mercredi 3 décembre 2014

AC/DC "Rock or Bust" (1er déc. 2014), by Bruno




     Ce "Rock or Bust" va marquer à coup sûr l'histoire du quintet Australien le plus connu au monde. Bien plus que par sa qualité intrinsèque (qui reste à démontrer), ce sont les péripéties qui l'ont précédé qui risquent fort de marquer les mémoires ; et à ce titre, le disque restera une borne indicatrice.
 En effet, "Rock or Bust" est le premier disque d'AC/DC sans Malcom Young. Malcom qui, avec son frère Angus, est le principal compositeur des brûlots conçus sur le brûlant continent austral et qui s'abattent sur toute la surface du globe (à l'exception du pôle Nord et de certains états totalitaires réfractaires à tous ce qui est étranger) tel une pluie de missiles incendiaires depuis presque quarante ans. Ce Malcom qui restait soigneusement planté à gauche de la batterie, ne se déplaçant que pour rejoindre un micro, planté en bord de scène, pour y scander un refrain de "bad-boy".


     Ce Malcom dont le petit frère n'arrêtait pas de louer son aptitude à pondre des riffs assassins imparables. Des riffs carrés, d'une précision chirurgicale, né de l'influence déterminante du Blues et d'un Hard-blues porté par Paul Kossof.

     Une absence devenue irrémédiable et durable à cause des problèmes de démence devenant plus fréquent. Des problèmes qui ne sont pas apparus du jour au lendemain puisque déjà, dès 2008, lors de l'enregistrement de "Black Ice", Angus dût compenser le travail de son frère qui commençait à montrer quelques sérieux problèmes de mémoire. Pour la tournée qui suivit, Malcom dut parfois réapprendre des titres qu'il avait non seulement composés mais aussi qu'il jouait depuis des années, des décennies pour certains (le premier 45 tours, "Can I sit next to you Girl" date de 1974, et le premier 33 tours, "High Voltage", de 1975).
Le collectif, comme une famille protectrice, a caché ses déficiences aux médias, allant jusqu'à démentir les rumeurs qui ont commencées à filtrer dans le courant du printemps 2014. Avançant alors que Malcom  avait pris la décision de faire une pause, de se retirer un moment de la scène, fatigué de (et par) la vie sur la route. Ce que l'on pouvait aisément comprendre pour un gars de 61 ans (depuis le 6 janvier) qui a commencé très jeunes à arpenter les planches, et qui affiche au compteur un nombre impressionnant  de concerts  (sachant qu'AC/DC a longtemps été un des groupes les plus présents sur toutes les scènes du globe). Jusqu'à l'aveu public du collectif qui ne pouvait plus nier depuis l'hospitalisation de Malcom dans un établissement de Sydney spécialisé dans les maladies neurodégénératives ("Lulworth House") le 24 septembre dernier. Le quotidien "The Australian" déclare que c'est suite à un accident cérébral survenu en 2013 qu'il souffre de démence. Or, il y a l'aveu récent d'Angus relatif à l'enregistrement du précédent disque et de la tournée qui suivit. Et puis, initialement, il était prévu que le groupe retourne en studio dans le courant de l'été 2012. Rien ne suivit, pas même une tournée au pays, jusqu'à cette année.
L'homme aux Gretsch modifiées (simplifiées), l'indéboulonnable pilier des plus célèbres kangourous du Hard-Rock a rendu son tablier.

Grosse déception pour les fans, d'autant plus que certains le considèrent, après Angus, comme un élément indéfectible du combo. Un sentiment qui avait également été émis lors du décès de Bon Scott en 1980. Mais les belligérants l'ont annoncé dès le mois d'avril 2014 : AC/DC continuera à faire de la musique.

     C'est ainsi que, sans réelle surprise, Steve Young, le neveu (resté en Ecosse, ou plutôt qui y est retourné)  est appelé à la rescousse puisqu'il avait déjà remplacé son oncle en 1988, lorsque ce dernier dût se retirer pour suivre une cure pour enrayer son alcoolisme.


