The
Brant Parker Blues Band est un combo originaire de St-Catherine
(Québec), produisant un Blues-rock qui a les propriétés
nécessaires pour survivre au vigoureux hiver Canadien.
Un
combo qui sent bon le blues et dont la patine évoque bon
nombre de productions du label Alligator. Parfois on pense également
aux meilleurs représentants du British-blues, ceux qui ne sont
jamais totalement tombés dans le versant Heavy de la chose -
et c'est tant mieux - en évitant les dérapages
bravaches du manche. On peut aussi y déceler un soupçon
de Sean Costello.
Sans
chercher dans le revival quelconque, il surnage comme un parfum
seventies ; une impression en partie due à la patine
analogique de la production, où toute velléité
de sons clinquants et/ou agressifs n'a pas sa place.
Brant
Parker a ce genre de voix qui se complait à merveille dans le
Blues et la Soul, sans qu'elle ait besoin de se forcer. Le genre de
timbre dont la rugosité semble avoir été
travaillé aux boissons fortes et la clope. Pas vraiment de
coffre, mais bien assez de feeling et de savoir faire pour
revendiquer son appartenance au Blues sans que l'on trouve à y
redire. Une voix qui est faite pour se marier aux sonorités
rugueuses des guitares du présent opus. Quelque part entre
Steve Hill, Bryan Adams et Chris Réa.
The
Brant Parker Blues Band c'est un piano bastringue, un peu en retrait,
une basse sourde et ronde, une slide épaisse et chargée
de sustain, une guitare plus ou moins crunchy (dans le genre Gibson
branchée dans sur ampli Fender, qui crunche dès lors
que l'on se montre un tantinet brutal), une batterie qui a du
vocabulaire, et une voix enfumée.
Si
Brant Parker (guitariste, chanteur, compositeur et producteur) aime
bien se fendre de quelques soli bien sentis, parfois agrémentés
d'une wah-wah cossue, il évite soigneusement tout pathos, tout
bavardages creux et inutile. Souvent il varie les plaisirs en
laissant s'exprimer un saxophone (le slow-blues langoureux de toute
beauté « High Class Woman » et le jazzy
« Just Don't Leave »), ou tout simplement en
modifiant les tonalités et la densité de saturation de
sa gratte.
Juste
trois covers, trois superbes versions, sur un total de douze pièces
: un « Same Old Blues » (composition de Don Nix pour Freddy
King que l'on retrouve sur l'indispensable "Gettin' Ready") qui peut se présenter fièrement devant
l'original, un blues mid-tempo appuyé, « Be Careful
with a Fool » de sa majesté B.B. King, où on a un peu
l'impression de retrouver le Johnny Winter des 70's (en bien moins
virtuose), et un heavy-funky « Leavin' Truk »
(un traditionnel, souvent attribué à Sleepy John Este,
ici réarrangé) .
On peut reprocher qu'il n'y ait pas de temps à autre un peu plus de flamme, de fougue. Néanmoins, cela n'a pas empêcher le groupe de gagner un petit trophée en 2012, dans la catégorie du meilleur groupe de Blues au Niagar Music Award
On peut reprocher qu'il n'y ait pas de temps à autre un peu plus de flamme, de fougue. Néanmoins, cela n'a pas empêcher le groupe de gagner un petit trophée en 2012, dans la catégorie du meilleur groupe de Blues au Niagar Music Award
En
guest, on retrouve Jack de Keyzer (ci-contre), talentueux guitariste canadien
(déjà récompensé d'un Jun Award et sept
fois d'un Maple Blues Awards - trophées canadiens -) et Alan Duffy, bassiste, un vieux loup
qui excelle dans divers styles musicaux.
- River of Broken Dreams - 4:50
- Designated Down Time - 3:28
- Love Her Right - 2:46
- Same Old Blues - 3:41
- Up From The Bottom - 3:33
- High Class Woman - 4:55
- Be Careful With a Fool - 4:18
- Missing Your Love - 4:18
- Leavin' Trunk - 4:28
- Hurricane Woman - 6:49
- Just Don't Leave - 3:58
- One More for the Road - 2:27
,50
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