JOURNEY - "Trial By Fire" - (1996) par Philou

La fin du voyage pour Steve Perry ....

Fondé à San Francisco en 1973 par 2 ex-musiciens de SANTANA, Gregg Rolie (chant/claviers) et Neal Schon (guitare), JOURNEY a fêté ses 40 ans de carrière cette année !!!

Avec le batteur Prairie Prince, le bassiste Ross Valory et le guitariste George Tickner, JOURNEY commence à se produire sur scènes de la Bay Area en ce début des seventies. 

Le groupe signe un contrat d'enregistrement avec Columbia Records et publie un premier album éponyme en 1975.

Un 1er disque qui sera suivi de "Look into the future" (1976) et de  "Next" (1977). Ces 3 premiers albums, véritables brulots de jazz-rock fusion et de rock puissant, ne parviennent pourtant pas à faire décoller la carrière du groupe.
La maison de disques décide alors de recruter un nouveau chanteur et de modifier quelque peu le style musical du groupe.

Steve Perry devient le nouveau frontman de JOURNEY et va consacrer tout son talent pour l'écriture des albums suivants : "Infinity" (1978), "Evolution" (1979), "Departure" (1980), "Dream After Dream" (1980, la B.O. d'un film japonais), "Escape" (1981), "Frontiers" (1983) et "Raised On Radio" (1986). 

JOURNEY inconnu dans nos contrées, est un groupe incontournable aux USA, une véritable institution, le must de ce que l’on appelle honteusement chez nous le "Hard FM ".  Quelque soit l’étiquette, la musique ici parle d'elle même.... au menu, mélodies de très grande classe, refrains accrocheurs, savoir faire sans faille et feeling monstrueux.

Durant sa longue carrière, JOURNEY a plus que rendu hommage à son emblème le Scarabée, symbole du renouveau, de la transformation et de régénération créatrice en Égypte antique.
En effet, 10 ans après "Raised On Radio", le groupe se reforme pour un nouvel opus avec son line- up le plus célèbre.

Une formation qui enregistra les mythiques "Escape" en 1981 et "Frontiers" en 1983, à savoir Neal Schon (guitare), Jonathan Cain (claviers), Ross Valory (basse), Steve Smith et Steve Perry (chant) et qui nous offrent en cette fin d'automne 1996, le 11ème album de JOURNEY intitulé "Trial By Fire".

de G à D : Vallory, Schon, Smith, Cain & Perry

Steve Perry

Il parait que c'est grâce à "Anyway", une ballade que Steve Perry avait écrite pour son 2ème album solo, que le groupe se serait reformé. Un chanson émouvante, remplie de sincérité, dans laquelle le chanteur s'excuse auprès de ses anciens compagnons de route pour les problèmes qu'il leur a fait subir au cours de ces dix dernières années.

Neal Schon

Bon, c'est bien beau tout ça, mais que vaut vraiment ce "Trial By Fire" ?
Et bien, en écoutant attentivement l'album, écoute après écoute et malgré des titres exceptionnels comme "Message Of Love", "Forever In Blue", "If He Should Break Your Heart" et les sublimes ballades "Still She Cries" et "It's Just The Rain" on reste un peu sur sa faim......
La production de Kevin Shirley est superbe, le son d'une grande qualité , Steve Perry est excellent (comme d'hab...), mais l'album est plombé par la "relative" fadeur de ses trop nombreuses ballades, en effet on en compte 7 sur les 15 titres du disque.
Et puis quand on connait le talent de Neal Schon avec ses soli qui semblent jaillir d'un volcan en fusion, il faut vraiment tendre l'oreille pour les entendre (sauf sur "One More", "Castles Burning" et "Can't Tame The Lion").
On en redemande encore, encore plus, mais heureusement JOURNEY, avec cet album, ne renie en rien son glorieux passé et offre à ses fans un rock mélodique classique mais classieux, affranchi de la banalité par le talent monstrueux de ses musiciens.

Juste avant le "Trial By Fire Tour", Steve Perry se blesse à la hanche et les examens médicaux décèlent une dégénérescence osseuse. La tournée est annulée. Steve Perry ne souhaite pas se faire opérer et demande à Neal Schon et au reste de la bande de patienter. 

JOURNEY se séparera  finalement de Steve Perry, son légendaire et irremplaçable chanteur en 1998, en raison des ses récurrents problème de santé. Steve Smith, le batteur quittera également ses compagnons peu après, en déclarant que le groupe, sans Steve Perry ne l'intéressait pas.

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"Can't Tame The Lion".