C'est qu'il faut bien admettre que pour cette décennie, même s'il ne manque pas de produits, la captation flirte avec l'amateurisme de luxe, ou le foutage de gueule, même parfois pour des grosses machines. Ainsi, des disques initialement inclus, ont du être tout simplement effacés de la liste. Paradoxalement, beaucoup de disques des années 80 paraissent avoir bien plus vieillis que ceux des années 70.
Néanmoins, il reste tout de même quelques belles réussites comme nous allons le voir avec Bruno, Luc et Rockin' .
Après une première partie d'une quinzaine d'albums ( Live 80's chapter I) voici donc la seconde partie de notre super production consacrée aux Live des eighties, 20 albums, en vrac :
BLACK SABBATH "Live evil" (1982)
Enregistré aux States lors de la tournée "Mob rules tour" c'est le 1er live officiel du groupe avec un line up de rêve, Ronnie James Dio au chant (il quittera le groupe bientôt) , Geezer Butler (basse) et Vinny Appice (drums) qui forment une rythmique monstrueuse et imparable, Geoff Nichols (claviers) et bien sur Tony Iommi à la guitare qui balance ses solos perçants à tour de bras. C'est un must de heavy-metal, c'est lourd et brutal, la marque du Sabb', le son est énorme, on retrouve des standards de la période Ozzy et ceux de de celle avec Dio, les "Paranoid","Children of the grave", "War pigs", "Voodoo", "Iron man"...
Puisqu'on est dans la galaxie Sabbath, un mot sur l'album d'Ozzy Osbourne "Tribute", double album sorti en 1987, hommage vibrant à son jeune guitariste prodige Randy Rhoads décédé en 1982 dans un crash d'avion, tout à fait recommandable aussi.
à lire sur le Deblocnot' : "The Seventh Star" (1986)
STARZ "Live in Canada "(1985)
En témoignage posthume, dans les 80's (sorti en Franche grâce aux passionnés d'Enfer Mag, la 1ère revue spécialisée en matière de Rock-fort et autres alliages de métaux lourds), cette galette arrive dans les bacs prouvant que ce collectif de chevelus savait aussi bien riffer en studio que sur scène, et, qu'à leur manière, il était assez précurseur d'un nouveau-Heavy-rock, alors en pleine mutation, qui allait être reconnu comme la NWOBHM.
WHITESNAKE "Live in the heart of the city" (1980)
Alors que Whitesnake accaparait l'attention de tout le Royaume-Uni depuis "Love Hunter" (le serpent débuta son envol avec le précédent, "Trouble", et l'embauche de Jon Lord), à l'exception de quelques irréductibles pro-Purple, la France semblait bouder le groupe de David Coverdale. Et puis vint ce double Live (distribué par le label Parisien de Marc Zemati, Underdog Records) qui rattrapa le temps perdu en se présentant comme une sorte de Best-of de la période Lord-Paice-Moody-Marsden, soit la plus (Hard-) Blues, et qui demeure pour de nombreux fans la meilleure.
A l'exception des titres de "Ready & Willin'" (sorti 6 mois plus tôt), toutes les pièces ont gagné en assurance et en prestance.
à noter que le second disque est l'enregistrement d'un concert du 23
novembre 1978, à l'Hammersmith, qui avait déjà fait l'objet d'une publication sous forme de Ep.
à lire la saga de Philou: Whitesnake
ANNIE CORDY "à l'Olympia"
Sur l'insistance de Claude Toon (Cela n'engage que lui. Les choix des collaborateurs n'engagent pas Le Déblocnot') un collector longtemps introuvable en CD. A noter une fabuleuse version rallongée de "La bonne du curé" et un "Frida Oum Papa" d'anthologie, et un énorme solo d'accordéon sur "Jane la Tarzane", des invités prestigieux également comme Fanch Dupond (pardon, Dupont) à la flûte de Pan sur "Oh la la". Tout cela concourt à en faire un live incontournable malgré l'absence de "Tata Yo Yo" (trouvable sur l"édition japonaise, mais à 3500 euros...).Sans commentaires, ni chroniques (il ne manquerait plus que ça !)
