Progressive Park
Qui a
dit que le rock progressif en France était mort et enterré ? Depuis que ce
dernier existe, il n’a jamais périclité et aujourd’hui encore beaucoup de
groupes se créent et continuent à proposer une musique de qualité et inventive grâce
aux très bons musiciens qui les composent. Mais revenons au début de son
histoire. Je ne reparlerai pas de Ange qui a
fait par cinq fois les colonnes du Déblocnot’, ni de Magma
et sont rock prog jazz fusion qui lui aussi à fait les beaux jours du blog par
quatre fois (clic) et (Clic). je remonterai quand même dans le temps pour parler de la vieille
garde, de ces forçats du rock-prog français par qui tout est arrivé et tout a
commencé. Alors que les groupes anglo-saxons comme Genesis,
King Crimson et Yes commençaient à pointer le bout de leurs nez, les
français, pas en reste, montaient dans le train du progressif comme des assoiffés
de nouvelle musique en quête d’une nouvelle oasis. Et c’est par pelletées entières
que des groupes virent le jour pour le plus grand bonheur des fans de ce
nouveau genre de musique. Je tiens à préciser que je ne vais que survoler la
carrière des groupes, sinon, je ne ferais pas une chronique, j’écrirais une encyclopédie.
Triangle,
le premier groupe vedette, celui qui sera connu du grand public malgré une
première mouture en trio qui ne vivra qu’un an et ne fera rien de concret.
C’est à l’arrivée de Alain Renaud à la guitare et
au chant, de Gérard Fournier dit «Papillon»
à la basse et au chant et de l’irremplaçable Jean-Pierre
Prévotat à la batterie que ça se corse. Le premier 45 tours
sort, il est chanté en Anglais et se ramasse lamentablement. Alain Renaud part et
laisse la place à François Jeanneau aux claviers
et au saxo et Paul Farges à la guitare. Un
deuxième 45 tour, une face en français et la seconde en anglais : «Elégie à
Gabrielle» sur l’affaire sur Gabrielle Russier. Bing ! re-changement
de guitariste et arrivée de Marius «Mimi» Lorenzini, Triangle
est définitivement formé. «Peut être demain» leur apporte le
succès. C’est avec l’album «Triangle II» aussi appelé «Viens avec nous»
que Triangle sera
considéré comme un groupe majeur au coté de Ange (Déjà là).
ATOLL |
Continuons la visite chez les dinosaures
du rock-prog avec Atoll, une musique qui oscille entre le jazz rock
et le prog, des références musicales de Yes et King Crimson. Un groupe qui au fil des années changera
énormément de personnel, entre 1974 et
aujourd’hui (Oui le groupe existe encore à ce jour) malgré des séparations et des
reformations, une bonne dizaine de musiciens est passée pas Atoll,
mais un seul fera presque partie de l’histoire du groupe (Il
n’est arrivé qu’un an après la création d’Atoll), Christian Beya. Le guitariste était membre du groupe Divodorum avec Jean-Pierre
Guichard qui plus tard deviendra le batteur d’Ange (Encore
la ?). Avec cinq albums studio dont le fameux «L’Araignée - Mal»,
un live au Japon et une compilation, Atoll a réussit à survivre malgré le temps et
les modes.
PULSAR |
Pulsar, le groupe lyonnais formé en 1971 qui s’est appelé aussi Soul Expérience et Free Sound
se mettra à jouer des reprises de Pink Floyd
après avoir vu leurs concerts à Lyon en février 1970. Dans la première mouture du groupe on pouvait trouver Georges (Sorj) Chalandon qui quittera le groupe pour
devenir co-rédacteur en chef au quotidien Libération.
Ils commencent à composer et leur premier grand concert aura lieu à Lyon en
janvier 1971 devant 5.000 personnes
en première partie du groupe anglais Family avec
son chanteur à la voix phénoménale Roger Chapman. Le groupe gagne un concours
dans le sud de la France ce qui leur permet de jouer au Golf Drouot. Il partage
l’affiche avec d’autre espoir du rock français et sur une proposition de
Phillips, Pulsar
se retrouve sur l’album «Groovy Pop Session» au coté de Ange (Toujours
présent dans les bons coups). Pulsar aura beaucoup plus de problèmes que les
autres, ne trouvant pas de maison de disque. Il deviendra le premier groupe
français à signer avec un label anglais : Kingdom Records. Leur premier album «Pollen» remportera
un certain succès en Angleterre, mais en France, ce sera différent. En 1976, leur deuxième album «The
Strands of the Future» est une réussite. Avec 40.000
exemplaires vendus en six mois, Pulsar est le deuxième meilleur vendeur de
rock français derrière Ange (Ben voyons !). Avec six albums Pulsar
a laissé une certaine empreinte musicale que nul autre n’aura laissé.
Sans l’émission «Midi Première» et Danièle Gilbert qui les invita sur le plateau à se
produire, les niçois de Carpe Diem n’auraient peut-être jamais été
connu sur la scène rock-prog française. Mais un homme devant son poste de
télévision les remarques et c’est Jean-Claude Pognant
le manager d’Ange (Décidément
la figure de proue) et patron du label Arcane. La chance de Carpe Diem
a tourné, même si il avait déjà un trophée du tremplin du Golf Drouot en
poche, le groupe peut penser à un avenir plus radieux. Les compères signent sur le label
Arcane Crypto. Trois albums seulement, mais deux sont exceptionnels «En regardant
passer le
temps» en 1975 et «Cueille le jour»
en 1977. Carpe Diem rivalisera avec Ange (Rebelote)
et les formations anglaises comme Camel et Caravan. Le groupe quittera la scène en 1979.
CATHARSIS |
Catharsis,
peut être le moins connu, avec une musique qui oscille plus vers le
psychédélisme du Pink Floyd à l’époque de «Ummagumma» et d’Amon
Düül. Catharsis est un sextet qui s’est crée autour de l’orgue Farfisa de Roland Bocquet.
Dès leur premier album : «Masq» en 1971,
le groupe s’imposera comme une valeur sure avec ses belles lignes mélodiques.
Les claviers jouent un grand rôle, mais la voix pure de Charlotte digne d'une Danielle Licari (Concerto pour une voix de Saint Preux) rajoute la touche qui donne le ton au dessus. Le titre «Masq»
aura un tel impact qu’il servira d’indicatif à une émission de radio sur
Europe 1 «C’est ma planète». Six
albums de la même veine entre 1971
et 1977 hormis peut être «Le Boléro du
Veau des Dames», un album instrumental qui ressemble plus à une
bande sonore de film. Après Catharsis, Roland
Bocquet composera en solo beaucoup pour le petit écran comme «Les petites
canailles» générique d’une émission pour la jeunesse et pour lui
même, il fera un belle album instrumental «Paradia» et comme le bonhomme a plus
d’une corde à son arc, il composera la musique du film «La Balance» de Bob Swaim avec Nathalie Baye.
Fin de la première partie...
Et Zoo ? Avec Daydé ?
RépondreSupprimertrès bon ,merci
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