GROS COMME ÇA !
Piqué par ma curiosité
C'est lors du visionnage du tout
récent DVD Live des Allemands de Accept, que l'envie me prit de
voir la formation d' Udo Dirkshneider (ex chanteur du groupe) et
si celle-ci avait de quoi rivaliser face a ses anciens comparses.
Plutôt encouragé par quelques bonnes critiques
glanées ça et là, je savais toutefois qu'en termes d'excellence, la
discographie du groupe U.D.O n'avait que
rarement été en capacité d'être concurrentielle face
à l'excellence d'une poignée d'albums de son ancien
groupe, tout comme nombre de ses classiques.
Pour autant, si le petit chanteur trapu n'a
jamais eu comme autre prétention de servir à chaque fois une
recette réservée à son dernier carré de fidèles, la passion qui continue
de l'animer ne saurait être mise en doute. Tandis que la carrière
d'Accept s'était interrompue durant 14 années, Udo Dirkschneider n'aura jamais cessé de publier
ses disques, tout en tournant régulièrement un peu partout en Europe. Et ce, dans une indifférence presque générale (sinon pour quelques
railleries).
Il faut dire que rien ne ressemble plus à un album
de U.D.O qu'un nouvel album de Udo. Et puis c'est aussi sans compter sur des
intitulés ou des pochettes d'albums peu avenantes ou assez ridicules
la plupart du temps, il faut le dire également.
Au sortir de son treizième album, Rev-Raptor, et pour toutes les raisons citées plus
haut à l'instant, on peut légitimement se demander s'il est encore utile de
passer à la caisse pour y entendre ce que l'on connaît déjà depuis...
Tellement longtemps.
Un show venu du froid
Encore contrarié par les images récentes que
j'avais vu de la bande à Wolf Hoffmann, c'est
avec un certain a priori (presque négatif) que j'entamais la vision de celui de
U.D.O.
D'abord, il faut souligner que le chanteur n'a
pas cherché à faire dans l'illusion. Udo
et son groupe ne jouent plus à guichet fermé depuis longtemps, et ce n'est
certainement pas dans des enceintes de plus de 1500 personnes que lui et son groupe
se produisent désormais. Quand bien même il arriverait au groupe de jouer
occasionnellement dans un gros festival de type Hellfest
ou Waken. Et c'est justement tout à son
honneur, et ce qui rend cette captation encore plus chaleureuse et authentique.
Le fait qu' Udo n'ait pas cherché à
capturer sa prestation dans un lieu gigantesque ou prestigieux. Car Udo est allé filmer ce concert dans ce qui
ressemble plus à un gymnase qu'à une salle de spectacle.
Et ce sont un bon millier de
personnes qui aura ainsi fait le déplacement pour prendre une bonne rasade de
Metal Germanique dans la capitale Bulgare.
Petit mais costaud
Udo et Stefan Kaufmann (complice de toujours) |
Après une courte introduction, le groupe attaque
d'entrée avec un titre extrait de son dernier album en date. Tout comme les 5
morceaux qui suivront, le Metal de U.D.O n'est certes pas
des plus original, mais la machine tourne à un tel régime et est tellement
affutée, qu'au moment où l'on s'approche de la première demi-heure de jeu, je
me surprends à afficher un déjà large sourire sur ces premiers morceaux que je
découvre pour la première fois.
Et oui ! Car là ou U.D.O
marque d'entrée des points par rapport à son ancien groupe, c'est que le
plaisir qu'ont les cinq musiciens à jouer ensemble est si
saisissant qu'il en devient vite contagieux.
Agrémentant sa set list d'un belle brochette de
Classics d'Accept, Udo, durant près de 2h30, va nous prouver à tous,
que, en tout cas sur scène, il n'est pas là pour faire de la figuration. Même à l'âge canonique qui est maintenant le sien. 60 ans au
compteur.
Il faut
également dire que, entouré comme il l'est depuis plusieurs années
maintenant, Udo
Dirkshneider est un homme qui a de quoi être heureux et
confiant. Outre le physique imposant et le regard déterminé de son
bassiste, attardons-nous un peu plus sur les 2 guitaristes et le batteur de la
formation pour comprendre de quoi il en retourne exactement.
Un groupe c'est ça !
Commençons par Igor
Gianola. Le guitariste transalpin évite tout du long de tomber
dans le piège si aisé de la démonstration gratuite. Surtout quand on embrasse
le rôle de celui de Lead Guitarist, il est toujours facile de tomber dans ce
genre de travers. Pas chez lui !
Fidèle à retranscrire de la façon la plus juste qui
soit ce qui fut parfois écrit et joué par d'autres que lui, le
guitariste à la crinière frisée ne se départ jamais bien longtemps non plus de
son large sourire. Que se soit en direction de ses camarades de jeu ou en
direction du public, l'homme est heureux d'être là et ça se voit.
Les spectateurs se souviendront d'ailleurs
longtemps de la surprise qu'il leur réservera en milieu de set, au moment
de sa longue intervention en solo. Je ne dévoilerai rien de plus ici.