     Second point noir : quelques temps après la sortie d'un album solo, "Head Job"", dans l'ensemble plutôt bien accueilli (bien que beaucoup le trouve sans intérêt), Phil Rudd (le seul Australien "pure- souche" de la bande) est le sujet de trois chefs d'inculpation en Nouvelle-Zélande (1). Une sombre histoire d'assassinats, à laquelle se greffe une arrestation pour possession de stupéfiants et une plainte contre des menaces de mort. Faute de preuve, le ministère public abandonne la première accusation mais maintient les deux suivantes.
Bien que toujours présent dans la composition du combo, il est absent de la photo de groupe. Est-ce que cela signifie qu'il en est à nouveau évincé ?
Le mardi 2 décembre 2014, il plaide non-coupable devant le Tribunal de Tauranga. En liberté conditionnelle sous-caution, il devra y repasser le 10 février 2015.



L'album :

     Brendan O'Brien, déjà responsable de la production de "Black Ice", remet le couvert pour un son presque parfait. Presque, car si les guitares bénéficient d'un son à la fois tranchant et puissant, sans saturer le spectre sonore, et le chant d'une définition qui donne la sensation d'un Brian Johnson plus ouvert (comme sur le précédent) et un tantinet plus nuancé (moins que sur le précédent), chantant moins la gorge serrée, par contre, la batterie est un chouia en retrait avec des toms et des cymbales étouffés pour favoriser la caisse claire. La basse, elle, ne change point : toujours noyée dans le mix. Son jeu, binaire au possible, ne sert qu'à marteler le rythme (à une exception près...). Dans l'ensemble la production et le mixage (de Mike Fraser) mettent à l'honneur un son chaud, bien défini, naturel, sans artifices sans être rustique, ni lisse, ni rugueux. Toutefois, à peine plus de gnaque sur les guitares aurait été bienvenue.


Première écoute
: mouais...  y'a bien "Got Some Rock'n'Roll Thunder", mais bon, dans l'ensemble, ça ne semble guère terrible.
Deuxième écoute : mouais... bon... y'a bien aussi "Rock the blues Away"
Troisième écoute : mouais... y'a du bon... ça se défend. Dans l'échelle de valeur acédécienne cela se placerait au niveau de "Ballbreaker", de "Stiff Upper Lip", voire de  "Flick of the Switch",
Quatrième écoute (ou cinquième) : hmmm... finalement, ce n'est pas mauvais du tout. Il suffit de l'écouter sans a priori, sans chercher à le comparer avec ceux dont les lettres de noblesses sont gravées à jamais dans la roche brute de la montagne des grands classiques de la musique Rock (tels les imputrescibles "Let There be Rock", "Powerage", "Highway to Hell", "Back in Black"... et "Black Ice" ?).
   "Rock or Bust" met l'accent sur les riffs carrés et puissants, les power-chords garnis d'un son crunch épais, mais pas trop gras, encore moins baveux. Le tout sans grande subtilité (à l'exception de deux pièces, celles qui risquent de faire grincer des dents, notamment ceux qui abhorrent "Touch too Much"). Les mid-tempo y sont rois et le Blues semble moins présent que sur les trois précédents, pour laisser la place à un Boogie-Rock tempéré, mettant l'accent sur des titres courts et concis, propices à s'épanouir dans les stades. Même les soli vont droit à l'essentiel. Les paroles, elles, font toujours dans la poésie la plus délicate.

     Si le titre éponyme peut rebuter par trop de simplicité, "Play Ball" renoue avec une verve et un engouement digne de certaines pièces de "Blow up the video" ou de "The Razor Edge". Brian et Angus paraissent avoir retrouvé là une certaine jeunesse (celle de leur trentaine). Pour revenir à la première pièce, avec le recul (certes plutôt faible, vue la fraîcheur du produit) elle s'avère adéquate pour ouvrir autant un disque qu'un concert avec ce riff martelé et martial (dans le style d'un "Highway to Hell" ou  d'un "Back in Black" - sans la même classe -). Nul doute qu'une pléiade d'apprentis riffers vont rapidement se faire les mains dessus. Les Young brothers (ou seulement Angus) ont toujours cette faculté à créer des riffs efficaces et, d'apparence, si simple que l'on se demande souvent comment, avec la multitude de gratteux à la recherche du riff-qui-tue, est-il possible que cela n'est pas été gravé plus tôt. (le "pick of destiny" ne serait-il pas qu'une fable ?)

