C’est très pratique les réveillons au cinéma. Une date fixe. Donc un moment précis qui va cristalliser l’action. Tout ce qui se passe avant, ne sert qu’à emmener les personnages vers le réveillon, l’instant T, le dénouement, où les protagonistes s’engueulent pour mieux se réconcilier. Bref, réveillon égale climax dramatique. Mais les réveillons permettent aussi de rythmer une intrigue, si on décide que les personnages se retrouveront tous les ans, à un endroit précis, pour faire le point sur leur vie. Et de vérifier qui vieillit le mieux, qui est toujours célibataire, qui est avec qui, qui osera dire ce qu’il n’ose dire depuis des années… Généralement, concernant les comédies qui observent la famille, les fratries, on choisira plutôt le réveillon de Noël. Comme dans LA BUCHE de Danielle Thompson. Film auquel on est en droit de préférer LA VIE EST BELLE de Franck Capra, où l’on célèbre sous le sapin les vraies valeurs familiales.
Le
cinéma a aussi illustré le Nouvel An, et on a essayé de vous en trouver
quelques exemples. Liste non exhaustive, bien sûr, que chacun complétera.
On
commence évidemment par REVEILLON CHEZ BOB (1984) de Denys Granier-Deferre,
avec Rochefort et Bedos, où ce réveillon est prétexte à une balade dans une
résidence, pour retrouver le bon appartement. Claude Lelouch nous a souhaité LA
BONNE ANNEE en 1973, avec Lino Ventura et Françoise Fabian. Film dont Stanley Kubrick était friand, admiratif de la direction d'acteur. Que n'a-t-il pas choisi Ventura à la place de Ryan O'Neil dans BARRY LYNDON ?! Et y’a pas si longtemps,
c’est Albert Dupontel qui débutait son NEUF MOIS FERME par une scène de
réveillon. On boit, on s’amuse, on flirte, et le lendemain, on ne se souvient plus
de qui vous a… mis enceinte !!
On reste en France avec Cédric Klapisch, et son PEUT ETRE (1999) qui débute aussi par un changement d’année, de siècle et de millénaire, et on y retrouvait Romain Duris, Belmondo, Bacri. Comme dans les réveillons arrosés, on n’en garde pas un souvenir bien précis… On passe à l’an 2000 aussi en Belgique, avec LES CONVOYEURS ATTENDENT (1999) de Benoit Mariage, avec Benoit Poelvoorde.
On reste en France avec Cédric Klapisch, et son PEUT ETRE (1999) qui débute aussi par un changement d’année, de siècle et de millénaire, et on y retrouvait Romain Duris, Belmondo, Bacri. Comme dans les réveillons arrosés, on n’en garde pas un souvenir bien précis… On passe à l’an 2000 aussi en Belgique, avec LES CONVOYEURS ATTENDENT (1999) de Benoit Mariage, avec Benoit Poelvoorde.
A
propos de passage à l’an 2000, un sous-genre en soi, citons le très bon et
apocalyptique STRANGE DAYS (1995) de Kathryn Bigelow. Les américains aiment
bien les réveillons. Ca fédère un réveillon. Ca rassemble. Garry Marshall a même sorti en 2011 un boursouflé HAPPY
NEW YEAR où on croisait aussi bien De Niro, Bon Jovi et Zak Efron !
On réveillonne chez Woody Allen dans TOUT LE MONDE DIT I LOVE YOU (1996), souvenez-vous du ballet avec les Groucho Marx, et le père désespéré qui veut déshériter son fiston qui vote républicain ! Une comédie romantique sans réveillon ne peut pas fonctionner, c’est scientifique. Donc, on fait sauter les bouchons dans NUIT BLANCHE A SEATTLE (1993) de Nora Ephron, avec Tom Hanks et Meg Ryan, dont on retrouve la frimousse adorable dans QUAND HARRY RENCONTRE SALLY, scénarisé par la même Nora Ephron. Et celui qu’on embrasse à minuit, c’est Billy Cristal. On fête la Saint Sylvestre aussi dans FORREST GUMP (1994) de Robert Zemeckis, avec Tom Hanks, qui décidément trinque beaucoup…
On réveillonne chez Woody Allen dans TOUT LE MONDE DIT I LOVE YOU (1996), souvenez-vous du ballet avec les Groucho Marx, et le père désespéré qui veut déshériter son fiston qui vote républicain ! Une comédie romantique sans réveillon ne peut pas fonctionner, c’est scientifique. Donc, on fait sauter les bouchons dans NUIT BLANCHE A SEATTLE (1993) de Nora Ephron, avec Tom Hanks et Meg Ryan, dont on retrouve la frimousse adorable dans QUAND HARRY RENCONTRE SALLY, scénarisé par la même Nora Ephron. Et celui qu’on embrasse à minuit, c’est Billy Cristal. On fête la Saint Sylvestre aussi dans FORREST GUMP (1994) de Robert Zemeckis, avec Tom Hanks, qui décidément trinque beaucoup…
En Angleterre ça marche aussi, avec COMME UN GARCON (2002) comédie avec Hugh Grant,
ou deux classiques du genre, LE JOURNAL DE BRIGET JONES (2001) où le séduisant
Mark Darcy est affublé d’un superbe pull en laine avec une tête de cerf, ou le joli PETER’S FRIENDS (1992) de et avec Kenneth Branagh, dans lequel la petit bande
de potes se réunissent régulièrement. Ici, le rire se teinte de larmes.
