voie de départ. Terminé le look biker avec le cuir et les lunettes, bonjour les costards en soie...
L'album suivant "Spectres" (1977) est réalisé dans la même veine, mais avec moins de succès. Après la parution d'un 2ème double live "Some Enchanted Evening" (1978), le groupe semble un peu fatigué et recherche un second souffle.
Avec la sortie de "Mirrors" (1979) et "Cultosaurus Erectus" (1980), la réputation du groupe décline sérieusement. En effet, le son hard/pop/cristallin a de plus en plus de mal à convaincre les fans du Cult qui se détournent petit à petit du groupe.
Heureusement, le très bon album "Fire Of Unknown Origin" (1981) va remettre temporairement le BOC sur les rails. Malheureusement, pendant la tournée des tensions apparaissent au sein du groupe et le batteur Albert Bouchard fait ses valises emmenant avec lui, une bonne partie de la créativité du Cult.
Pour le remplacer, Eric Bloom & Co sont obligés de faire appel à Rick Downey (tour manager, technicien éclairage et ancien technicien batterie d'Albert Bouchard), qui prend place derrière les fûts, pour finir la tournée.
Pour le remplacer, Eric Bloom & Co sont obligés de faire appel à Rick Downey (tour manager, technicien éclairage et ancien technicien batterie d'Albert Bouchard), qui prend place derrière les fûts, pour finir la tournée.
Un album live "Extraterrestrial Live", témoignage de ces concerts de 1981, sortira en avril 1982.
De G à D : Joe Bouchard, Rick Downey, Donald "Buck Dharma" Roeser, Eric Bloom & Allen Lanier (RIP) |
Regonflé à bloc suite au retour en grâce du groupe et histoire de ne pas passer pour des "has-been", le Cult fait appel au producteur à la mode du moment : Bruce Fairbairn (Loverboy, Bon Jovi, Aerosmith, Chicago, etc...). Ce dernier est donc chargé de produire le nouvel album "The Revolution By Night" qui parait en octobre 1983.
Suite au départ d'Albert Bouchard, compositeur très important au sein du gang de Long Island, le groupe fait appel à des compositeurs extérieurs comme Aldo Nova, Patti Smith, Gregg Winter, Neal Smith, Ian Hunter, pour boucler l'album. Un procédé souvent utilisé lorsque qu'un groupe est en panne d'inspiration, non ?
Le style particulier du B.O.C. est toujours (un peu) présent sur cet album, mais attention, la production de Bruce Fairbairn sonne très FM et cet album s'adresse plus aux fans de Kansas, Foreigner, d'Asia, de Boston voire de Saga ou de Toto plutôt qu'aux métalleux purs et durs.
Certes, l'album débute de fort belle manière avec "Take Me Away", un titre bien pêchu digne du grand Blue Öster Cult avec des guitares agressives et un refrain accrocheur, mais malheureusement la suite de l'album aura bien du mal à rivaliser avec ce très, très bon morceau. "Shadow Of California" et "Feel The Thunder" sont également très intéressantes, des chansons où la hargne et la mélodie font bon ménage. Nous sommes dans les années 80 et le producteur abuse des synthétiseurs et de la batterie électronique qui sont beaucoup trop envahissants sur la majorité des morceaux. On a même droit à un titre qui sonne très "disco" avec "Eyes On Fire"... il parait que les membres du groupe ont pensé en l'enregistrant que ça pouvait devenir un tube, les fans du début ont du halluciner !!! Personnellement, j'adore "Shooting Shark", une chanson sombre mais magnifique, tirée d'un vieux poème de Patti Smith, remis au gout du jour par Buck Dharma. Mais il faut dire qu'avec les parties de basse slappée d'un maitre du groove comme Randy Jackson et le solo de saxophone de Marc Baum, ça peut surprendre !!! Pour la petite histoire, la version en single sera amputée de 2 mn 30 pour passer à la télé, merci MTV !
Au rayon des loupés, je cite tout d'abord "Veins" qui aurait pu être une bonne chanson, mais là, avec le son odieux de la batterie électronique de Rick Downey qui gâche tout, c'est carrément l'overdose ! P.....n, Rick, balance moi ce kit de pads Simmons, please.
Ensuite "Dragon Lady", un morceau passe- partout qui sonne comme du sous-Loverboy et qui tourne rapidement en chanson monotone.
Et pour finir, "Let Go" (co-écrit avec Ian Hunter) le Cult se prend les pieds dans le tapis et se gaufre lamentablement. Ce devait être un hymne à l'honneur du groupe, mais c'est lourd et racoleur, tout simplement mauvais et le refrain est vraiment à chier avec des chœurs dignes d'une horde de supporters de foot. Les fans se sont bien marrés....
L'album s'achève en douceur avec "Light Years Of love", une ballade calme et sereine chantée par Joe Bouchard qui parle de l'infini de l'amour et de l'éternité retrouvée.
Si Bruce Fairbairn, le producteur de cet album, a permis à un tas de groupes comme AC/DC, Aerosmith...etc.... de passer des années 70 aux années 80/90 avec succès, on ne peut pas dire la même chose avec Blue Öyster Cult . "The Revölution By Night" sonne daté avant l'heure et va connaitre un échec cuisant.
Au rayon des loupés, je cite tout d'abord "Veins" qui aurait pu être une bonne chanson, mais là, avec le son odieux de la batterie électronique de Rick Downey qui gâche tout, c'est carrément l'overdose ! P.....n, Rick, balance moi ce kit de pads Simmons, please.
Ensuite "Dragon Lady", un morceau passe- partout qui sonne comme du sous-Loverboy et qui tourne rapidement en chanson monotone.
Et pour finir, "Let Go" (co-écrit avec Ian Hunter) le Cult se prend les pieds dans le tapis et se gaufre lamentablement. Ce devait être un hymne à l'honneur du groupe, mais c'est lourd et racoleur, tout simplement mauvais et le refrain est vraiment à chier avec des chœurs dignes d'une horde de supporters de foot. Les fans se sont bien marrés....
L'album s'achève en douceur avec "Light Years Of love", une ballade calme et sereine chantée par Joe Bouchard qui parle de l'infini de l'amour et de l'éternité retrouvée.
Si Bruce Fairbairn, le producteur de cet album, a permis à un tas de groupes comme AC/DC, Aerosmith...etc.... de passer des années 70 aux années 80/90 avec succès, on ne peut pas dire la même chose avec Blue Öyster Cult . "The Revölution By Night" sonne daté avant l'heure et va connaitre un échec cuisant.
Cet album manque de cohésion, c'est indiscutable, mais finalement, il s'écoute quand même avec plaisir, mais ne correspond pas du tout à ce qu'attendait le public du Blue Öyster Cult.
Vidéos : "Take Me Away" & "Shooting Shark"
Le CHB, culte de l'huitre bleue a toujours était une musique déconcertante et elle le restera.
RépondreSupprimerMoi cela m'a toujours branché !
Il y a des groupes comme ça sur lesquels on s'attache.
Tiens par exemple, NAZARETH.
Tiens, j'ai même vomi un post sur mon blog...
Supprimerme too.....
RépondreSupprimerUn des rares BÖC manquants à ma CDthèque (avec Club Ninja et Heaven Forbid). Jamais trouvés de toutes façons.
RépondreSupprimerTotalement d'accord avec l'importance de la trilogie, ainsi que le fabuleux live qui suit. On ne s'en lasse pas.