SIMON & GARFUNKEL"The concert in Central Park" (1982)
Central Park affiche complet ce soir du 19 Septembre 1981 pour ce concert gratuit qui va rester dans les annales. Le double album qui va en résulter aura tourné sur les platines de toute une génération, plus de 1 million de ventes rien que chez nous, pourtant par culture les français ont d'ordinaire des goûts de chiotte... Le duo folk, accompagné d'une imposante section de cuivres, égraine ses succès, "Mrs Robinson", "Sounds of silence", "Scarborough fair" (un traditionnel anglais), avec ses formidables harmonies vocales, touchant au sublime avec "a heart in New York". Ça bouge bien aussi avec le "Maybellene" de Chuck Berry , "Kodachrome", "Late in the evening" ou "Wake up little Susy"(Everly Brothers). Formidable et indispensable pour comprendre que qu'était la pop music , au sens noble du terme, avant de devenir la bouillie que l'on sait.Le chant du cygne... Un des fleurons du Heavy-rock des 70's - aujourd'hui communément nommé Classic Rock - décide de prendre sa retraite. Son leader, Phil Lynott, souhaite essayer autre chose, et plutôt que de risquer de ternir l'image de sa création, Thin-Lizzy, risquant de gâcher alors des années de travail et d'abnégation, préfère clore le chapitre. Le départ (qui aurait pu n'être finalement que provisoire) est célébré comme une fête. Une fête qui tente de retracer l'ensemble de la carrière du groupe Irlandais et qui invitent, pour une dernière communion avec le public sur ses chants de guerrier poète, tous ceux qui ont fait parti de l'extraordinaire aventure.
Plus Heavy, parfois plus confus (quelques soli à l'emporte pièce de John Sykes), plus charnu aussi (avec l'apport des claviers) que son prédécesseur, l’indétrônable "Live & Dangerous", ce "Live-Life" n'en demeure pas moins une excellente pièce de choix, mettant les points sur les "i" à tous les jeunes postulants d'alors. On peut acquérir la technique, mais la classe est généralement quelque chose d'innée. Phil Lynott l'avait.
Le live précédent : "Live and Dangerous"
DIRE STRAIT "Alchemy" (1984)
Le double live emblématique de la bande à Mark Knopfler, enregistré en pleine gloire à l'Hammersmith de Londres, juste après la sortie triomphale du "Love over gold". On renoue avec la tradition du double live, avec peu de titres (dommage...) car très longs, et envolées de guitares superbes. Les grands classiques sont présents, "Sultan of swing", "Tunnel of love", et les nouveautés de l'époque, "Telegraph road", ou la pub du Crédit Agricole.. euh... "Private Investigation". La version cd propose un titre en plus... c'est tout. A quand une version vraiment rallongée ??? Y z'auraient joué que 93 minutes pendant cette tournée ?
Pour tous les détails, lire la chronique complète de Luc : "Alchemy"
GARY MOORE "Live in Japan" (1983)
Un live pas si connu que ça car initialement réservé au marché japonais. Toutefois, Gary Moore venait de frapper un très grand coup, affolant alors tant les amateurs de musique forte que la presse musicale, avec le faramineux "Corridors of Power" qui fit pratiquement l’unanimité et qui est, encore aujourd'hui, considéré comme une référence. Le succès aidant, le 33t sortira en Europe en 1986 (toutefois, quelques uns n'hésitèrent pas à acquérir l'objet, et les K7 circulaient de mains en mains depuis longtemps). Ce "Live in Japan" a un son énÔrme. La Fender Strat Red Fiesta est titanesque, la puissance de la batterie de Ian Paice intimiderait les Ents de la forêt de Fangorn, et la basse de Neil Murray gronde tel un fleuve en pleine crue.