   "Rock the Blues Away" lâche le marteau et l'enclume pour se prélasser dans un Rock simple, pas vraiment Heavy ni Hard ; du Rock tout simplement. Franc et fédérateur que l'on verrait bien interprété par John Fogerty (ou Francis Rossi). Sensation encore plus prononcée lors du refrain. Le genre de pièce qui donne du cœur au ventre. A situer entre "Anything Goes" et "Money Talk".


   Par contre, "Miss Adventure " est une caricature qui s'enlise avec un refrain pour ados attardés (des "Na-na-na-na" de décérébrés). Heureusement "Dogs of War" rattrape la bévue. Rien d'extraordinaire pourtant, c'est même un chouia pataud, mais ça passe bien mieux que l'ersatz précédent, avec un petit côté Hard-Blues tel que développé sur les albums "Ballbreaker" (le proche cousin de "Hail Caesar") et "Stiff Upper Lip".
   "Got Some Rock & Roll Thunder", un rien Glam-rock a l'avantage d'inciter à marquer le rythme des pieds et/ou des mains  - même si certains lui reprocheront de lorgner vers un Rock FM (ce qui serait un peu extrême) notamment grâce à son rythme binaire et appuyé qui semble doublé par des claquements de mains, et un pré-refrain "plus chanté", presque mélodieux. Et puis on entend ici un Cliff Williams métamorphosé, qui s'autorise quelques fantaisies (!) presque funky, osant sortir de sa ligne droite et binaire ; il s’octroie même quelques glissando pertinents.
   "Hard Times" s'enchaîne parfaitement à son prédécesseur en restant plus ou moins sur le même tempo, agrémenté d'une pulsion plus sautillante.
Avec "Baptism by Fire" c'est l'instant d’accélération du tempo. Moment récurent des albums d'AC/DC depuis ses débuts. Toutefois, peut-être est-ce dû à l'âge des musiciens, mais il n'y a plus la rage, l'engouement que l'on retrouvait sur les furieux "Riff-Raff", "Whole Lotta Rosie", "Beating around the bush", "Heatseeker", "Rocker", "Kicked in the Teeth" ou "Shoot to Thrill". Pas mauvais mais ça sonne un peu creux. Néanmoins, c'est l'instant Phil Rudd, c'est là où il se transforme en "War Machine" et/ou en "Rock'n'Roll Train" maltraitant ses cymbales avec une précision implacable. "Baptism by Fire" marque le début du dernier tiers de la galette qui correspond également à la partie faible,  avec le triptyque suivant  qui souffre d'un manque d'entrain ou de maturité. Brian Johnson semble se démener comme un diable pour le sortir de son apathie, sans que cela porte ses fruits.
Les premiers instants de "Rock this House" évoque Led Zeppelin dans ce qu'il fait de plus lourd avec une lointaine réminiscence de "Black dog".
"Sweet Candy" pêche par un riff droit et carré répété à l'infini, ne muant que lors du solo qui introduit le coda qui s'engouffre dans une ruelle sans issue.
"Emission Control", aux accents Zeppeliens, tourne un peu en rond comme s'il ne savait comment finir (ça se termine d'ailleurs en fade-out).
Les deux dernières pistes, par leur approches répétitives, roboratives, lassent. Et par manque de saveurs, on les oublie rapidement, malgré le bon riff de "Emission Control".


