Cocktail
estival
Breakin' Away pourrait
aisément être considéré comme un pur produit (de qualité) de ces (maudites)
années 80. En effet, et à l'image de sa pochette, cet immense succès d'AL JARREAU est l'un de ces albums qui
pourrait illustrer à merveille l'état d'esprit des Artistes à succès de cette
décennie.
D'abord,
entouré de la fine fleur des musiciens (requins) de studio de l'époque, le
chanteur noir américain publie sans doute son disque le plus frais et
le plus grand public. Et ce, sans nécessairement céder à trop de facilité.
Je dis cela parce que le musicien est loin de jouer sur un seul tableau.
Soul/Jazz/Funk, sur fond d'Easy Listening, Breakin'
Away est de ces opus que l'on savourera d'avantage comme un
cocktail de fruits peu alcoolisé, plutôt les soirs d'été, de préférence bien
accompagné. Pour le lieu, se sera fonction du morceau : Lors d'une
soirée entre amis, au soleil couchant face à la mer, ou plus si affinités.
Bref ! Vous
l'aurez compris, c'est frais, c'est rose de positivité, impeccablement propre,
et ça ne déborde pas d'un millimètre côté partition. Cela n'empêche pourtant
nullement l'ensemble de swinguer et de groover à gogo au son de rythmiques
signés Steve Gadd, Jeff Porcaro, Neil
Steubenhaus et Abraham Laboriel
(père). Excusez donc du peu...
Bien sûr ! La
production du disque ne dupera personne. C'est 80' à fond ! Mais la voix d'Al étant
ce quelle est, c'est à dire fantastique, ajouter aux qualités des compositions
de l'ensemble (restons dans les 80... %), on ne saurait se priver d'un album
comme celui là, qui, je le redis, aura marqué très fortement son époque, grâce
entre autres aux deux incontournables Hits que furent "Roof Garden" et "Breaking Away". Concernant ce dernier, les membres de Toto
reprendront quelques années plus tard la formule rythmique sur un titre de leur
album The Seventh One. Normal ! Le groove unique de Jeff
Porcaro y faisait déjà des étincelles 6 ou 7 ans plus tôt.
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