lundi 12 mai 2014

JOHN MELLENCAMP -"Rough Harvest" - (1997) par Philou







SESSIONS FOR THE FANS ONLY....



John Mellencamp est né le 7 octobre 1951 à Seymour, une petite ville ouvrière du sud de l'Indiana (USA). Il passe son enfance à écouter les disques des Rolling Stones et écrit sa 1ère chanson à 14 ans.
En 1975, il débarque à New-York avec son guitariste Larry Crane et se fait repérer par Tony DeFries, le manager de David Bowie qui lui fait signer un contrat chez MCA. Un an plus tard, il sort son 1er album album "Chesnut Incident" sous le nom de Johnny Cougar qui se vend à 12000 exemplaires... un vrai fiasco !!!
Son second album "The Kid Inside" (1977) ne fait pas beaucoup mieux et MCA le remercie.
C'est alors Billy Gaff, l'homme d'affaire de Rod Stewart, qui prend son destin en mains et lui trouve un nouveau contrat chez Riva Records.
Après "A Biography" (1978), c'est avec "John Cougar" (1979) qu'il va rencontrer enfin le succès grâce au single "I Need A Lover", une chanson que reprendra plus tard Pat Benatar
"Nothin' Matters And What If I Did" (1980) et plus particulièrement "American Fool" vont lui permettre d'affiner son style et de toucher un large public.


Le succès aidant, le "Little Bastard", va imposer à sa maison de disques de publier son nouveau disque "Uh-Huh" en 1983 sous son véritable nom de Mellencamp. L'album est réalisé sous influences stoniennes et le groupe qui l'accompagne n'a rien à envier à l'E. Street Band du Boss avec des lascars comme Larry Crane à la guitare et surtout Kenny Aronoff, le meilleur batteur des années 80, que tout le monde va bientôt vouloir s'arracher.
En 1985, le Cougar signe son premier chef d’œuvre "Scarecrow" et organise le 1er Farm Aid avec Neil Young et Willie Nelson. Deux ans plus tard, il signe chez Mercury Records et publie "The Lonesesome Jubilee" (1987), Sur cet album (qui est mon album préféré), il est au sommet de sa créativité.
Pendant la tournée qui suit, c'est le boss en personne qui le rejoint sur scène le 26 mai 1988, pour une version brûlante de "Like A Rolling Stone".
Pour son 10ème et très intime album "Big Daddy" (1989), il nous offre une œuvre dépouillée et émouvante dont émerge la bouleversante chanson "Jackie Brown".
C'est à cette époque qu'il abandonne son sobriquet de Cougar et il va se consacrer à d'autres projets comme la production (James McMurtry), la réalisation d'un film (Falling From Grace) et la peinture.
Avec le très rock "Whenever We Wanted" (1991), John Mellencamp marque un peu le pas avant de revenir en force en 1993 avec "Human Wheels" qui relance sa carrière.

En 1994, sa version du "Wild Night" de Van Morrison avec la chanteuse Me'Shell Ndegéocell, devient un énorme tube et permet à l'album "Danced Naked" de se faire une belle carrière dans les charts US.
Pendant le "Dance Naked Tour", il est victime d'une crise cardiaque. A l'époque, il est âgé de 42 ans et avoue fumer 4 paquets de cigarettes par jour. Après 4 pontages coronariens et une année de repos, il revient en 1996 avec "Mr.Happy Go-Lucky", un album produit par Junior Vasquez, un spécialiste de la "Dance Music", qui va permettre à JM de s'éloigner un peu de ses racines rock et d'étoffer ses chansons avec un son plus urbain.
Après la sortie de "Mr.Happy Go-Lucky", il signe un nouveau contrat chez Columbia Records et publie le 6 octobre 1998, la veille de son 47ème anniversaire, un album tout simplement intitulé "John Mellencamp".
Le "petit salaud" de Seymour poursuit son œuvre de chroniqueur de l'Amérique profonde en chantant la vie des gens "ordinaires" du fin fond des campagnes et des petites villes du Midwest.
Mais en ce début d'année 1999, ce bon vieux John Mellencamp doit encore un disque à Mercury Records, il publie donc un album de versions live, alternatives et de reprises afin d'honorer son contrat.
"Rough Harvest" n'est donc pas un vulgaire"Best Of", mais un réel projet enregistré en 1997 par Mellencamp et son groupe, composé à l'époque de Andy York et de Mike Wanchic aux guitares, de Dane Clark à la batterie, de Moe Z. aux claviers, de Janas Hoyt aux chœurs, de Toby Jeffrey Myers à la basse et de Miriam Sturm au violon.
Cet album contient donc des versions retravaillées, plus dépouillées et plus acoustiques que celles que l'ont connaissait déjà.
John Mellencamp ralentit sérieusement le tempo sur la plupart des titres comme "Between A Laugh And A Tear", "Rain On The Scarecrow" ou "Minutes To Memories" et le riff plombé de "Love And Happiness" a complétement disparu, remplacé par le violon de Miriam Sturm.
A noter la présence de deux chansons de Robert Zimmerman, "Farewell Angelina" et "In My Time Of Dying", un blues traditionnel enregistré par Dylan au début de sa carrière.
Le meilleur moment de l'album, c'est certainement une détonante version live de "Wild Night" avec la chanteuse bassiste Me'Shell Ndegeocello.


Bref, pas vraiment indispensable, cet album ravira certainement les inconditionnels du "Little Bastard", personnellement, j'aurai bien aimé une p'tite version de "Cherry Bomb", de "Lonely Ol' Night" ou de "Pink Houses", la prochaine fois peut-être ?











5 commentaires:

  1. Salut Philou!
    Tu penses bien qu'en parlant de Mellencamp tu allais me faire sortir du bois, (au propre comme au figuré, vu le coin paumé où je suis!). Sans doute pas le meilleur de Mellencamp mais néanmoins indispensable pour tout fan. Bien d'accord avec toi, son plus grand disque c'est le "Lonesome Jubilée", c'est d'ailleurs un des plus grands disques du rock US et pis c'est tout!!! Juste derrière je mettrais le "Whenever we wanted" pour les riffs assassins de David Grissom un sacré guitariste dont je te conseille au passage l'écoute de ses derniers opus solo.
    A plus et amicalement

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    1. Hello JP....
      je sais que le loup ne sort que pour les grandes occasions.....
      et là, je t'attendais.
      Vu, le "little bastard" au Zenith de Paris pour la tournée"Whenever we wanted" ....grand moment !!! et le batteur Kenny Aronoff...époustouflant !!!!

      @ +

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  2. Aronoff, c'est la catégorie gros bourrin, batteur pour fêtes foraines. Voir le massacre qu'il fait des chansons de Fogerty, avec qui il tourne. Assez désolant.

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  3. Ca faisait longtemps! J'me disais aussi ce bon Shuffle doit hiberner......l'ours s'est réveillé et du coup me voilà rassuré!!! Aronoff = gros bourrin?????? on croit rêver, bon OK c'est pas Steve Gadd mais quand même Shuffle un peu de retenue que diable!!!!

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    1. Va voir les dernières vidéos avec Fogerty (Fortunate son, Up around....). Si c'est pas bourrin...Trop rapide, trop fort....

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