Durant l'été 1829,
Félix Mendelssohn décide de faire un
voyage en Écosse. Il ne faut pas en être surpris, nous avions découvert un
compositeur globetrotteur dans les articles déjà consacrés au compositeur
allemand (1809-1847). Et parmi les chroniques, l'une d'elles était dédiée à la Symphonie N°3 justement intitulé "Écossaise", surnom reçu par le simple
fait que son scherzo incluait des thèmes folkloriques écossais, même si la
partition reste fondamentalement une œuvre marquée par le romantisme allemand.
Le but de cette brève chronique estivale n'étant pas
de reprendre par le menu la vie et l'importante carrière de Félix, je vous renvoie
pour plus amples informations à l'article évoquant l'une de ses œuvres les plus
célèbres : la musique de scène Le songe d'une
nuit d'été. (Clic) Non Rockin ! Le songe érotique
d'une nuit d'été est un film de Woody Allen, fort bien illustré par ladite
musique de Mendelssohn (dirigée par Leonard Bernstein).
De retour en Allemagne, Félix
Mendelssohn garde en tête les images enchantées des titanesques
grottes dites "de Fingal" qui se trouvent sur l'ile de Staffa. Non Philou, on ne produit pas de Single
Malt sur cette île à ma connaissance…
Comme le montre la photo, la particularité de cette
grotte et de présenter une géologie suggérant des escaliers de géants de légendes.
Les légendes, les compositeurs comme Mendelssohn
ou Weber en raffolent… Le compositeur va
composer une ouverture de concert que l'on peut considérer comme un carnet de
voyage symphonique, d'autant que lorsque l'on parle d'ouverture pour Mendelssohn, nous ne sommes pas loin de
penser à poème symphonique, un genre qui va éclore en ce XIXème siècle
notamment avec Liszt. Intitulé dans un premier
temps "L'ile solitaire", la pièce prendra son nom définitif "Les Hébrides" après une
exécution à Paris en 1832.
Un hommage a été rendu au grand chef italien Claudio Abbado mort en 2014 (Clic). Cet artiste a bien servi
Mendelssohn notamment dans une intégrale
pour Dgg avec l'Orchestre symphonique de Londres qu'il a dirigé pendant les
années 80. Il a gravé une intégrale des symphonies et ouvertures d'où est issue
la vidéo de ce jour.
En quelques
mots : l'ouverture repose à la fois sur des évocations impressionnistes des
promenades du compositeur et sur des méditations autour de la littérature
épique très à la mode à l'époque romantique, et que le compositeur, multilingue
et fin lettré, a dû dévorer, Walter Scott entre autres.
Les premières phrases ne peuvent que faire songer au
ressac de la mer du Nord dans le gouffre cyclopéen. Le thème sera repris en
leitmotiv dans divers passages de l'ouverture. Plus en avant, on entendra des
sonneries de cuivres qui font songer aux batailles et tournois médiévaux. En
une dizaine de minutes, Félix Mendelssohn
parcourt un monde folklorique et enchanteur dont le charme ne s'est jamais
démenti depuis près de deux siècles. On entendra également des marches aux
accents soldatesques…
Avec un tempo retenu, Claudio
Abbado met en place avec hardiesse et finesse romanesque tous ces éléments, l'équilibre
entre les pupitres est remarquable. Rien de surprenant avec ce chef me
direz-vous ! Ces enregistrements n'ont pas quitté le catalogue depuis leur
gravure…
Écoutons…
Une chronique si tardive ? L'ouverture des Hébrides, très bon pour finir un dimanche et commencer un lundi en douceur ! Comment ? la chronique a été balancé au alentour de 0h30 et il est ...1h08 ? Bah ! Y a pas d'heure pour les braves !
RépondreSupprimerMendelssohn, quand tu vois le catalogue de ses oeuvre qui est bien fourni et que tu vois qu'il est mort à 38 ans...Tous c'est compositeurs mort jeunes comme Mozart, tu as l'impression qu'ils savaient qu'ils allaient mourir jeune et laisser une trace de leurs passage sur cette planète, ça ma toujours sidérer
Tsss Tsss… Ce n'est pas une publication tardive, mais TRES matinale…
Supprimer1 – Je suis un couche tard, donc comme cela j'ai pu mettre le post sur FB lundi sans être obligé de réagir aux aurores…
2 – Mon PC a ses humeurs aux démarrages et vient seulement d'accepter un fonctionnement Ok. P**n ça sent le remplacement dans les temps à venir. Les pannes aléatoires, difficiles à cerner…
Question : ça donne quoi la grotte de Fingal la nuit ??? :o)
Schubert est mort à 31 ans en nous léguant près de 1000 œuvres et pas vraiment des bricoles. Un mystère. Imagines qu'il est vécu jusqu'à 78 ans comme Haydn !
Oui, j'avais oublié Schubert, mais les grottes vers minuit en attendant la symphonie n°7 de Mahler sur Arte reste une bonne mise en bouche pour passer une (chaude) nuit agréable
SupprimerC'est logique d'écouter la 7ème de Mahler à partir de minuit (0h55) puisque son sous-titre est 'Chant de la nuit" !!!
SupprimerEt puis ça devait être sympa Riccardo Chailly à Leipzig !!!!