jeudi 5 février 2015

U.D.O - Live in Sofia DVD + double CD (2012) - par Vincent le Chaméléon



GROS COMME ÇA !

Piqué par ma curiosité

C'est lors du visionnage du tout récent DVD Live des Allemands de Accept, que l'envie me prit de voir la formation d' Udo Dirkshneider (ex chanteur du groupe) et si celle-ci avait de quoi rivaliser face a ses anciens comparses.
Plutôt encouragé par quelques bonnes critiques glanées ça et là, je savais toutefois qu'en termes d'excellence, la discographie du groupe U.D.O n'avait que rarement été en capacité d'être concurrentielle face à l'excellence d'une poignée d'albums de son ancien groupe, tout comme nombre de ses classiques.
Pour autant, si le petit chanteur trapu n'a jamais eu comme autre prétention de servir à chaque fois une recette réservée à son dernier carré de fidèles, la passion qui continue de l'animer ne saurait être mise en doute. Tandis que la carrière d'Accept s'était interrompue durant 14 années, Udo Dirkschneider n'aura jamais cessé de publier ses disques, tout en tournant régulièrement un peu partout en Europe. Et ce, dans une indifférence presque générale (sinon pour quelques railleries).
Il faut dire que rien ne ressemble plus à un album de U.D.O qu'un nouvel album de Udo. Et puis c'est aussi sans compter sur des intitulés ou des pochettes d'albums peu avenantes ou assez ridicules la plupart du temps, il faut le dire également.
Au sortir de son treizième album, Rev-Raptor, et pour toutes les raisons citées plus haut à l'instant, on peut légitimement se demander s'il est encore utile de passer à la caisse pour y entendre ce que l'on connaît déjà depuis... Tellement longtemps.

Un show venu du froid

Encore contrarié par les images récentes que j'avais vu de la bande à Wolf Hoffmann, c'est avec un certain a priori (presque négatif) que j'entamais la vision de celui de U.D.O.

D'abord, il faut souligner que le chanteur n'a pas cherché à faire dans l'illusion. Udo et son groupe ne jouent plus à guichet fermé depuis longtemps, et ce n'est certainement pas dans des enceintes de plus de 1500 personnes que lui et son groupe se produisent désormais. Quand bien même il arriverait au groupe de jouer occasionnellement dans un gros festival de type Hellfest ou Waken. Et c'est justement tout à son honneur, et ce qui rend cette captation encore plus chaleureuse et authentique. Le fait qu' Udo n'ait pas cherché à capturer sa prestation dans un lieu gigantesque ou prestigieux. Car Udo est allé filmer ce concert dans ce qui ressemble plus à un gymnase qu'à une salle de spectacle.
Et ce sont un bon millier de personnes qui aura ainsi fait le déplacement pour prendre une bonne rasade de Metal Germanique dans la capitale Bulgare.



Petit mais costaud
Udo et Stefan Kaufmann (complice de toujours)

Après une courte introduction, le groupe attaque d'entrée avec un titre extrait de son dernier album en date. Tout comme les 5 morceaux qui suivront, le Metal de U.D.O n'est certes pas des plus original, mais la machine tourne à un tel régime et est tellement affutée, qu'au moment où l'on s'approche de la première demi-heure de jeu, je me surprends à afficher un déjà large sourire sur ces premiers morceaux que je découvre pour la première fois. 
Et oui ! Car là ou U.D.O marque d'entrée des points par rapport à son ancien groupe, c'est que le plaisir qu'ont les cinq musiciens à jouer ensemble est si saisissant qu'il en devient vite contagieux.

Agrémentant sa set list d'un belle brochette de Classics d'Accept, Udo, durant près de 2h30, va nous prouver à tous, que, en tout cas sur scène, il n'est pas là pour faire de la figuration. Même à l'âge canonique qui est maintenant le sien. 60 ans au compteur.
Il faut également dire que, entouré comme il l'est depuis plusieurs années maintenant, Udo Dirkshneider est un homme qui a de quoi être heureux et confiant. Outre le physique imposant et le regard déterminé de son bassiste, attardons-nous un peu plus sur les 2 guitaristes et le batteur de la formation pour comprendre de quoi il en retourne exactement.

Un groupe c'est ça !


Commençons par Igor Gianola. Le guitariste transalpin évite tout du long de tomber dans le piège si aisé de la démonstration gratuite. Surtout quand on embrasse le rôle de celui de Lead Guitarist, il est toujours facile de tomber dans ce genre de travers. Pas chez lui ! 
Fidèle à retranscrire de la façon la plus juste qui soit ce qui fut parfois écrit et joué par d'autres que lui, le guitariste à la crinière frisée ne se départ jamais bien longtemps non plus de son large sourire. Que se soit en direction de ses camarades de jeu ou en direction du public, l'homme est heureux d'être là et ça se voit.
Les spectateurs se souviendront d'ailleurs longtemps de la surprise qu'il leur réservera en milieu de set, au moment de sa longue intervention en solo. Je ne dévoilerai rien de plus ici.