Avant de passer à l'autre guitariste de la
formation, il faut également saluer l'énorme performance d'un autre transalpin,
le batteur Franseco Jovino.
Flanqué d'un T-Shirt "Drum Hero", le batteur à la coupe
"keupon" envoie du bois, comme on dit dans notre jargon. Derrière son
imposant et superbe kit batterie, il est d'une rigueur et d'une précision
absolue. Merci au technicien son qui l'aura merveilleusement servi ce soir
là. Voilà qui sonne comme j'aime ! Le batteur nous gratifiera lui aussi d'un
solo. Exercice déguisé (pas forcément déplaisant) qui permet avant
tout au chanteur de reposer un peu sa voix quelques instants. Rappelons que le
concert dure presque 2 heures et demi.
Finissons par ce vieux complice du chanteur : Stefan Kaufmann. Rappelons-nous qu'avant de
devenir guitariste rythmique chez U.D.O au milieu des
années 90, Stefan Kaufmann avait
d'abord tenu les baguettes au sein d'Accept. Des douleurs dorsales
l'avait conduit, des années plus tard à se tourner, d'abord vers la
production, puis finalement revenir sur le devant de la scène,
mais cette fois en tant que guitariste. Et à le voir ce soir là, on
comprend à quel point l'homme aime ça plus que tout.
Il est celui qui semble prendre le plus son
pied sur scène. Ses regards habités, sa posture, sa gestuelle, ses
sourires malicieux, ses grimaces, etc. Tout nous indique, à
chaque plan fait sur lui, à quel point cet homme prend un
plaisir total dans ce qu'il fait. Il est presque pour moi, l'homme de
la soirée tant il s'éclate sur scène.
Quand y en a plus, y en a encore
Outre la belle présentation en digipack en 3
volets, Live in Sofia offre quelques images non
sous-titrés et 2 clips extrait de Rev-Raptor + leur Making
Of.
Voilà ce qui s'appelle, soigner ses fans.
Set list :
Set list :
2 - Dominator 3 - Thunderball 4 - Leatherhead 5 - Independence day 6 - Screamingfor a Love-Bite 7 - Heart of Gold 8 - Vendetta |
9 - Princess
of the Dawn
10 - I Give as Good as I
Get
11 - Kokopelli (guitar
solo)
12 - Neon
Nights
13 - Break the Rules
14 - Man and Machine
15 - (drum solo)
16 - Living on a Frontline
|
17
- Up to the Limit
18 - Two Faced Woman 19 - Metal Heart 20 - The Bogeyman 21 - I'M a Rebel 22 - Balls to the Wall
23
- Burning
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Accept songs
PS: A l'heure ou cet article paraît, U.D.O a
publié un autre album : Steelhammer. A noter qu'un autre est annoncé pour les temps à venir : Decadent... Sans Igor Gianola qui, après 15
ans de bons et loyaux services, aura finalement décidé de céder sa place.
Stefan
Kaufmann a lui aussi quitté l'aventure sur les
conseils amicaux de son vieux camarade Udo. Les problèmes de dos du
guitariste/producteur étant de moins en moins gérables.
Ce DVD est donc l'ultime occasion de voir évoluer
cette formation pour la dernière fois.
J'me disais que sa tête- celle de Kaufmann - me disait quelque chose ; j'étais pratiquement sûr qu'il s'agissait d'un ancien membre d'Accept, mais le batteur... j'aurais pas cru. M'enfin, ça sait (peut ?) jouer d'la gratte les bourrins qui frappent comme des sourds sur des caisses ??
RépondreSupprimerLa physionomie de ce "vieux" Udo semble s'être améliorée avec l'âge : il paraît bien plus sympathique. Il a p'être fait de la chirurgie.
Effectivement, ses couvertures de disques sont affligeantes (le mot est faible)
Tu as tout dis Bruno.
RépondreSupprimerEn tout cas en rythmique, Kaufmann s'y connaît.
Il est quand même regrettable que Udo ne soit pas plus pointilleux sur ses albums. Mais au rythme ou il les produit... Il est bientôt plus rapide que le bombardier Motörhead pour sortir ses disques. Pourquoi une telle cadence ?
Paraîtrait que tous les guitaristes ayant débuté par la batterie,ont une bonne assise, rigueur, rythmique.
Supprimer(comme Paul Personne, par exemple. Mais c'est peut-être une exception)
C'est pas ma tasse de bière.
RépondreSupprimerKaki dehors, Kaka dedans.
HRT !!! M'enfin ! De toute façon c'est toujours celui Ki y dit Ki y est... Kaka ! (je plaisan-teeeuux !)
RépondreSupprimerBruno: J'ai appris, il y a peu de temps, de la part de Stefan Kaufmann lui même, qu'il avait d'abord commencé par la guitare dans ses jeunes années, avant de se tourner peu après vers la batterie. Mais ce que tu dis est néanmoins tout à fait exact.
Bon...Bn...je suis peut être un peu sévère dans mes appréciations.
RépondreSupprimerNon !!! C'est tout à fait ton droit de ne pas aimer (du tout !) ce Metal là HRT. La voix est déjà si particulière...
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