Avec John Sloman (ex-Uriah-Heep et UFO) qui vient épauler Gary au chant, car ce dernier, alors pas vraiment confiant dans sa voix, ne commence que timidement à chanter en concert. toutefois, ici, il s'attaque au "Wishing Well" de Free, et... s'en sort avec les honneurs (d'après ses propres aveux, il avait beaucoup travaillé cette pièce, qu'il avait choisie parce qu'il admirait le groupe mais aussi parce que c'était un challenge).
Le "We want Moore", de 1984, le double-live (le 1,5 live ), eut plus de succès car il était alors plus accessible. Toutefois, il paraît déjà porter les travers du guitar-hero des 80's avec quelques soli à rallonge privilégiant la technique, les plans démonstratifs au feeling, comme si Gary avait quelque chose à prouver. C'est puissant, plus cossu, mais paraît moins frais, moins spontané que ce "Live in Japan".
Notre hommage à Gary suite à son décès en 2011 : R.I.P. Gary Moore
QUEEN "Live magic" (1986)
C'est assez difficile à l'imaginer de nos jours, mais Queen a longtemps subit les critiques les plus acerbes de la presse (alors qu'il remplissait les salles depuis leur second opus). Et, finalement, entre les critiques incessantes (parfois méchantes et gratuites) et les errements du débuts de cette décennie avec l'apparition de synthétiseurs (la B.O. du nanard Flash Gordon, "Hot Space") ont fini par avoir raison de sa popularité. Nombreux sont ceux qui pensaient le groupe fini.
Le 13 juillet 1985, Queen se produit dans le stade de Wembley , pour le Live Aid. Le concert est retransmis intégralement dans de nombreux pays. Verdict : Queen a fait le show et a conquis le public. Elton John, furieux, fait irruption dans leur loge leur reprochant d'avoir volé le show. Désormais, la machine est relancée, Queen est prêt à reconquérir le monde. Même la presse est obligée de le reconnaître. Queen est aussi un groupe de scène, sachant allier spectacle (principalement assurer par l'extraverti Freddy Mercury) et une musique originale de qualité, affichant un certain éclectisme.
Ce "Live Magic" est un témoignage de leur tournée européenne de 1986, représentant leur nouvel essor avec des concerts dans les stades "sold-out".
lire les chroniques de Pat sur "Queen II" et "A day at the race"
Bruce SPRINGSTEEN "live 75/85" (1986)
(à lire les articles de Luc sur le Boss, lien dans notre index)
Jusque là il fallait se contenter de disques pirates, si on voulait entendre le Boss en concert, dans son salon. Pas simple de retranscrire des shows de 3h30 sur une petite galette. Springsteen voit donc les choses en grand, avec 5 disques, regroupant des prestations de 1978, 1981 et 1984, plutôt qu'un concert unique (on peut le regretter). Résultat : la deuxième meilleure vente de "live" de tous les temps, avec près de 10 millions d'exemplaires écoulés ! Exit les morceaux à rallonge, il faut caser les 40 titres. On peut ergoter, mais à l'époque, c'était le Saint Graal et les tables de la Loi réunis !! Du R'n'B très soul des débuts, au rock carré ensuite, en passant par les plages folk acoustiques, 10 ans de carrière sont retracés, avec quelques surprises côté reprises : le "Raise your hand" de Steve Cropper, "War" de Edwin Starr, "This is your land" de Woody Guthrie, ou "Jersey Girl" de Tom Waits. Et côté inédits, "Fire", "Seeds", "Paradise by the"C", "Because the night". Fuyez la version cd, mixée n'importe comment. Springsteen et son E Street Band n'ont sorti depuis... qu'un seul live, en 2000 "NY City". Quand on s'en plaint auprès de l'intéressé, il répond : bah, tous mes concerts sont piratés et trouvables sur Internet... Le "Live in Dublin" (2007) fait suite aux Pete Seeger's Sessions. Ou alors, l'indispensable réédition du pnénomènal "Hammersmith 75's".