     Ce qui pourrait faire défaut à ce skeud, c'est l'absence d'une pièce maîtresse indestructible de l'ordre des monuments que sont "Highway to Hell", "Hell Bells", "Dirty Deeds Done Dirt Cheap", "You Shook me all Night long", "T.N.T.", "Jailbreak", "Sink the Pink" (j'en passe et des meilleurs). Rien qui pourrait faire frémir les radios ou MTV. Bien que tous les morceaux soient signés Malcom & Angus Young, on peut subodorer que c'est Angus qui s'est tapé tout le boulot, peut être aidé à la fin par le neveu recruté à la hâte, puisque Malcom n'était apparemment plus en état lors de l'enregistrement. Ce qui expliquerait ce sentiment d'inabouti sur certaines compositions, notamment sur les deux dernières. Peut-être que certaines compositions souffrent de n'avoir été abreuvées qu'au thé, à défaut d'alcool.
Toutefois, cela ne va pas empêcher les rescapés de remplir les stades et de faire scander (vociférer, s'époumoner, beugler) dans un chœur païen, comme une seule entité, quelques milliers de personnes transcendées.
Et puis, pas sûr que les entraînants "Play Ball", "Rock the Blues away" et "Got Some Rock'n'Roll Thunder", voire "Hard Times" ne finissent pas par s'imposer parmi les nombreuses pièces d'artillerie utilisées pour la scène. Des pièces promptes à galvaniser les auditeurs qui s'entassent dans les stades tels des cohortes de fidèles hypnotisés par les riffs électriques du lutin démoniaque.
Un album non exempte de défauts, perméable à la critique, mais qui demeure toujours meilleur que n'importe quel Airbourne.
Un album qui, à n'en pas douter, divisera les fans (comme depuis vingt ans).
En aparté, on peut souligner que cet AC/DC demeurera moins bon qu'un autre groupe australien. Celui de leurs potes de The Angels paru cette année mais sans aucun soutien marketing (-> lien). Comme quoi, aujourd'hui (depuis toujours ?), le soutien marketing est essentiel (une évidence lorsque l'on voit le nombre incroyable de bouses qui trônent avec fierté et morgue en tête de liste des ventes).

     En espérant, pour ces vieux flibustiers, que la pochette de leur seizième essai ne soit pas prémonitoire, (que le combo finisse comme le logo qui vole en éclat lorsque l'on incline le digipack). Bien qu'Angus clame haut et fort qu'ils vont continuer à se produire (une tournée devant d'ailleurs débuter en 2015), l'absence de Phil Rudd et surtout de Malcom risque de peser lourd. Le poids de l'âge ne devant pas simplifier les choses. Le plus jeune, soit Angus, aura soixante ans le 31 mars 2015. Quant à Brian, il a soufflé ses 67 bougies le 5 octobre dernier.




Durée

(1) Phil Rudd émigra en Nouvelle-Zélande lors de son éviction du groupe après l'enregistrement de "Flick of the Switch", suite à une brouille avec Malcom Young. Une décision prise en partie pour éviter les fans hard-core australiens qui essayaient sans cesse de le trouver. Il y reprit une entreprise d'hélicoptère et, parallèlement, s'engagea dans le rôle de fermier. Plus récemment, il y ouvrit un restaurant à Tauranga. Il y est aussi connu pour ses participations à des manifestations caritatives. 
(2) Aux débuts de son envol hors de ses frontières, AC/DC avait été parfois taxé de sous-Zeppelin.


"Joues des boules"






Autres articles sur AC/DC (liens) :
"Highway to Hell"
"For Those About to Rock"
"The Razor Edge"

Et au sujet de Steve Young dont on parlé pas plus tard que mai dernier, à propos de son groupe, Starfighters (lien) :  👉 "Starfighters" (1981)


10 commentaires:

  1. Il est symptomatique qu'une chronique sur la dernière livraison d'AC/CD ne recueille qu'une indifférence polie...
    On peut penser qu'un 45 tours avec les 2 titres des clips ci joints aurait suffit.
    Pour le reste, que j'ai religieusement écouté ( subi...), vu le plaisir procuré ( jusqu'en 1980), suivi d'un foutage de gueule répétitif et mercantile allant crescendo aboutissant à une telle souffrance, on peut raisonnablement songer à les faire piquer...