Avant de passer à l'autre guitariste de la formation, il faut également saluer l'énorme performance d'un autre transalpin, le batteur Franseco Jovino. Flanqué d'un T-Shirt "Drum Hero", le batteur à la coupe "keupon" envoie du bois, comme on dit dans notre jargon. Derrière son imposant et superbe kit batterie, il est d'une rigueur et d'une précision absolue. Merci au technicien son qui l'aura merveilleusement servi ce soir là. Voilà qui sonne comme j'aime ! Le batteur nous gratifiera lui aussi d'un solo. Exercice déguisé (pas forcément déplaisant) qui permet avant tout au chanteur de reposer un peu sa voix quelques instants. Rappelons que le concert dure presque 2 heures et demi.

Finissons par ce vieux complice du chanteur : Stefan Kaufmann. Rappelons-nous qu'avant de devenir guitariste rythmique chez U.D.O au milieu des années 90, Stefan Kaufmann avait d'abord tenu les baguettes au sein d'Accept. Des douleurs dorsales l'avait conduit, des années plus tard à se tourner, d'abord vers la production, puis finalement revenir sur le devant de la scène, mais cette fois en tant que guitariste. Et à le voir ce soir là, on comprend à quel point l'homme aime ça plus que tout.
Il est celui qui semble prendre le plus son pied sur scène. Ses regards habités, sa posture, sa gestuelle, ses sourires malicieux, ses grimaces, etc. Tout nous indique, à chaque plan fait sur lui, à quel point cet homme prend un plaisir total dans ce qu'il fait. Il est presque pour moi, l'homme de la soirée tant il s'éclate sur scène.

Quand y en a plus, y en a encore

Outre la belle présentation en digipack en 3 volets, Live in Sofia offre quelques images non sous-titrés et 2 clips extrait de Rev-Raptor + leur Making Of.
Voilà ce qui s'appelle, soigner ses fans.

Set list :
1 - Rev-Raptor
2 - Dominator
3 - Thunderball
4 - Leatherhead
5 - Independence day
6 - Screamingfor a Love-Bite
7 - Heart of Gold
8 - Vendetta

9 - Princess of the Dawn 
10 - I Give as Good as I Get
11 - Kokopelli (guitar solo)
12 - Neon Nights
13 - Break the Rules
14 - Man and Machine
15 - (drum solo)
16 - Living on a Frontline
17 - Up to the Limit
18 - Two Faced Woman
19 - Metal Heart 
20 - The Bogeyman
21 - I'M a Rebel
22 - Balls to the Wall 
23 - Burning
  +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ Accept songs  

PS: A l'heure ou cet article paraît, U.D.O a publié un autre album : Steelhammer. A noter qu'un autre est annoncé pour les temps à venir : Decadent... Sans Igor Gianola qui, après 15 ans de bons et loyaux services, aura finalement décidé de céder sa place. Stefan Kaufmann a lui aussi quitté l'aventure sur les conseils amicaux de son vieux camarade Udo. Les problèmes de dos du guitariste/producteur étant de moins en moins gérables.

Ce DVD est donc l'ultime occasion de voir évoluer cette formation pour la dernière fois.  


7 commentaires:

  1. J'me disais que sa tête- celle de Kaufmann - me disait quelque chose ; j'étais pratiquement sûr qu'il s'agissait d'un ancien membre d'Accept, mais le batteur... j'aurais pas cru. M'enfin, ça sait (peut ?) jouer d'la gratte les bourrins qui frappent comme des sourds sur des caisses ??

    La physionomie de ce "vieux" Udo semble s'être améliorée avec l'âge : il paraît bien plus sympathique. Il a p'être fait de la chirurgie.

    Effectivement, ses couvertures de disques sont affligeantes (le mot est faible)

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  2. Tu as tout dis Bruno.

    En tout cas en rythmique, Kaufmann s'y connaît.

    Il est quand même regrettable que Udo ne soit pas plus pointilleux sur ses albums. Mais au rythme ou il les produit... Il est bientôt plus rapide que le bombardier Motörhead pour sortir ses disques. Pourquoi une telle cadence ?

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    1. Paraîtrait que tous les guitaristes ayant débuté par la batterie,ont une bonne assise, rigueur, rythmique.
      (comme Paul Personne, par exemple. Mais c'est peut-être une exception)

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  3. C'est pas ma tasse de bière.
    Kaki dehors, Kaka dedans.

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  4. HRT !!! M'enfin ! De toute façon c'est toujours celui Ki y dit Ki y est... Kaka ! (je plaisan-teeeuux !)

    Bruno: J'ai appris, il y a peu de temps, de la part de Stefan Kaufmann lui même, qu'il avait d'abord commencé par la guitare dans ses jeunes années, avant de se tourner peu après vers la batterie. Mais ce que tu dis est néanmoins tout à fait exact.

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  5. Bon...Bn...je suis peut être un peu sévère dans mes appréciations.

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  6. Non !!! C'est tout à fait ton droit de ne pas aimer (du tout !) ce Metal là HRT. La voix est déjà si particulière...

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