Frank MARINO & Mahogany Rush "double live" (1988)
Fini la période Blues-rock-psychédélique du Canadien. il a goûté au fruit défendu plombé du Rock-fort. S'il ne renie pas ses voyages dans les voluptés d'un Cosmic-Blues Hendrixien, Frank Marino est dorénavant électrisé par la fougue et la hargne d'un Heavy-rock viril ; il fait péter les watts, fait fondre les lampes de ses amplis, ébranle ses Gibson SG et annonce en vociférant l'avènement du Juggernaut.
(chronique de ce dernier : Juggernaut )
BOB SEGER "Nine tonight" (1981)
Dans l'article sur les live de 70's, on y parlait de "Live Bullet", on ne pouvait pas passer sous silence son frère quasi jumeaux "Nine Tonight". Le son a changé, moins roots, mais le talent de Bob Seger à trousser de merveilleuse chansons, non. Le ton est plus rock ou folk, que soul, mais le Silver Bullet Band, lui, est toujours aussi compact. Les tueries rock'n'roll ("Betty Lou", "Old time rock'n'roll) s’enchainent aux ballades sublimes ("Against the wind", "You'll accomp'ny me"), et le gosier éraillé de Bob fait toujours frissonner.
Pour plus de détails, lire la chronique complète (des deux live) de Luc: "Nine tonight"
STING "Bring on the night" (1986)
Les fans de Police ont dû s'étrangler, mais en deux albums studio avec son nouveau groupe The Blue Turtles, Sting fait peau neuve. Une pop jazzy, sophistiquée, exécutée par des pointures comme Brandford Marsalis au sax, Kenny Kirkland aux claviers, Daryl Jones à la basse. Pas de guitare ? Ben non. C'est l'originalité de ce disque constitué des meilleurs prises de trois concerts (Rome, Arnhem dans les Pays-Bas, et Théâtre de Mogador à Paris), enregistrés lors de la tournée de 1985. Une musique libre non formatée, très agréable à écouter. Sting fait l'impasse sur ses tubes policiers, et sur "If you love somebody" ou "Russians" curieusement absents du pressage. Par contre on a droit un un p'tit blues (I've been down so long) de JB Lenoir.
Blue Öyster Cult "Extraterrestrial Live" (1983)
La pseudo-secte des New-Yorkais est au creux de la vague. Peut-être poussé par un Hard-Rock se tournant de plus en plus vers un Heavy-Metal bousculé par la nouvelle invasion Anglaise et de jeunes excités Californiens, les intellos du Heavy-rock, décident de ressortir l'artillerie lourde ; même si les claviers paraissent désormais plus synthétiques, ce n'est que pour encore plus obscurcir le propos, parfois avec des ambiances glaciales ; leur Science-Fiction servant de support à un ésotérisme sombre et inquiétant, pouvant accuser, à mots couverts, les travers du système américain. "Cultösaurus Erectus" marque ce nouveau départ (appuyé par Martin Birch) et le suivant, "Fire of Unknown Origin", leur permet d'ouvrir à nouveau les portes du succès (avec le n° 1 "Burnin' for you"). Pourtant, le BÖC ne fait toujours pas l'unanimité, en partie parce qu'il ne se fonde dans aucuns des moules alors en vogue, ou soutenus par l'industrie musicale. Pourtant, là encore, il s'agit d'un groupe passé maître en l'art de se promouvoir sur scène, et ce nouveau double-live est là pour en témoigner. A tel point qu'il sera souvent dit que le BÖC est meilleur sur scène qu'en studio. En dépit d'une batterie parfois légèrement mono-métrique (Albert Bouchard, présent que sur deux titres, a quitté le groupe en cours d'année ; c'est une grande perte car il était aussi bon instrumentiste que compositeur) l'album fait mouche et fut un succès (à la surprise des musiciens qui pensaient que c'était un live de trop - l'album se place dans les charts US et Anglais, et s'offre même le luxe d'y placer un 45tours avec la reprise des Doors, "Roadhouse Blues"-).
