Si l'origine de KANSAS remonte aux débuts des années 70, ce n'est qu'en 1973 suite à la fusion de 2 groupes (White Cover et Saratoga) basés à Topeka (USA), que la formation se stabilise autour de David Hope (basse), Kerry Livgren (guitare), Philip Ehart (batterie), Robert Steinhardt (chant/violon), Richard Williams (guitare) et de Steve Walsh (claviers/chant).
La même année, le producteur Don Kirshner, l'homme à l'oreille d'or, fait signer un contrat au groupe pour enregistrer leur 1er album.
A cette époque, jouer de la musique progressive au fin fond du mid-ouest des États-Unis, dans la ville de Topeka dans l'état du Kansas, on peut assurément affirmer aujourd'hui que ce n'était pas dans l'air du temps.
"Kansas" (1974) |
Pourtant, le 1er album du groupe, tout simplement intitulé "Kansas" sort en mars 1974 et va proposer 8 titres, qui naviguent entre un hard-rock- boogie classique et un rock progressif inventif.
Le violon de Robbie Steinhardt fait des merveilles sur les 2 premiers titres du disque "Can I Tell You" et "Bringing It Back" (une reprise de J.J Cale), mais finalement, on retiendra plus particulièrement sur ce 1er opus, "Lonely Wind", "Aperçu", "Death Of Mother Nature Suite" et surtout, "Journey From Mariobronn", une épopée de près de 8 minutes qui nous propose au menu : virtuosité, talent, complexité et émotion..... la 1ère pierre angulaire du monument KANSAS.
"Song For America" (1975) |
Le disque est dans les bacs en février 1975 et nous propose 6 titres, dont 3 sont de longues pièces de structure progressive. Les autres chansons "Down the Road", "The Devil Game" et le bluesy "Lonely Street" sont beaucoup plus classiques, mais portent la marque typique KANSAS avec claviers échevelés, violon fougueux et chant exceptionnel de Mr Steve Walsh !!!
Le morceau phare de cet album, la pièce maitresse, c'est évidemment "Song For America", une chanson d'une incroyable richesse mélodique, qui vous transporte sans temps morts pendant 10 minutes. Véritable chef d’œuvre composé par Kerry Livgren, elle deviendra un classique incontournable du groupe sur scène.
Au final, cet album inégal, même s'il nous laisse un petit gout d'inachevé, laisse présager de très belles perspectives pour l'avenir.
De G à D : Kerry Livgren, Phil Ehart, Rich Williams, Robby Steinhardt, Steve Walsh & Dave Hope. |
"Masque" (1975) |
"Bon les gars, je voudrais quelque chose qui passe à la radio, une chanson de moins de douze minutes...."
Le single choisi c'est "It Takes a Woman's Love (To Make a Man)" et c'est vraiment pas terrible, le morceau suivant "Two Cents Worth" ne présente guère plus d’intérêt.
Heureusement, avec "Icarus- Borne On The Wing Of Steel", les choses sérieuses commencent. L'interaction entre guitares électriques, orgue, violon et les vocaux harmonieux, nous offre l'une des toutes meilleures compositions de KANSAS. "Child Of Innocence" et "Mysteries And Mayhem" sont également de très belles compos. Quand à "The Pinnacle", une épopée dans le plus pur style KANSAS, où se mélangent les sensibilités classiques de Robbie Steinhardt et de Steve Walsh avec le coté rock de Rich Williams, c'est tout simplement un grand moment de rock progressif.
"Leftoverture" (1975) |
"Leftoverture" est considéré comme la pièce maitresse de KANSAS, leur
disque le plus abouti. En octobre 1976, sort donc cet album encore très écoutable
de nos jours et cité fréquemment en référence par de grandes pointures
actuelles du Prog et du Heavy Prog, comme les membres de Dream Theater pour ne citer qu'eux.
C'est sur cet album qu'on trouve leur premier hit "Carry On Wayward Son".
