samedi 20 décembre 2014

SIMPLE MINDS – "Celebrate" (Live at the SSE Hydro Glasgow) - 2 CD+DVD – Par Vincent



Celebration days

On dira ce que l'on voudra, que je fais sans doute une fixette sur les Ecossais de SIMPLE MINDS. Toujours est-il que quand je vois les moyens médiatiques mis en place, aussitôt que la bande à Bono sort de sa léthargie, et voilà qui me donne encore plus envie de défendre jusqu'au bout ce groupe qui naquit, à quelque chose près, au même moment que les quatre Dublinois. Et puis surtout, alors que depuis des années, aucun album de U2 ne ressemble plus à un album de U2, SIMPLE MINDS poursuit, lui, un travail de composition que l'on ne saurait mettre à défaut, tant les deux sommités que son Jim Kerr et Charlie Burchill ont toujours été soucieux de (se) surprendre tous ceux qui continuent de les suivre depuis de longues années. Et rien que pour ça...
Depuis la parution de Graffiti Soul, paru en 2008, les MINDS étaient tout de même parvenu à semer le doute chez certains de ses fans. Leur histoire allait-elle désormais être à conjuguer au passé.
D'abord il y avait eu ce gros et beau coffret intitulé 5x5. Enregistrement Live de 5 titres de leurs 5 premiers albums. Un peu plus tard, un autre coffret intitulé, fort à propos, Celebrate, et constitué de quelques 35 titres et de 2 inédits, voyait à son tour le jour. Belle rétrospective si il en est, mais pas de quoi nous rassurer quant aux réelles motivations du groupe. L'annonce d'un hypothétique nouvel album se comptant désormais sur les 5 doigts de la main. Et 5 ou 6 années à espérer... C'est long !


En attendant
Après plusieurs autres éditions plus ou moins valables et toujours sous le même intitulé que celui de Celebrate, voilà que les MINDS se décidaient au moins (et enfin !!!) à nous sortir un authentique et très officiel album Live du même nom. Sachant que leur seul et unique double Live In the City of the Light (1987) ne s'était pas montré à la hauteur du statut du groupe à l'époque, et que le concert filmé pour le support VHS, Live in Verona, tenait plus de la visite guidée des lieux que d'un vrai concert, et vous mesurerez à quel point la demande d'un vrai beau Live se faisait forte depuis des lustres.


Go to Glasgow !


Charlie Burchill (guitare), Mel Gaynor (batterie) au centre,
Jim Kerr (chant), Ged Grimes (basse) et Andy Gillepsie (claviers).



C'est en assistant à un concert de Genesis avec Peter Gabriel que les tous jeunes Jim et Charlie nourrirent l'envie de monter un groupe au milieu des années 70. Près de 40 ans plus tard, c'est dans l'enceinte d'un SSE Hydro tout frais construit (l'équivalent d'un Bercy) et sur les terres de Glasgow, là d'où sont originaires les SIMPLE MINDS, que nos deux camarades de lycée vont se produire en cette soirée du 27 novembre 2013.
Fidèle parmi les fidèles, Mel Gaynor tient toujours solidement ses baguettes. Quelque peu remaniée ces dernières années, la formation écossaise accueille désormais en ses rangs la basse nerveuse et inspirée de l'excellent Ged Grimes. L'homme affiche, en plus de son sourire, une vraie présence scénique et une rythmique à toute épreuve. Entre lui et Mel Gaynor, c'est ce que l'on appel du solide. Le groupe est aussi accompagné d'une très gracieuse choriste en la personne de Sarah Brown. Mais l'autre vraie deuxième nouvelle recrue, c'est Andy Gillepsie (from Glasgow). Le claviériste en élégant costume/cravate, fidèle aux mélodies jadis écrites par Michael Mc Neil, parvient a insuffler, avec nuances et subtilité, juste ce qu'il faut de modernité à des morceaux datant pour la plus part d'il y a bien longtemps.
Tout sourire lui aussi, comme a son habitude, Charlie Burchill joue tout du long avec une totale aisance, non sans être très concentré quand il le faut. Les prestations des SIMPLE MINDS n'étant pas toujours d'une justesse exemplaire ces dernières années, saluons et savourons le jeu soigné du guitariste ce soir là. Idem a propos de Jim Kerr. Le chanteur est également dans une belle forme vocale. Qui plus est, connaissant la façon si particulière qu'il a de se mouvoir sur scène, Jim Kerr, fidèle à lui même, en fait néanmoins un peu moins que d'ordinaire. Et c'est tant mieux !
Le bassiste, le chanteur et le batteur. (Photo Vincent)
Bref vous l'aurez compris, ce soir... Etait assurément un soir à marquer d'une pierre blanche. De plus les images, la réalisation, le cadrage, les lumières, tout ici est ce qu'il y a de plus réussi. Le public, plutôt constitué en majorité de quarantenaires voire de cinquantenaires, chantent et communi(qu)ent avec le groupe tout au long du concert avec une vraie ferveur. Il faut les entendre sur les hymnes que sont "Someone Somewhere in Summertime", sur les refrains innés de "The American" ou sur l'incontournable "Don't you Forget About Me". "Mandela Day" fera lui aussi partie des moments forts de ce spectacle trop court.

Trop court. Le mot est lâché ! 

Pour avoir vu le groupe 8 mois plus tard, j'affirme que des titres tels que "Dolphins" et "Let it all Come Down" figuraient bien au programme de leur set list. Ce concert de célébration d'une carrière s'étalant sur quelques 35 ans ne dure au final que 1h31. C'est chiche non ? D'autant que tout un pan de leur deuxième moitié de carrière est complètement occulté. Vous me direz qu'en achetant le produit, je savais ce qu'il en était. C'est vrai ! 
Tout de même ! Un extrait de ses 5 derniers albums auraient été des plus judicieux. La carrière discographique des SIMPLE MINDS ne s'étant pas arrêtée en 1991 !


Charlie et Jim.
Le vrai point noir

L'objet de ma réelle frustration ici n'est pas tant à mettre sur le compte d'une set list un peu "short". Non ! Ma vraie déception incombe surtout a la prise de son. Tout y est pourtant parfait. A un point près : La batterie de Mel Gaynor.
L'ingénieur son aurait-il oublié de brancher les micros ? Se serait-il assoupi sur la console ? A-t-il sciemment baissé les niveaux pour que ce Live ressemble plus au son d'un album studio ? Le mystère restera entier. Mais quelle ne fut pas ma déception d'entendre l'un de mes batteurs préférés aussi mal servi. Au final, ce manque de puissance et de dynamique retire une grande partie de l'énergie qui aurait dû se dégager d'un concert tel que celui là. Vraiment là dessus, je n'ai pas fini de décolérer. Et puis pour me frustrer jusqu'au bout, les plans caméras sur Mel Gaynor ne sont pas légions en plus d'être assez furtifs. Grrrrrr !!!!! Vraiment je peste.

Dans l'ensemble, la qualité et le plaisir sont quand même au rendez-vous. Et puis l'objet en lui même est tout à fait réussi lui aussi.

Set List (* titres inédits)

1 - Waterfront 2 - * Broken Glass Park 3 - I Travel
4 - All the Things She Said 5 - Promised you a Miracle 6 - Glittering Price
7 - Theme for the Great City (instrumental) 8 - Mandela Day 9 - Someone Somewhere in Summertime
10 - The American 11 - Love Song 12 - See the Lights
13 - Don't you (Forget About Me) 14 - New Gold Dream (81,82,83,84) 15 - * Big Music
16 - Sanctify Yourself 17 - Alive and Kicking



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