à lire sur le BÖC, Philou sur "Agent of fortune"
SIMPLE MINDS "Live in the city of light" (1987)
Après le succès planétaire de leur album "Once upon a time" (1985) le groupe Simple Minds sort ce double album, enregistré au Zénith de Paris. On y retrouve leur tube number one "Don't you forget about me", mais aussi "Alive and kicking" ou "Someone, Somewhere in Summertime". 14 titres, comme à la grande époque des doubles lives, un Jim Kerr très en voix, toujours aussi lyrique et flamboyant dans ses interprétations (on a toujours l'impression qu'il va se mettre à pleurer), et cette guitare de Charly Burchill, reconnaissable entre toutes (rappelant un peu The Edge de U2). Titres étendus, prise de son impeccable, ambiance de folie dans la salle, et un beau final sur le meddley "Sun City". Sur scène, les Simple Minds était redoutables de générosité. C'est pas rock pur jus, certes, mais y'a un style, du métier, de solides compositions.
lire la chronique de Vincent sur "Once upon a time"
RUSH "Exit Stage Left" (1981)
Le power trio progressif canadien, sur scène, et en pleine forme, qui démontre tout l'étendu de son talent. Le Prog, c'est toujours très technique, virtuose. Alternant titres courts, et longues plages instrumentales, compositions sophistiquées, ruptures de tempo, parenthèses aériennes et reprises tonitruantes, chapeautées par la voix (très) haute perchée du bassiste chanteur Geddy Lee. Alex Lifeson tient la guitare, sans surjouer de solo acrobatiques, pas le genre de la maison. Et Neil Peart abat un boulot de dingue derrière ses innombrables fûts, et percussions. Les nappes de claviers sont assurés par des pédaliers. Les titres issus de ce disque viennent d'une tournée, et non d'un concert unique, ils sont séparés par des fondus, ce qui casse toujours un peu l'ambiance... De bonnes compos, une interprétation au cordeau, une qualité de son excellente en font un live tout à fait recommandable.
A noter que Rush commettra un autre live en 1989 "A show of hands" au son plus "pop" et "eighties", mais tout aussi brillant.
Article de Philou consacré au groupe: Rush
The DEL LORDS "Howlin' at the Halloween Moon" (1989)
Juste un pur moment de Rock'n'Roll, simple, roots, transporté par l’adrénaline de la scène. Sorte de Pub-Rock Américain nourri aux Tom Petty, Creedence, New-York Dolls, Willy DeVille se livrant nu sur scène, sans filet, sans ingénieurs du son et lumières, sans effets pyrotechniques. Presque une bouffée d'air frais dans une époque où la majorité des disques dits "Rock" croulait sous un excès de production.
chronique de Philou sur Del Lords : "Lovers Who Wanders" (1990)
SCORPIONS "World Wild Live" (1985)
Celui-ci, si on ne le mettait pas, on risquait fort de s'exposer aux foudres de Vincent (il nous a déjà menacé de passer en boucle du Metal Scandinave 24/24 - 7/7 - le volume à 11). Un live constitué de différents concerts, dans différents pays, dans le but de satisfaire le plus grand nombre de fans, qui, à l'époque, étaient parmi les plus nombreux de la sphère "Hard-rock".