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    1. Comme on parle de ton avis, j'ai rien à dire tu penses ce que tu veux. Tu as parfaitement le droit de ne pas aimer Rock or Bust. Cependant, personne ne t'oblige à l'acheter et encore moins à l'écouter. Sache également que cet album est rigoureusement clos par un face out, si tu fais "piquer" les cinq jojos tu leur enlèves toutes chances de se rattraper au prochain carrefour. Soit dit en passant, moi j'ai adoré ce disque

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    2. Rôôôoo... Tu y vas un peu fort (est-ce le fan de Jeff Beck époque Yardbirds qui parle ?). Je pense que cet album mérite que l'on l'écoute plusieurs fois, et pas nécessairement d'affiler ; cela afin d'éviter tout jugement hâtif. Réécouter encore hier, j'ai été surpris de la force de certaines pièces. Par contre, malheureusement, on a la vague impression de l'album perd progressivement en intensité passé "Hard Times". Ce qui peut laisser un goût amer.
      Maintenant, AC/DC tombe dans le syndrome des groupes au long cours qui ont osé faire, un jour, un album extraordinaire. Un mètre-étalon servant de comparatif pour les suivants. AC/DC, lui, en a sorti une belle brochette, 4 skeuds d'affilés, de "Let There be Rock" à "Back in Black" (ce dernier étant encore un des disques les plus vendus). Fait rare.

      Mercantile ? Ce n'est pas impossible. Cela fait bien longtemps que l'industrie "musicale" a le contrôle, même s'il y a des résistants. Bon nombre de "rebelles" ne sont en fait que de purs produits, ou marionnettes.

      Toutefois, la force d'AC/DC a toujours d'offrir des concerts de qualité. Certes, on peut leur reprocher de jouer plus ou moins le même set depuis des années, et la tenue d'écolier d'Angus (à bientôt 60 balais...). Mais, bon, lorsque l'on va voir le concert d'un orchestre interprétant du Mozart ou du Bach, on n'attend pas de leur part qu'il joue autre chose, et autrement (ce qui pourrait être sympa).

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  2. Bien sûr que j'y vais un peu fort! Si j'en avais rien à bran*er je passerais mon chemin. Je connais très très bien AC/DC, vus en live avec Bon Scott comme je l'ai déjà dit puis 2 fois à la sortie de Back in Black. A partir de For Those, les compos sont devenus consternantes, soit par manque d’inspiration, pas du tout aidées par les beuglements de Brian, soit par le fait que les mecs en vieillissant avait perdu l'alchimie de la dynamique interne propre à leurs compos, l'urgence, la folie, le mojo...Ils n'ont cessé de se caricaturer, leur musique étant déjà en soit une caricature de rock blues simpliste, elle n'a de raison d'être que par l'énergie et l'envie de la jeunesse qui la joue, et c'est pour ça que c'était bon. Pour moi, avoir assisté à la capitalisation de leur concept m'a conduit au dédain puis au mépris et maintenant à la pitié. Et ça c'est terrible...Mais ça ne regarde que moi, ce n'est que mon ressenti. Pace salute!

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    1. évidemment, il y a du vrai dans ce que tu énumères, Juan. Toutefois, je nuancerai.
      J'ai également eu une longue période où je ne me suis plus du tout intéressé à eux. Précisément, à partir de "For Those about to Rock" qui m'avait considérablement déçu. Pourtant, je les ais connus avec leur album "T.N.T." (d'un gars qui avait ramené ça d'Australie en disant que là bas, cela faisait un carton). Je ne les ais retrouvé que biens des années plus tard, lors de la réédition de leur double-live, "Live", (un peu poussé par des potes, car j'étais plutôt alors à fond dans le Blues).
      Effectivement, l'urgence, la folie, le mojo ne sont plus vraiment là, du moins pas avec autant d'énergie et de stupre qu'autrefois. La faute incombant peut-être à un Brian Johnson qui s'est caricaturé dès 1981. Néanmoins, il me semble que Brian "la casquette" s'est amélioré depuis "Black Ice" (ben ouais) ; désormais plus Bluesy que gueulard. Et sincèrement, le concert du "Live at River Plate" m'a scotché (l'ambiance, la filmographie et le public doivent y avoir une bonne part de responsabilité).
      Par contre, "une caricature de rock blues simpliste" ne me semble pas vraiment approprié, du moins dans son absolu. Sinon, que dire de "Mannish Boy", "Long distance call", "Dimples", "Hoochie Coochie Man", "Shame, Shame, Shame", "Spoonful", etc... qui eux, sont pourtant de purs Blues.

