lundi 24 mars 2014

VAN HALEN - "Van Halen"- (1978) par Philou





Diamond Dave & Frankenstrat dépassent le mur du son !!!


Edward Lodewijk Van Halen alias Eddie Van Halen (16/01/1955) et son frère Alexander Arthur Van Halen alias Alex Van Halen (08/05/1953) sont nés aux Pays Bas et passent leur enfance dans la ville de Nimègue, près de la frontière allemande.
En 1962, leur père Jan Van Halen, un musicien qui joue dans un orchestre de bal, décide de tenter sa chance en Amérique et emmène sa petite famille vivre au soleil de la Californie, à Pasadena.
Alex et Eddie Van Halen
A la fin des années 60, les 2 frangins jouent dans des formations de lycée. Alex joue tout d'abord de la guitare et Eddie se défoule dans un 1er temps sur une batterie.
Eddie laisse ses baguettes pour se consacrer à la guitare, tandis que son frère ainé Alex se met à la batterie.
En 1972, les frères Van Halen, avec un dénommé Mark Stone à la basse, forment un groupe qu'ils baptisent Mammoth. Courant 1974, Eddie et Alex rencontrent 2 musiciens qui intègrent leur groupe : David Lee Roth, le chanteur flamboyant des Red Ball Jets et Michael Antony, le bassiste de Snake. Rapidement, le quatuor change de nom et c'est David Lee Roth qui suggère de choisir tout simplement VAN HALEN .....


Pendant les premières années, le quatuor joue partout où il peut, assurant des spectacles autour de Los Angeles, dans les bars, les clubs, les discothèques, attirant un public de plus en plus nombreux. En 1976, VAN HALEN est présenté comme le groupe le plus bruyant de Californie et a attiré déjà plus de trois mille personnes au Pasadena Civic Auditorium
Début 1977, Gene Simmons de KISS repère VAN HALEN au Starwood Club de Los Angeles et est fortement impressionné par la prestation du groupe, il finance une démo enregistrée en public. Cette bande est, dans un premier temps, rejetée par les maisons de disques américaines.
A l'automne 1977,Ted Templeman, le génial producteur des DOOBIE BROTHERS, assiste à son tour à un concert au Starwood Club et repère immédiatement l'énorme potentiel du quatuor. Il fait signer VAN HALEN chez la Warner le soir même et débute avec le groupe, une collaboration qui durera pendant 5 albums.
L'album est enregistré en moins de 3 semaines et va revigorer le Hard Rock de l'époque alors en perte de vitesse après la rébellion punk de 1976-77.
Remarquablement produit par Ted Templeman et méticuleusement enregistré par Donn Landee, ce 1er disque des hollandais volants est tout simplement monumental !!!
Tout au long des 11 chansons, ça joue vite et fort, c'est à la fois agressif et mélodique, énergique et festif, et en plus, le groupe réussit l'exploit de ne pas tomber dans le piège de la démonstration et de l'autosatisfaction !!!
Eddie Van Halen et sa fameuse "Frankenstrat".

Du puissant riff d'ouverture de "Runnin' With The Devil", jusqu'à l'ultime cri de David Lee Roth sur l'hilarant "I'm On Fire", les chansons déboulent à la vitesse Grand V et donne envie à l'auditeur de faire une fiesta à tout casser !!! 
Aujourd'hui encore, les fans peuvent vous dire exactement où ils étaient au moment où ils ont entendu pour la 1ère fois "Eruption", un instrumental venu d'une autre planète qui va révolutionner le petit monde de la guitare. 
La 1ère fois que j'ai écouté "Eruption", l'indicatif de la légendaire émission "Feedback" ça été un choc, que dis-je un traumatisme, un tremblement de terre et je me suis dit " P****n !!!! comment un mec tout seul peut-il sortir un tel son de sa guitare !!!?????......  

Ce solo est à la base un exercice pour Eddie Van Halen. Le guitariste l'a joué pendant la pause d’une séance d’enregistrement, Donn Landee ayant laissé tourner les bandes, le titre, enregistré en une seule prise, sera conservé pour l’album. 



