Troisième
album pour le Royal Southern Brotherhood après un premier en 2012 et
un live en 2013, ce qui incite à penser que ce "supergroupe"
là, contrairement à d'autres à la durée de vie souvent brève,
est construit pour durer, et c'est tant mieux.
Le R.S.B c'est la
rencontre de trois musiciens reconnus qui apportent chacun leur
univers.
Devon Allman, guitare et chant, le fils de Greg Allman de
l'Allman Brothers Band, et sa touche sudiste, Mike Zito, guitare et
chant, lui plutôt branché blues/rock et soul et Cyril Neville,
chant et percussions, (Meters- Neville Brothers) ancré dans le funk
et le Voodoo de New Orléans. Ils sont épaulés par Yonrico Scott
(drums) (Derek Trucks Band) et Charlie Wooton (basse) qui forment
une rythmique groovy sur laquelle les trois leaders peuvent se
reposer et la prod est toujours confiée à Jim Gaines qu'on ne
présente plus (Santana, Luther Allison, Stevie Ray Vaughan, etc...).
Avec
trois individualités de ce calibre on pourrait craindre une néfaste
lutte d'égos, mais au contraire l'ensemble affiche une belle
cohésion prouvant que ce "brotherhood" (fraternité) n'est
pas que de façade.
Pas
de reprises mais douze originaux pour ce second album, à la composition
partagée même si Cyril Neville se taille la part du lion en en signant la
moitié.
L'entame
de ce nouveau CD est vraiment parfaite avec "World blues",
cosigné Zito/Neville/Allman, un beau blues rock aux accents southern
et riche en slide, puis "Rock'n'roll" entre rock carré à
la Bob Seger/John Mellencamp et envolées à la Allman Brothers,
suivi de "Groove on" gorgé de funk New Orleans et au tempo
assez irrésistible. La suite sera de bon niveau aussi avec notamment
"Ritual", "Callous" et "Trapped" aux
riffs musclés.
Point noir : on regrettera quelques morceaux carrément plus
faiblards comme "Shoulda know" ou "She's my lady". Mais
rien qui remette en cause la qualité globale de cet opus basé sur le blues
rock à guitares mais teinté de latino, funk, blues, New Orleans,
soul, rock, southern .
Ce "Heartsoulblood"
contient sa dose de cœur, d’âme et de sang et prouve qu'il faudra compter avec le RSB dans les années qui viennent si toutefois le groupe perdure et s'il ne tombe pas dans la facilité et/ou la redite.
Rockin-JL
(article parue dans BCR la revue N°39)
Et oui Rockin' "si toutefois le groupe perdure....." et à mon avis c'est mal barré! Grand fan de ce groupe que j'ai eu la chance de voir deux fois, la première avec Devon Allman et Mike Zito, extrordinaire, la seconde sans Zito qui a quitté le groupe en 2014 et qui est remplacé par Bart Walker un artiste de l'écurie Ruff, c'était un peu moins bien à mon goût, le côté blues insufflé par Zito ayant un peu disparu. Il faut dire aussi que Bart Walker ne semblait pas encore bien intégré au groupe. Mais patatras! c'est au tour de Devon Allman de quitter la formation......remplacé par Tyrone Vaughan le fils de Jimmie du même nom.Si le fils est aussi chiant que le père, on est pas sorti de l'auberge!
RépondreSupprimerJe ne pense pas que le RSB qu'on a connu perdure, si ça continue ce sera un autre groupe , malgré les talents évident des trois autres. Trop beau pour que ça dure! nous reste à suivre les carrières solo des deux guitaristes Allman et Zito.