Alors,
ça réveillonne aussi dans 7 ANS DE SEDUCTION (2005) une pochade avec l’énervant
Ashton Kutcher, dans IN SEARCH OF A MIDNIGHT KISS (2007) d’Alex Holdridge, où le héros espère ne pas revivre la même année de merde que la précédente, et dans
200 CIGARETTES (1999) où les frères Ben et Casey Affleck trainent leur sale
quotidien à la fiesta, on y croise même Elvis Costello.
Dans BOOGIE NIGHTS (1997) de Paul Thomas Anderson, Mark Walberg vous souhaite de bonnes années 80, toujours aussi bien monté… En Italie, Mario Monicelli nous invite à trinquer dans LARMES DE JOIE (1960) qui se déroule entièrement cette fameuse et dernière nuit de l’année, et réunissait Toto, Ben Gazzara, et Anna Magnani. En Russie aussi on fête la fin de l’année, avec NUIT DE CARNAVAL (1956) réalisé par Eldar Riazanov, gros succès local en attirant 48 millions de spectateurs l'année de sa sortie (Dany Boon, petite bite), Riazanov qui remet le couvert avec L’IRONIE DU SORT (1975) immense succès populaire, qui passe tous les ans à la télé en fin d’année. Leur Grande Vadrouille à eux...
Qui dit nouvel an dit aussi nouvel an chinois (mais pas le 31 décembre) occasion de citer un film souvent oublié, L’ANNEE DU DRAGON (1985) de Michael Cimino avec Mickey Rourke, superbe polar. Moins pétaradant, on peut faire sauter les bouchons sans que cela ne s’entende, chez Ernst Lubitsch, en 1926 avec LES SURPRISES DE LA TSF, film muet tiré d’une pièce de théâtre justement titrée Le Réveillon.
Dans BOOGIE NIGHTS (1997) de Paul Thomas Anderson, Mark Walberg vous souhaite de bonnes années 80, toujours aussi bien monté… En Italie, Mario Monicelli nous invite à trinquer dans LARMES DE JOIE (1960) qui se déroule entièrement cette fameuse et dernière nuit de l’année, et réunissait Toto, Ben Gazzara, et Anna Magnani. En Russie aussi on fête la fin de l’année, avec NUIT DE CARNAVAL (1956) réalisé par Eldar Riazanov, gros succès local en attirant 48 millions de spectateurs l'année de sa sortie (Dany Boon, petite bite), Riazanov qui remet le couvert avec L’IRONIE DU SORT (1975) immense succès populaire, qui passe tous les ans à la télé en fin d’année. Leur Grande Vadrouille à eux...
Qui dit nouvel an dit aussi nouvel an chinois (mais pas le 31 décembre) occasion de citer un film souvent oublié, L’ANNEE DU DRAGON (1985) de Michael Cimino avec Mickey Rourke, superbe polar. Moins pétaradant, on peut faire sauter les bouchons sans que cela ne s’entende, chez Ernst Lubitsch, en 1926 avec LES SURPRISES DE LA TSF, film muet tiré d’une pièce de théâtre justement titrée Le Réveillon.
Et puis parfois, on est tellement fier de son film, qu’on lui donne quarante titres différents. C’est ainsi que BLOODY NEW YEAR, HORROR HOTEL, TIME WARP TERROR, MUTATIONS INSULAIRES ou LES MUTANTS DE LA SAINT-SYLVESTRE sont une seule et même œuvre, série Z sanguinolente réalisée par Norman J. Warren, en 1987.
A tout saigneur, tout honneur... Amis
cinéphiles, on commence par une formidable scène de tête qu'on dévisse, avec effets spéciaux hallucinants, tirée de ce nanar
impayable. Remarquez à 0'28 : dans le second contre-champ sur la fille, elle tourne la tête du type dans le mauvais sens !!! Illusion encore, avec la danse des petits pains de Chaplin, et chorégraphie majestueuse sur les bords de Seine, signé Woody Allen. Et en plan séquence s'il vous plait. Allusion à Chaplin d'ailleurs, avec le flic qui mate la scène depuis le pont. Deux scènes magiques, filmées à 70 ans d’intervalle. Et pour ne pas oublier le petit écran, un réveillon vu par Les Inconnus.
Bonne soirée à tout ceux qui nous ont fait le plaisir de passer nous voir aujourd'hui, à ceux qui passeront demain, à ceux qui sont passés cette année, à ceux qui passeront en 2014...
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