Là, vraiment, je ne peux que m'incliner bien bas. Tout en respectant le musicien et le compositeur, j'avais fini par me désintéresser de Joe Bonamassa. A part l'exceptionnel « Can't Explain », en collaboration avec Beth Hart (et ils ont remis ça), les albums surproduits de Joe, malgré de bons moments, me lassaient rapidement.
Or
voilà que Joe déboule avec deux skeuds (scuds ?), l'un
à la suite de l'autre. Imparables.
Peu
de temps après le très réussi « A
Evening Acoustic at the Vienna Opera », Joe dévoile
une autre facette de ses talents.
Tal Bergman |
En
intégrant une formation de Funk-Rock jazzy, Joe va en
surprendre plus d'un avec ses cocottes et ses plans jazzy. Pourtant,
il ne faudrait pas oublier que pendant plus de trois ans, Danny
Gatton (1) fut le mentor du jeune Bonamassa, en lui inculquant les
rudiments, voire la maîtrise, de plusieurs genre musicaux (dont
le Jazz et la Country), afin de l'armer au mieux pour affronter une
carrière professionnelle. Et ce, jusqu'au décès de Gatton.
Pas
de musiciens à la p'tite semaine au sein de ce Rock Candy Funk
Party (RCFP pour les intimes), ça joue et groove sévère, toujours
avec une fluidité et une musicalité exemplaires.
La
section rythmique, avec Tal Bergman (qui joue déjà dans
le groupe de Joe) et Mike Melt, est impressionnante (branchez le
caisson de basse !).
Et plus particulièrement Tal qui allie la frappe brutale d'un John Bonham, le swing d'un Gene Kupra et d'un Buddy Miles, la pulsation d'un Stewart Copeland, le groove d'un Michael Shrieve. Voire la virtuosité d'un Ginger Baker. Aucun style de musique ne l'intimide. Son CV est impressionnant. Il est également, occasionnellement producteur (en tant que tel il a participé au grand succès commercial "Great American Songbook" de Rod Stewart), et c'est donc en toute logique qu'il s'est occupé comme un maître de ce "We Want Groove".
Et plus particulièrement Tal qui allie la frappe brutale d'un John Bonham, le swing d'un Gene Kupra et d'un Buddy Miles, la pulsation d'un Stewart Copeland, le groove d'un Michael Shrieve. Voire la virtuosité d'un Ginger Baker. Aucun style de musique ne l'intimide. Son CV est impressionnant. Il est également, occasionnellement producteur (en tant que tel il a participé au grand succès commercial "Great American Songbook" de Rod Stewart), et c'est donc en toute logique qu'il s'est occupé comme un maître de ce "We Want Groove".
Rock
Candy Funk Party, c'est la rencontre entre The Meters et de Jing Chi, Scott Henderson et Sly Stone, John Scofield et Boneshaker, Led Zeppelin et
Prince, Jeff Beck et Herbie Hancock.
La couleur et la calligraphie de la pochette s'inspirent du « We Want Miles », le live de Miles Davis où officie Mike Stern et Marcus Miller. Un hommage, ou une revendication, d'une forme de fusion.
La couleur et la calligraphie de la pochette s'inspirent du « We Want Miles », le live de Miles Davis où officie Mike Stern et Marcus Miller. Un hommage, ou une revendication, d'une forme de fusion.
Pas
de Funk du genre sirupeux, enrobé de nappages nauséeux
et d'arrangements divers ; nous sommes conviés ici à
une jam party de haute voltige, intensément organique et
totalement festive, jouée par des cadors de Los Angeles, reconnus par
leurs pairs : Renato Reno (Prince), Ron DeJesus (Tito Puente, The
Emotions, Plant Funk), Tal Bergam (Bonamassa, Terence Trent D'Arby, Eric Johnson, Loreena McKennitt, Chaka Khan, Joe Zawinul, Rod Stewart, Simple Minds, Billy Idol - et même MC Solaar et LL Cool J -), Mike Merritt
(Johnny Copeland, Shemekia Copeland, Odetta, Levon Helm, Johnnie
Johnson).
Tal et Ron ont déjà collaboré ensemble : En 2007, ils réalisent "Grooove vol.1", disque de Funk-rock jazzy quelque peu éthéré.
Tal et Ron ont déjà collaboré ensemble : En 2007, ils réalisent "Grooove vol.1", disque de Funk-rock jazzy quelque peu éthéré.
"We Want Goove" c'est un
groove imparable habillé de chorus alambiqués, jamais
verbeux, ponctué de riffs venimeux. Des compositions qui ne
tournent pas en rond, semblant en perpétuelle évolution
ou mutation.
C'est fluide et fort d'une belle cohésion.
Non sans réelle surprise, car la formation existe déjà depuis quelques temps, et s'est rodé dans des clubs. Avec Alan Schierbaum aux claviers (que l'on retrouve sur le "An Ascoustic Evening at the Vienna Opera House". et le "Don't Explain" avec Beth Hart), à la place de Reno. Le jeu de Schierbaum ne donne guère l'impression d'être en-deçà de celui de Reno, et en plus il chante (bonne cover de "I'm a Man" de Traffic sur le net) ; alors pourquoi n'est-il pas présent ?
C'est fluide et fort d'une belle cohésion.
Non sans réelle surprise, car la formation existe déjà depuis quelques temps, et s'est rodé dans des clubs. Avec Alan Schierbaum aux claviers (que l'on retrouve sur le "An Ascoustic Evening at the Vienna Opera House". et le "Don't Explain" avec Beth Hart), à la place de Reno. Le jeu de Schierbaum ne donne guère l'impression d'être en-deçà de celui de Reno, et en plus il chante (bonne cover de "I'm a Man" de Traffic sur le net) ; alors pourquoi n'est-il pas présent ?
