The
Slaughterhouse Brothers débarquent de Normandie, de Caen. Après GET LOST, un EP en 2013, HOMETOWN BOYS est leur premier
album. Il a été auto-produit grâce au financement participatif. Les mecs abattent
un bon boulot, et se décarcassent… The Slaughterhouse Brothers signifie les
frères des abattoirs, comme ceux d’Evreux où ils se sont rencontrés en 2012. Le groupe se compose de Lance (des faux airs de Phil Lynott et Ben Harper !) au chant, à la
guitare, aux claviers, Nick à la batterie, Vince à la guitare, et Flo à la basse. Les quatre sont crédités pour les paroles et musiques, et Antony Josse a réalisé l’album, dans
différents studios français.
A l'écoute de ce HOMETOWN BOYS on n'a pas franchement l’impression d'être devant un premier album, ni même un groupe débutant. Il s'en dégage une maturité, une impression de travail façonné, et des compositions cohérentes, tout en visitant des styles différents.
Les musiciens maitrisent guitares et claviers, mais ce sont des claviers d’appoint, discrets, des nappes ici et là. L'album est essentiellement un tissu de guitares. Ca commence sur les chapeaux de roue avec les 2’10 de la pop bruitiste « No free romance », son refrain qu’on sent taillé pour la scène, et paf, titre enchainé avec le second « See me on my best side » et ses relents de Clash, avec cette rythmique ska/reggae. Style plus marqué encore dans « See ou in the dark », mais soutenu sur la fin par des guitares plus agressives.
Les musiciens maitrisent guitares et claviers, mais ce sont des claviers d’appoint, discrets, des nappes ici et là. L'album est essentiellement un tissu de guitares. Ca commence sur les chapeaux de roue avec les 2’10 de la pop bruitiste « No free romance », son refrain qu’on sent taillé pour la scène, et paf, titre enchainé avec le second « See me on my best side » et ses relents de Clash, avec cette rythmique ska/reggae. Style plus marqué encore dans « See ou in the dark », mais soutenu sur la fin par des guitares plus agressives.
Le titre éponyme ensuite, « Hometown boy », et là j’vais
vous dire… Quand vous fredonnez une chanson, en vous disant c’est quoi ce truc hyper connu, déjà, ah zut… et qu’en fait c’est The Slaughterhouse Brothers…
ça signifie qu’on tient là un sacré truc ! Une intro discrète,
atmosphérique, et un refrain qui déboule, immédiatement gravé aux tympans. Une
chanson qui part dans différentes directions, un pont presque crado-funky qu’on
pourrait entendre chez Red Hot, un final de guitares grunge, et ce refrain pop
british, un mélange détonnant.
« Who
you love » prend aussi à droite et à gauche, couplet ska sur les bords, on
pense encore à Joe Strummer et ses Mescalleros, conclu par un fondu qui nous amène au-delà
des étoiles, « Echoes to the Star », Echoes comme le titre de Pink
Flyod, dont on sent l’influence ici, où plutôt l’hommage appuyé. Un
instrumental planant, sur fond de chœurs, qu’on aimerait entendre rallongé de
10 minutes ! Arrive ensuite le titre « Get lost »,
belle intro avant que le groove ne s’installe, voix de
contre, cocottes de guitares, c’est Earth Wind and Fire ? Non, mais encore
une fois, plein de petites choses dans cette chanson pop, aux dérives disco.
Un
rock quasi boogie, l’épatant « I am ready », avec descente de guitare
fuzz, des passages très rock 70’s, avec une basse énorme qui martèle, et là
encore un truc capable de mettre le feu partout où il passe, ça dépote sec sur
la fin. Qu’on aimerait que ça dure ! Parce que, le seul petit défaut du
disque, c’est qu’il est trop court ! 34 minutes ! Alors okay, on préfère
la qualité à la quantité (cf les galettes des Beatles) mais parfois c’est
frustrant. Tiens à propos des Beatles, pour une fois qu’un
groupe pop ne lorgne pas vers Liverpool… (enfin si, les choeurs de « Echoes »)
Le dernier titre est une reprise acoustique du morceau « Who you love », très intéressante aussi, une p’tite guitare échappée de Led Zep III, et donc encore une facette musicale qui apparait. The Slaughterhouse Brothers ne déroulent pas les couplets ou les riffs de manière linéaire, mais construisent leurs titres avec différentes idées, différentes couches, différentes directions. C'est ce qui séduit, un vrai travail d'écriture, qui va puiser par petites touches dans le disco, le funky, le psychédélique, le rock-garage, mais sans se disperser, en gardant en ligne de mire le format pop. Je ne vous cacherai pas, puisqu'on en cause du format pop, qu'un peu plus d’énergie rock m'aurait fait plaisir, que les chorus déboulent et dérapent un peu plus.
