Heather une jeune anglaise de
bonne famille disparaît subitement de
l’île de Rhodes, ou plutôt elle s’évapore purement et simplement au cours d’une
excursion avec Harry Barnett, un quinquagénaire
alcoolique et désabusé, gardien de la villa où elle résidait. D’abord
accusé puis disculpé, Harry, anti-héros parfait s’efforce de mener l’enquête.
Mais il n’a rien de l’inspecteur du même nom, et n’a d’autre indices qu’une
série de photos oubliées par Heather qui lui permettent de reconstituer la vie
de la jeune fille dans les mois précédents sa disparition. Un homme politique
ambitieux, un psychanalyste ambigu, une famille riche mais étrangement
distante, une sœur décédée tragiquement, les membres d’un cercle estudiantin
très fermé, autant de personnages complexes qui jalonneront la route de notre enquêteur
amateur.
Plus il avance dans ses recherches, plus le mystère s’épaissit, comme
il se doit dans un bon thriller, même si le rythme est parfois un peu lent et
que le roman souffre de quelques longueurs. Peu importe, on est au départ séduits
par l’idée des photos comme fil rouge de l’histoire, puis agréablement surpris
par la qualité de l’écriture de Robert Goddard et la finesse de l’analyse psychologique, ensuite
captivé par le foisonnement des pistes suivies, et enfin étourdi par les rebondissements finaux. Un pavé un
peu lourd dans le métro, mais que vous ne verrez pas passer sur la plage ou
dans une chaise longue.
2012 (mais déjà publié à la fin
des années 80 sous le titre Les ombres du passé, chez Belfond), Sonatine (+
édition de poche), 606 p.
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