Faites
chauffer votre ampli, montez le son et ouvrez les fenêtres :
cela permettra d'atténuer la morosité ambiante.
Notons que le remuant "Spastazics" a bien des airs de Robin Trower. Si, si. Et on s'attendrait presque à entendre James Dawear venir pousser la chansonnette.
Et sur "Animal/Work", après le défoulement de Tal sur ses fûts (robuste la batterie) la rythmique prend des allures que Michael Jackson n'aurait pas renié ; mais attention, c'est du cossu.
Notons que le remuant "Spastazics" a bien des airs de Robin Trower. Si, si. Et on s'attendrait presque à entendre James Dawear venir pousser la chansonnette.
Et sur "Animal/Work", après le défoulement de Tal sur ses fûts (robuste la batterie) la rythmique prend des allures que Michael Jackson n'aurait pas renié ; mais attention, c'est du cossu.
Dans ce lot de Rock fusion Jazzy-Funky, deux
titres, « Best Ten on Your Life » (qui débute
comme un chorus de Santana ère 80's) et « New York
Song », se prélassent dans une ambiance lounge ; de la cooltitude
pour ambiance feutrée, voire romantique, lumière
tamisée, un bon vin, seul ou bien accompagné...
Encore
un album instrumental (décidément depuis quelques mois, il en sort de tous les côtés ; si cela continue, il
y a des chanteurs qui vont se retrouver au chômage), toutefois
celui-ci fait partie du cercle fermé où l'absence de
chanteur ne se fait jamais sentir.
Un
disque simple, frais et rafraîchissant où il est évident
qu'il n'y a eu aucun plan marketing, où transpire le plaisir
de jouer dans un respect mutuel (sans conflit d'égo).
Le collectif a fait le choix de ne pas enregistrer une seule chanson. Une démarche plutôt anti-commerciale, alors qu'en concert il ne s'en prive pas. Toutefois, Joe Bonamassa s'empare du micro seulement sur des reprises, et non sur du matériel original. A noter que pour ses covers RCFP semble puiser principalement dans un répertoire Blues / Blues-Rock, dont les improvisations se parent de couleurs jazzy.
En bonus un DVD présentant le "Making Of" (bouah...), des extraits du travail en studio (épisode 1 & 2), et le clip. Rien de transcendant.
(1) Danny Gatton, né le 4 septembre 1945 à Washington DC, et décédé le 4 octobre 1994 à Newburg (Maryland) à 49 ans. D'un état dépressif depuis quelques années, il aurait mit fin à ses jours. Tout comme Roy Buchanan, il était considéré comme un maître de la guitare. Et également comme Roy, sa guitare de prédilection était la Telecaster. Il excellait en Country, Jazz et Rockabilly, et il abordait aussi le Blues avec maestria.
Aujourd'hui encore, il est cité parmi les meilleurs guitaristes.
Le collectif a fait le choix de ne pas enregistrer une seule chanson. Une démarche plutôt anti-commerciale, alors qu'en concert il ne s'en prive pas. Toutefois, Joe Bonamassa s'empare du micro seulement sur des reprises, et non sur du matériel original. A noter que pour ses covers RCFP semble puiser principalement dans un répertoire Blues / Blues-Rock, dont les improvisations se parent de couleurs jazzy.
En bonus un DVD présentant le "Making Of" (bouah...), des extraits du travail en studio (épisode 1 & 2), et le clip. Rien de transcendant.
(1) Danny Gatton, né le 4 septembre 1945 à Washington DC, et décédé le 4 octobre 1994 à Newburg (Maryland) à 49 ans. D'un état dépressif depuis quelques années, il aurait mit fin à ses jours. Tout comme Roy Buchanan, il était considéré comme un maître de la guitare. Et également comme Roy, sa guitare de prédilection était la Telecaster. Il excellait en Country, Jazz et Rockabilly, et il abordait aussi le Blues avec maestria.
Aujourd'hui encore, il est cité parmi les meilleurs guitaristes.
Joe Bonamassa squatte les pages du Déblocnot' (voir les articles suivants) :
Joe Bonamassa "An Acoustic Evening at the Vienna Opera House" (2013)
Joe Bonamassa & Beth Hart "See Saw" (2013)
Joe Bonamassa "Dust Bowl" (2011)
Joe Bonamassa & Beth Hart "Don't Explain (2011)
Black Country Communion (2010)
Article initialement paru dans la revue BCR
Un album qui groove grave ! Joe Bonamassa s'aventure dans des contrées jazz funky comme l'a fait Robben Ford avec Jing Chi, deux guitaristes hors pair qui ose tout ! c'est génial quand même !
RépondreSupprimerMince la grosse faute "qui osent tout ..."
SupprimerAlors ça .. Ça me plait gravement !!
RépondreSupprimerJ'ai écouté une première fois vite fait le jour J0 sur Deezer, ça m'a plu moyen.
RépondreSupprimerJ'ai réécouté le matin du jour J+1, j'ai adoré et commandé.....
Toujours se méfier des premières impressions et des écoutes distraites
On va finir par réussir à le dévergonder le m'sieur Claude.
RépondreSupprimerIl y a bien longtemps que je n'avais plus eu de nouvelle de ce super batteur. Et quand ça groove comme ça, je sais ce qu'il me reste à faire. Je prends !
RépondreSupprimerVince