      Quant à une forme de "capitalisation de leur concept", on ne peut le nier ; mais on pourrait aussi bien traduire ça par un "trademark". Et, dans cette optique, que dire des Status Quo, Iron Maiden, Motörhead, Krokus, Judas Priest, Rihanna, black Sabbath, Scorpions, et bien d'autres ?

      Bon Natale

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    2. Le Live de Donington est vraiment pas mal, c'est vrai, les mecs étaient poussés au cul par la batterie de Chris Slade ( réécoute Sin City, High Voltage, Whole Lotta Rosie et surtout Let There Be Rock), tous les tempo ( tempi?) sont accélérés et ça groove vraiment bien!! Compare avec celui de River Plate c'est édifiant. Et on parle de live là, de concerts avec un matériel de base pré-1980. Donc ils sortent des albums studio pour partir en tournée jouer des titres qui ont 35 ans, comme les Stones, d'autres pathétiques...
      Tiens je vais m'enquiller If You Want Blood, ça va me calmer...
      Rihanna??? T'es déjà en train de fêter Noël ou quoi??..

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    3. Naaannnn... c'était pour voir si tu suivais.
      On m'a assez souvent parlé de ce Live At Donington (Sin City ? Voilà un titre que j'adore.... et qui a dû inspirer un certain Frank Miller). On va ce laisser tenter.
      C'est sûr que River Plate a bénéficié de toute la nouvelle technologie d'enregistrement, pour un meilleur confort d'écoute. Ce qui n'est pas nécessairement le cas d'une majorité de live actuels (vite fait, bien fait, et hop... pas ici la monnaie).
      "If You Want Blood", un live que l'on écoutait religieusement entre copains.

      Par rapport aux Stones, les Australo-Ecossais incluent tout de même un peu plus de nouveautés que les Anglais. Toutefois, ces dernier gardent un catalogue plus généreux, en dépit d'un très sérieux ralentissement depuis les années 90.
      Peu de "vieux" groupes, encore en activité, (parfois après une hibernation), osent jouer leurs nouvelles pièces (à l'exception d'une ou deux, pour faire bonne mesure) ; arguant que c'est pour ne pas décevoir les fans.

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  3. Bande de larves...
    J'ai vu Ac/Dc en 79, puis aux States à plusieurs reprises, à l'époque de Bon et l'autre avec son couvre chef en Europe. En tout, je les ai croisé à peu près 15 fois.
    Pour moi la meilleure époque et la meilleure c'est avec Bon Scott, mort dans une R5 Renault ( il faut le faire ).
    Moi je dis chapeau bas, pour se remettre en selle sur des tournées. Même si il y a une notion de fric, se masturber un manche de gratte pendant 2 heures aux fins fond du globe terrestre il faut avoir la santé.
    Bon, mon avis sur cet opus :
    Meilleur que le précédent.
    Mais, mais, il manque la Quinte, 2 ou 3 morceaux qui accrochent, personnellement un seul morceau me fait bouger le cul et mes 10 cm de cheveux de long que je possèdent encore.

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  4. Vu en 79 aussi.
    Pour moi y'a qu'une époque, c'est celle de Bon Scott plus l'incroyable retour de kick qu'est Back in Black.
    Vu 2 fois avec l'autre tanche se prenant pour Quasimodo à cogner sur sa cloche et basta. Pas envie de me prendre un coup de rasoir ou une locomotive en pleine poire.
    Le dernier album en comparaison je préfère écouter la bétonnière en bas de chez moi. Et ceux qui s'en servent ils préfèreraient certainement s'astiquer un manche pendant 2 plombes plutôt trimer 8 heures par jour avec une pelle.
    Joyeuses Pâques

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  5. Tu ne serais pas communiste un tantinet El Che à défendre les simples ouvriers ?

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