"World Wild Live" clôture l'apogée des teutons (malgré le fulgurant sursaut de "Crazy World") porté par deux hits internationaux, dont le "Wind of Change" qui servira de bande son à la chute du mur de Berlin.
la chronique de Vincent : "World Wide Live"
Stevie Ray VAUGHAN "Live at Carnegie Hall" (1984)
Pour Stevie Ray Vaughan, c'est une consécration ; un rêve réalisé. Fêtant par la même occasion son trentième anniversaire de la veille (ce qui sera pour lui le meilleur jamais fêté). Et pour réussir cette unique soirée du 4 octobre 1984, à laquelle il avait invité ses parents et son épouse d'alors, Stevie a voulu faire les choses en grand. Stevie voulait donner le meilleur concert possible et en faire une prestation spéciale, ainsi que rendre hommage à quelques unes de ses idoles repris ici (Guitar Slim, Albert Collins, Albert King). Après 5 titres (des classiques de son répertoire de "Cold shot" à "Love struck baby)" où le texan est accompagné de sa fameuse rythmique" Double Trouble", le trio s'adjoint la section de cuivres du Roomful of Blues, le batteur George Rains, Dr John aux claviers et le frangin Jimmie à la guitare. Le résultat est exceptionnel, dont un "Pride and Joy" de folie où cuivres et guitares se répondent, et pour le titre "C.O.D." Stevie invite la chanteuse Angela Strechli à le rejoindre. Un son superbe, un S.R.V en grande forme comme transcendé par le lieu, voila probablement le meilleur live de l'homme au Stetson.
On se demande bien pourquoi ce live n'est sorti qu'à titre posthume et seulement qu'en 1997. Et pourquoi il n'est pas sorti en double, puisqu'ici le concert est tronqué d'une dizaine de pièces dont des versions superbes de "Voodoo child" et "The sky is crying" (dispo sur la long box 3cd sortie en 2000).
Article de Stevie Ray sur le Deblocnot' : "Texas Flood" (1983)
STOCKS "Enregistré en public" (1982)
Celui là on voulait le garder pour un spécial à venir "Live made in France" mais il est tellement bon qu'il ne pouvait pas ne pas figurer ici, et puis pour une fois qu'on tient un incontournable du rock fait par des frenchies. Faut dire que le trio de Christophe Marquilly a fait fort, déboulant avec ce live en guise de premier album en cette année 1982. Stocks adapte le boogie blues rock à la ZZ top à la sauce ch'ti et il en ressort ce fabuleux live. La voix rauque de Christophe Marquilly fait merveilles sur ses compos ("steson blues", "ca m'fait tout drole", "suzy") comme sur de superbes adaptations ("hey joe" et surtout le "cocaïne" de JJ Cale), sa guitare sonne comme celle de Billy Gibbons et derrière la rythmique assure sans failles. Les textes intelligents évoquent les petits matins glauques, la vie quotidienne, les piliers de comptoir (sublime "ca m'fait tout drôle"). Incontournable.
A lire notre interview de Monsieur Marquilly (Clic!)
JOE COCKER "LIVE" (1990)
D'accord il est sorti en 1990 mais enregistré le 5 Octobre 1989, dans le Massachusetts ; on peut donc le classer dans cette décennie, et puis c'est encore une fois l'occasion de rendre hommage à cette grande voix qui vient de s'éteindre. La période Woodstock/ Mad dog est loin derrière et Joe a remonté la pente après sa descente aux enfers, la folie est peut être moins présente mais ça roule toujours, choristes, cuivres, voix éraillée, tubes en série (With a little help, The letter, You can leave your hat on, Unchain my heart, Feelin' alright..), bref, du solide. (13 titres live + 2 titres studios pour finir)
"Mad Dogs & Englishmen" (1973)
Mmouais...A part Seger, SRV et BOC...Je ne connais pas ce Del Lords.
RépondreSupprimerAaaahh!...Rien que pour avoir cité Albert Bouchard, l'orfèvre des baguettes, l'année se termine bien.
RépondreSupprimerYou make my day!!
Bon réveillon à tous!
J'aurai mis le "Nobody's Perfect" de Deep Purple en 1988
RépondreSupprimerPour ce soir, le live d'Annie Cordy est tout de même au dessus de la mêlée avec finalement un RQP sans équivalent (j'ai la version intégrale enregistrée au Japon avec "Tata Yo Yo"....un must)
RépondreSupprimerN’abusez pas trop des bonnes choses et à l'année prochaine