Le reste de l'album est exceptionnel avec des morceaux comme "The Wall", "Cheyenne Anthem" ou "Magnum Opus" qui alternent les passages basiquement rock mais très efficaces avec des passages plus lents très travaillés, plus progressifs.
Le reste de l'album est exceptionnel avec des morceaux comme "The Wall", "Cheyenne Anthem" ou "Magnum Opus" qui alternent les passages basiquement rock mais très efficaces avec des passages plus lents très travaillés, plus progressifs.
Et puis, quand j'ai eu l'énorme chance d'applaudir Steve Walsh, Robbie Steinhardt, Rich Williams, Phil Ehart & Billy Greer sur scène à Paris en 2003, ils ont joué presque tous les titres de "Leftoverture", ça prouve bien la qualité de cet album, non ???
"Point Of Known Return" (1977) |
L'énorme tube interplanétaire "Dust In The Wind" va propulser l'album vers le multiplatine et KANSAS dans les stades et les arènes devant des milliers de personnes.
L'utilisation généreuse des percussions, des cordes, de l'orgue, des synthés et des guitares fusionnent merveilleusement tous ensemble, pour créer une œuvre sophistiquée, presque surréaliste et extrêmement bien conçue.
Titres incontournables : "Point Of Know Return", "Paradox", "Hopelessly Human", "Dust In The Wind" "Portrait (He Knew)", "Nobody's Home"... et en plus la pochette est magnifique !!!!
KANSAS est alors à son apogée et Don Kirshner ne va pas se priver pour proposer au groupe de sortir un album live, ce sera "Two For The Sow" qui parait en octobre 1978 et qui sera à nouveau disque de platine.
Steve Walsh sur scène, une présence physique impressionnante !!! |
"Monolith" (1979) |
En écoutant "People Of The South Wind", on se dit que c'est un très bon morceau, mais ça ressemble plus à du Doobie Brothers qu'à du bon vieux KANSAS ....
**********FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE**********
(La suite est à lire ici: Kansas story Part II )
"Carry On Wayward Son" Live 1978 au festival "Canada Jam" devant 80 000 spectateurs.
KANSAS !! Quel groupe! Mon premier album "Point of know return", à cause de la pochette au départ et le reste c'est enchainé naturellement, mais pas a cause du hit "Dust in the wind" que je trouvais un peut sirupeux, je préfèrais le morceau titre. Le look de jeune marié de Rich Williams qui avait une ressemblance physique avec Donald "Duck" Dunn le bassiste des "Blues Brothers" et qui maintenant continue avec un bandeau sur l'oeil droit. Un grand groupe qui me fera glisser vers "Dream Theater" (Même si ce dernier est un peut plus hard progressif)
RépondreSupprimerDream Theater sur l'album "Change of season" a fait un meddley avec une reprise "Carry on wayward son" dedans ainsi que du Led Zep, Journey, Genesis, Elton John
RépondreSupprimerLe plus "Hard" des groupes de Rock-Progressif. Grands fans du Yes des débuts, ils ont su forger leur propre style.
RépondreSupprimerDe très grands disques à leur actif : "Leftoverture", "Point of Know Return", "Two for the Show", mais aussi "Freak of Nature" et "Somewhere to Elsewhere".
Paradoxalement, c'est Bobby Steinhardt qui chantait les pièces les plus dures, les plus "rentre-dedans". Une prédisposition due peut-être à la seconde syllabe de son nom ?
eh oui les gars...et c'est ki ki les a vu en direct live dans un toute petite salle ??? c'est moi !!!
RépondreSupprimeret j'ai pu vérifier que Robbie the violoniste chante bien les titres les plus hard du groupe..
En parlant de concert (Lucky Philou !), je conseille chaudement le DVD/CD "There's Know Place Like Home" où l'on peut voir un Kerry Livgren princier (quel solo !) rejoindre le groupe le temps de quelques chansons, ainsi que Steve Morse.
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