David Lee Roth et ses fameux pantalons
Eddie Van Halen n'est pas le 1er à jouer en tapping, (une technique qui consiste à tapoter les cordes sur le manche avec les doigts de la main droite au lieu de le faire avec un médiator, ce qui produit un son différent de l'attaque habituelle), mais il va néanmoins la populariser et en faire sa marque de fabrique. A ma connaissance, personne ne s'était servi de cette technique jusque là, pour façonner des solos entiers et des passages musicaux.
Boosté par sa jeunesse, sa fraicheur et son enthousiasme, le groupe va aligner sur cet album, une série de titres incontournables qui vont torpiller les charts US.
David Lee Roth s'y révèle un chanteur puissant, qui aligne aussi bien les acrobaties vocales que physiques. Showman doté d’un égo démesuré, il va devenir un outrage permanent à la discrétion et au bon gout.....  ah, les fuseaux à rayures lycra moules burnes, quelle classe !!!
L'énergie brute est présente sur tous les morceaux et le quatuor va décrocher un hit interplanétaire avec "You Really Got Me", une reprise des KINKS, reliftée à la sauce californienne (merci Ray).
Le reste de l'album est exceptionnel, il n'y a rien à jeter ... que ce soit le classique incontournable "Ain't Talkin' About Love", le sombre "Little Dreamer", le quasi speed metal "I'm The One" ou l'hymne hard/pop "Jamie's Cryin", c'est du lourd, du très lourd !!!

Le son est monumental et la plupart des solos de guitare sont enregistrés sans overdubs, Ted Templeman a si bien capturé l'énergie brute du groupe qu'on a presque l'impression d'écouter un disque live. 
Avec cet album, grâce à sa technique acrobatique, Eddie Van Halen va passer de l'ombre à la lumière en faisant chauffer les chaines-hifi des kids, qui découvrent un nouveau guitar hero. Avec son jeu précis et sensible, il impressionne tous ses collègues guitaristes de l'époque. Sa vélocité, la fluidité de son style et sa technique du légato lui permettent d'atteindre des vitesses folles sur le manche de sa guitare. Toutes ses techniques ne sont pas utilisées vainement : Eddie les incorpore toujours au service des chansons dans le but de faire une transition entre différents registres. 
Si ses interventions solistes sont les plus impressionnantes, Eddie est également un guitariste rythmique monstrueux. Cette capacité à insérer des phrases et à jouer des variations de progressions d'accords est aussi une caractéristique de son jeu. Il joue rarement 2 couplets de suite avec les mêmes ornementations.
Eddie Van Halen, en plus d'être un guitariste exceptionnel, sera par la suite également reconnu pour ses inventions et innovations, tant dans le jeu de guitare que dans les gadgets qu'il créera pour améliorer leur son et la performance.
Au fil des années, EVH deviendra même un véritable businessman en apposant sa signature sur un paquet de matos.... des guitares (Kramer, Charvel, Music Man), aux amplis (Peavey), en passant par des micros et des pédales d'effet et même des chaussures !!!


Pour un coup d'essai, ce 1er album de VAN HALEN sera un coup de maitre que le groupe aura du mal à rééditer par la suite. En mettant de plus en plus de pop dans son hard, la recette sera reproduite d'album en album, jusqu'au départ de David Lee Roth en 1985 qui sera remplacé par le rougeoyant Sammy Braillard.
Quand à ce vieux farceur de Diamond Dave, il préféra, dans un premier temps, jouer le gigolo devant des bimbos siliconés...... 


 







4 commentaires:

  1. Big Bad Pete24/3/14 11:51

    Toujours pas remis de ce choc... Et toujours fan !
    ... sauf de la période avec le Caniche Hurleur (Sammy Hagar)....

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  2. Une bombe ! Du genre "arme de destruction massive" !! Pas prit une ride !

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  3. Avant de devenir des têtes à claques, c'est d'abord eux qui nous l'ont mis... La claque.
    Pourquoi ensuite avoir sombré dans ce gros Hard "bubble gum" ? La question reste posée.
    Et puis ce silence (assourdissant) discographique durant toutes ces dernières années. Quel gâchis pour autant d'égo de talent !

    Quoi qu'il en soit: Commentaire parfait, pour un disque parfait.

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  4. Si il y a un Lp à ne pas manquer dans votre vie qui s'étalonne au bas mot à 85 ans pour les mecs, c'est celui-ci !

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