Le dernier titre est une reprise acoustique du morceau « Who you love », très intéressante aussi, une p’tite guitare échappée de Led Zep III, et donc encore une facette musicale qui apparait. The Slaughterhouse Brothers ne déroulent pas les couplets ou les riffs de manière linéaire, mais construisent leurs titres avec différentes idées, différentes couches, différentes directions. C'est ce qui séduit, un vrai travail d'écriture, qui va puiser par petites touches dans le disco, le funky, le psychédélique, le rock-garage, mais sans se disperser, en gardant en ligne de mire le format pop. Je ne vous cacherai pas, puisqu'on en cause du format pop, qu'un peu plus d’énergie rock m'aurait fait plaisir, que les chorus déboulent et dérapent un peu plus.
On regarde « Get lost », qui en live prend presque des allures de Steely
Dan (sur beat disco) et on écoute « Echoes to the star ». Je défie quiconque de dire qu'il s'agit du même groupe, et même de deux titres d'un même album !
ooo
Get lost, c'est vraiment bien, assez inhabituel chez les groupes français. C'est la mouvance pop/rock californien fin des années 70 (Christopher Cross et Cie).
RépondreSupprimerChristopher Cross... J'en ai un souvenir perturbé... Petit (enfin pas trop quand même) alors que j'étais plongé dans les Hendrix et Deep Purple de mes frangines, ma maman m'a acheté un disque. de Rock. Un mot qu'elle avait dû prononcer trois fois dans sa vie, sans doute en évoquant Rock Hudson et son sourire éclatant. C'est ce qu'elle avait demandé au vendeur, un truc célèbre, rock, qui plait aux jeunes. Elle m'a tendu une cassette de Christopher Cross. Après le "Space Truckin'" martelé par Ian Paice, ça m'a fait tout drôle...
SupprimerHoula ! J'imagine ; un sacré traumatisme. Beaucoup sont devenus délinquants, serial killers, psychopathes, adeptes d'une secte ou drogués à la télé-réalité, pour moins que ça.
SupprimerDéjà Christopher Cross, ce n'est pas du Rock, c'est d'la guimauve.
Pour ma part, je me souviens d'un parent qui avait ramené ça à l'époque ; tout content qu'il était. J'avais bien cru me retrouver dans la 4ème dimension. J'étais à deux doigts de croire qu'un Envahisseur avait prit sa place, parce qu'avant cette soudaine et terrible transformation, le bougre passait en boucle du Santana, du Purple, du TYA, du Floyd, du Stones, etc. De la musique quoi.
Cela évoque aussi le groupe Phoenix.
Ça a tout simplement de la gueule.
RépondreSupprimerGrosse envie de me procurer dare-dare leur skeud.
Bravo !
oui, c'est vraiment pas mal, reste qu'au bout d'un moment on aimerait qu'ils lâchent un peu plus les chevaux. Cela viendra peut-être
RépondreSupprimerJ'ai hésité à mettre Christopher Cross, je n'avais pas d'autre nom en tête. C'est pour le côté middle of the road. La comparaison n'est peut-être pas très bien choisie.
RépondreSupprimerC'est qu'on leur a demandé tellement souvent de les brider les chevaux, mais ils piaffent, je vous l'assure
RépondreSupprimerMais c'est super Christopher Cross !
RépondreSupprimerTiens ! Faudra que ce blog en parle un des ces jours du Christopher en question.
Sinon, pour les 4 brothers, c'est comment qu'on le trouve leur album. Un lien svp !
Tu tapes leur nom, sous facebook, et tu as les liens...
Supprimerhttps://theslaughterhousebrothers.bandcamp.com/
SupprimerLà dessus tu le trouves ;)