lundi 10 février 2014

EAGLES - "On The Border"- (1974) par Philou






Back to Los Angeles ....

Comment faire mieux que "Desperado" ?

En l'absence de réponse et pour enfin gouter au succès international, Don Henley, Glenn Frey, Bernie Leadon et Randy Meisner veulent absolument tenter de trouver la formule idéale pour leur prochain album.

Le groupe va choisir de composer des titres qui se rapprochent à la fois de la simplicité du premier album et de l'ambition de "Desperado".
Les EAGLES repartent à Londres début 1974, pour débuter les séances de leur troisième album "On The Border".
L'ambiance n'est pas au beau fixe, tout d'abord des tensions apparaissent entre d'un coté, Glenn Frey et de l'autre, Randy Meisner et Bernie Leadon. De plus, le producteur Glyn Johns pense que les EAGLES sont incapables de faire du vrai rock et veut les confiner uniquement dans un registre de gentilles ballades country/rock.
Après avoir enregistré quelques titres dont ils ne sont pas du tout satisfait, le groupe range ses guitares et rentre à Los Angeles avec uniquement deux chansons de terminées, "The Best Of My Love" et "You Never Cry Like A Lover".
Deux titres laissés pour compte pendant les sessions de "Desperado" et qui s'avéreront être finalement deux superbes ballades merveilleusement chantées par Don Henley, composées en compagnie de Glenn Frey et John David Souther.

De G à D : Don Henley, Glenn Frey, Don Felder, Bernie Leadon & Randy Meisner
Une fois arrivés à Los Angeles, ils engagent un nouveau manager Irving Azoff et se mettent en quête d'un nouveau producteur.
C'est avec Bill Szymczyk, le sorcier de Miami au nom imprononçable, que les EAGLES reprennent la direction des studios Record Plant pour mettre enfin cet album en boite.
Les séances d'enregistrement sont difficiles à boucler, les collaborations extérieures de Jackson Browne et de JD Souther se font rares, ces derniers étant désormais impliqués dans leurs carrières respectives.
Don Henley et Glenn Frey décident alors de faire appel à un nouveau musicien, un 2ème guitariste qui va leur apporter la puissance de feu qui leur fait défaut.

The EAGLES live in San Francisco 1974.

Ce nouveau guitariste, c'est Don Felder et c'est sur "On The Border" que l'on va entendre, pour la première fois le son de sa Gibson. 
Les EAGLES veulent un son plus heavy et en choisissant un guitariste comme Don Felder, ils vont faire le bon choix (à mon avis....).
Contrairement à tout ce que tout le monde pense, c'est Bernie Leadon qui a eu l'idée de l’enrôler et qui déclare : - "Nous lui avions demandé de jouer sur 2 titres de l'album pour les renforcer un peu. Après cela, nous avons décidé de le garder.Je pensais déjà à m’arrêter. Don était un vieil ami à moi et je savais qu'il était bon.Je ne voulais pas détruire le groupe en m'en allant, alors j'ai amené quelqu'un qui faisait l'affaire, de manière à partir quand je le voudrais"-
Après deux parties de guitare magistrale sur les titres survitaminés "Already Gone" et "Good Day In Hell", Don Felder impressionne tellement les autres membres du groupe qu'il devient le cinquième Aigle.

"On The Border" se révèle être un album moins réussit que le précédent, une œuvre de transition, un peu décousue, où le style country/bluegrass de Bernie Leadon essaye de faire bon ménage avec le rock plus viril de Glenn Frey.
Les 2 plus belles chansons de l'album sont pour moi, "Ol'55", une sublime reprise de Tom Waits, sur laquelle on retrouve Al Perkins, un spécialiste de la steel guitare et "Is It True", un titre majestueux, composé et chanté par Randy Meisner, qui nous fait un festival d' harmonies vocales aériennes de toute beauté.

Don Felder va s'imposer petit à petit au détriment de Bernie Leadon qui compose peu pour ce disque. Heureusement, le merveilleux joueur de banjo se rattrape en nous offrant "My Man", une ballade émouvante à la mémoire de son ancien compagnon de route au sein des Flying Burrito Brothers, Gram Parsons.
Tous ces petit tracas vont finalement vites être oubliés avec l'immense succès du 45 tours "Best Of My Love" qui va atteindre le top des charts US. Quand à l'album, qui annonce une orientation plus "grand public", il deviendra rapidement disque de platine et imposera le groupe de part et d'autre de l'Atlantique.






A lire également :   
"Hotel California" (1976) par Philou                            

VIDEOS :

 "Already Gone" Live à la California Jam 1974 (malheureusement Don Felder est absent, il est auprès de sa femme, pour la naissance de son 1er enfant)




"Is It True" (with Randy Meisner on lead vocal)

4 commentaires:

  1. Dernier grand disque des Eagles (Hotel California n'étant à mon avis pas une réussite en totalité), et d'accord avec toi, un excellent choix avec l'arrivée de Felder qui dynamise le groupe et durcit le son . La reprise de Tom Waits est absolument remarquable , supérieure à celle de Ian Matthews sur son très californien "Some days you eat the bear" sorti la même année. "My Man" est un de mes titres préférés sur cet opus, mais de toutes façons tout est bon , et je me souviens avoir quand même été un peu décontenancé lorsqu'en 74 j'ai pose le LP pour la première fois sur ma platine et que le "saphir" a attaqué la dernière plage de la face 1: "On the border"!!!! Il m'a fallu quelques écoutes pour apprécier pleinement ce morceau!

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  2. Tiens on dirait l'arc en ciel de Rainbow...
    Le nom du groupe ne viendrait il pas de ce festival ?
    Aie ! Aie ! Pas la tête !

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  3. à JP : le dernier album de la 1ère période.....avant l'arrivée de ton ami J. W.

    à HRT : Deep Purple était également à l'affiche... ça a peut être inspiré R.Blackmore ????

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    1. Il y avait pas un resto du nom de Rainbow...où Blackmore se rendait... Etc..etc...

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