La progression du progressif
Même si le rock progressif a périclité dans les années 80, le renouveau allait sonner la charge quelques années plus tard.
LAZULI |
Avec Lazuli, le progressif n’est pas prêt de
mourir. Depuis 1998 le groupe
est le porte parole français du genre. Un son particulier, des paroles qui
veulent dire quelques choses (Chose
tellement rare à notre époque !) Mais ce qui apporte le petit plus à Lazuli,
c’est un instrument bien particulier : La Léode. Claude
Leonetti le créateur et joueur de cet instrument au nom étrange était avant
tout un guitariste. Mais un accident de moto va le priver de l’usage de son bras
gauche, il va créer un instrument qui
lui permettra d’assouvir sa soif de musique et de guitare. Comme
l’instrument est unique au monde, Claude Leonetti
le dit lui-même : «je
suis donc, à ce jour, le meilleur
joueur de Léode au monde !!!!!! », il ouvrira
aussi un studio d’enregistrement «L’Abeille Rôde».
Lazuli, c’est une vitrine qui attire l’œil, on s’arrête et on entre dans
la boutique. Au tout début, Lazuli était un sextet, mais suite à des
tensions dans le groupe, il deviendra un quintet. Entre world music et rock
prog’ (Appelons ça du World Prog’), Lazuli propose
une invitation au voyage et à la poésie avec sa palette de couleurs mais surtout du
bleu comme la pierre du même nom. Lazuli qui fera les premières parties d’Ange (Tiens ?),
Fish, Baschung, Steve Hackett, etc. 6 albums et 2 DVD. Il faut
écouter « (4603
battements)» et «Tant que l’herbe est grasse» (Avec Fish en guest). Ce dernier est actuellement mon album
de chevet. Lazuli,
c’est à prendre et à garder.
JACK DUPON |
Connaissez-vous Jack Dupon ? Non ? Moi non plus et
c’est normal puisqu’il n’existe pas, mais le groupe Jack Dupon existe bien lui.
Entre Gong et Etron Fou
Leloublan, si vous recherchez des héritiers de Frank
Zappa à la sauce française, vous êtes à la bonne adresse. Entre
improvisation totale et travail de studio, Jack Dupon œuvre en roue
libre. Une musique presque impossible à décrire, mais délirante, pleine
d’humour et de rythme dynamique. Une poignée de gars qui forment avant tout un groupe de scène.
Deux guitares, une basse, batterie et percussions, le chant est considéré comme
un élément rythmique ou lyrique. Le groupe partagera la scène avec Alice Cooper, Pigalle, Magma, Gong, Arno, Paul Personne, etc. A
écouter et à voir et avec leurs 5 albums au catalogue Musea et leurs 7 vidéos, pas
de problème pour se faire une idée.
Avec des musiciens qui portent des patronymes à particule,
le groupe suivant pouvait prétendre à un nom qui fleure bon la majesté. Avec un premier essai qui était Fleur de
Lys, Versailles est la pure réincarnation du rock progressif
français des années 70. Son meneur Guillaume de la Pilière et ses compagnons vont pondre
quatre albums dont un concept album «Le Trésor
de Valliesres» (Avec une pochette digne du «Plaisir des dieux») où l’enregistrement est
capté en analogique, voire de manière préhistorique, le mellotron à été racheté à Yes (Rick Wakeman ? Tony Kaye ?).
Guillaume de la Pilière partira dans une
carrière solo tandis que les autres musiciens rejoindront Dominique le Guennec lors de la reformation de Mona Lisa en 1998.
Versailles, c'est pour les fans d’Anges et de Mona Lisa des années
70.
ELORA |
FRANCIS DECAMPS |
Comment ne pas parler de Gens de la Lune le groupe de Francis Decamps ancien clavier de Ange et compositeur de la plupart des 25 albums. Le
nom du groupe fait référence à un village de Haute-Saône qui aurait eu l’illusion
de voir leur village incendié une nuit de pleine lune. Après la fin d’Ange en 1995, il commence une carrière solo avec un
premier bel album en 1979 «Histoire de Fou»,
il fonde Gens
de la Lune en 2008, un son et une atmosphère qui rappelle plus Ange que beaucoup ont connu. Le dernier album en date sera
«Epitaphe» en
hommage à Léon Deubel, un poète maudit qui se
jettera dans la marne après avoir brulé tous ses manuscrits en 1913 avec ses
titres comme «Mon
axiome Bleu Indigo». Ce coffret deux disques façon
livre relié cuir est à découvrir absolument. Francis
Decamps tant qu’à lui avec son maquillage de scène comme un certain Peter Gabriel en 1983, nous envoie à chaque prestation
scénique sur la planète qu’il habite.
Combien d’autre encore après ceux
la ? Beaucoup! «Arrakeen», «Dun», «Patchwork», «Cafeïne», «Skeem», «Taal”, “Négative Zone”, "Rosa Luxemburg" (lien) etc... Autrement dit la relève est assuré.
Grâce à deux passionnés du genre, Sébastien Monteaud et Jean-Claude Adelmand, l’association Crescendo qui sonne le revival festivalier du genre en organisant un festival le troisième weekend d’août depuis 1999 regroupant des groupes venant de tous les pays du monde.
Depuis 14 années, il existe aussi le Prog’Sud. Durant le weekend de l’ascension près de Marseille, un festival pour les purs et durs !
Merci, je découvre " Gens de la Lune ".
RépondreSupprimerah arrakeen ah afterglow!!
RépondreSupprimer