I.Q est l’un des grands groupes
piliers du rock néo progressiste au même niveau qu’un Marillion,
mais le premier n’aura pas le succès du second dans notre pays. Fondé en 1981 autour du guitariste Mike Holmes et de Peter
Nicholls aux vocaux, Ils se feront connaitre en faisant la première
partie de Marillion au Marquee Club en 1982. Marillion qui leur coupera l’herbe sous le pied : quand
I.Q
sortira son album «The Wake» en 1985, Marillion sort «Misplaced
Childhood» et l’album du groupe du géant écossais éclipsera celui de
leurs compatriotes. Avec le temps, le groupe changera souvent de membres. De
leur style qui rappelait Génésis à l’époque Peter Gabriel, ils vont changer en prenant un style
plus commercial en 1987 avec l’album «Nomzamo»
et «Are you Sitting Confortably ?» en 1989, au grand dam des fans du groupe.
Ils reviendront au style propre de leurs débuts avec «Ever»
en 1993. Mais en 1997 avec leur concept album «Subterranea»,
Ils mettront tous le monde dans leur poche, critiques et publics compris. Avec des titres comme les très Génésisien
«State of Mine» et «Failsafe» et
le très Marillionien «Breathtaker». Ils atteindront le sommet du
progressif avec leurs albums «Dark Matter» en 2004, notamment avec un morceau comme «Harvest of
Souls» : un morceau de 24 minutes qui ferait penser à un mélange de Génésis et de King Crimson
et une pochette qui rappelle étrangement «Brain
Salad Surgery» d’Emerson
Like and Palmer. Leur dernièr album en date
est sortie cette année. 33 ans d’existence,
23 albums (11 Studios, 7 Lives, 5 Compilations) un groupe à découvrir pour ceux
qui voudrait augmenter leur Q.I !
The Opposition l’après punk
Nous sommes en 1982 et devant les écrans de télévision
les ados et jeunes de tout poil attendaient le jeudi soir à 22 heures pour
regarder leur émission de télévision : Les
Enfants du Rock et moi du haut de mes 20 ans avec mes cheveux longs (Que j’ai toujours mais plus sur le dessus !), je n’en
loupais pas une seule même si certains artistes comme Madonna
ou Duran Duran ne m’emballaient pas trop. Lors d’un
concert dans une église en Corse, j’ai découvert un groupe aux sonorités très
étranges calmes et douces. Je venais de faire ma première rencontre avec le groupe
de Coldwave The
Opposition. Un groupe formé autour de trois musiciens : Ralph Hall batteur, Marcus Bell
bassiste et clavier et Mark Long guitares et vocal.
Avec son titre, le premier single «Very Little Glory» aurait pu faire peur, mais non,
la critique est bonne et ils sortent leur premier album en 1980 «Breaking the Silence» et ce
sont des titres de cet album que le trio jouera à l’émission. Des titres comme «Breaking the Silence» et «Black
and White» sont dans la même mouvance que “Very
Little Glory».
Avec «Intimacy»
en 1983,
la recette est la même. Le son cristallin de la guitare de Mark Long et la basse de Marcus
Bell qui parait quelques fois être au bord de tomber en miettes. Avec
des titres comme «New Home» «Life’s Blood» ou «My
Room is White», on pourrait croire
que les musiciens de The Opposition sont à deux doigts du suicide
tellement leurs musique est triste voire même désespérée. Mais avec les années l’expérience
et les albums enregistrés, leur style va changer radicalement. En 1990, ils enregistrent «Blue Alice Blue» avec de très bons morceaux comme «Crawl to Me» qu’un Sting
pourrait mettre à son répertoire ou «Blue to Grey».
En 1994 avec «War
Begins at Home» ou en écoutant «Love Love
Love» j’ai cru au premier accord de guitare et à la voix entendre le fantôme
des Beatles. On trouve aussi une très belle
ballade avec «George’s Street» avec sur
la fin un petit clin d’œil vers leur premier album avec un cours extrait de «Black and White». Pour ce qui est de la suite, que
ce soit «Blinder» en 2004 ou «Love and Betrayal» en 2011, le style restera le même, The Opposition
n’est plus un groupe de coldwave des années 80, mais un groupe qui fera des
recherches instrumentales en travaillant beaucoup sur bande et sur synthétiseur
comme le feraient une Laurie Anderson, un Thomas Dolby ou un Gary Numan.
On aime ou pas, mais moi, je ne me pose pas la question.
A noter que Marcus Bell faisait partie du groupe de Saez pendant sa première tournée supportant le "succès" Jeune Et Con (et dieu sait qu'il l'est!!!). Je suis allé voir cet éternel dépressif (de pacotille) sur la scène de la Vapeur à Dijon rien que pour Marcus!! Pour l'anecdote, il doublait ou enrichissait ses partie avec un pédalier Taurus Moog. Et le clou de la soirée, le retrouver au resto pour lui faire signer les vinyls qu'on avait amené, mon grand pote et bassiste fan et moi. Belle soirée
RépondreSupprimerBelle anecdote !
SupprimerTrès grand groupe The Opposition ! un genre de passerelle entre The Police, le Cure de 80 à 82 et les deux ou trois premiers albums de U2, mais dans un style qui n'appartenait qu'à eux. hélas The Opposition n'aura ni la renommée des uns ni des autres.
RépondreSupprimerVu 2 fois en concert au début des années 80. et ça sonnait aussi bien que sur les disques !
Si les quatre premiers albums de 80 à 85 sont excellents, la suite fait plutôt pâle figure par comparaison avec la fulgurance des débuts.