Pas vraiment un débutant ce Zac Harmon même s'il est moins connu dans nos contrées que certains de ses
petits camarades bluesmen et n'en est
qu'à son 5ème album. Né dans le berceau du blues à Jackson,
Mississippi, il aura l'occasion de côtoyer
de grands noms comme BB ou Freddie King, ou encore Little Milton et
adolescent d'accompagner à la guitare
Sam Myers, Dorothy Moore ou ZZ Hill. Début des années 80, il émigre à
Los Angeles et se fera connaître comme producteur, musicien de studio et
compositeur de musiques pour le ciné, la télé et la pub, et ce n'est qu'en 2002
qu'il sort un premier album sous son nom. Il cite pour influences les 3 King,
Muddy, le Wolf, John Lee Hooker, mais aussi Zappa ou Hendrix.
Il signe ici tous les
titres et, multi instrumentiste, tâte en plus de sa guitare de la basse, des claviers et de la batterie à
l'occasion, même si son band régulier
est composé de Corey Lacy ( claviers) , Cedric Goodman (drums) et
Butthel (basse).
Je ressors de l'écoute de ce nouvel album un peu partagé, en effet si certains titres m'ont carrément emballé, d'autres ont calmé mon enthousiasme… Pourtant des très bons moments il y en a notamment les 3 premiers titres "Miss american girl", blues imparable à la Robert Cray avec cette belle guitare pure et celle voix très soul, "Blue pill thrill" que n'auraient pas renié Albert King ou Luther Allison puis "Running with the devil" sur la lutte du bluesman entre la musique du diable et le Lord, toujours du blues bien rythmé avec une production fignolée et efficace.
Je ressors de l'écoute de ce nouvel album un peu partagé, en effet si certains titres m'ont carrément emballé, d'autres ont calmé mon enthousiasme… Pourtant des très bons moments il y en a notamment les 3 premiers titres "Miss american girl", blues imparable à la Robert Cray avec cette belle guitare pure et celle voix très soul, "Blue pill thrill" que n'auraient pas renié Albert King ou Luther Allison puis "Running with the devil" sur la lutte du bluesman entre la musique du diable et le Lord, toujours du blues bien rythmé avec une production fignolée et efficace.
son site :zacharmon.com |
Mais les choses vont se gâter avec
"Grandma'prayer" , entre soul et pop, trop lisse à mes oreilles, dans
le genre de ce que fait Seal, un peu trop commercial, et il y aura 4 autres
plages de ce style. Attention c'est bien joué, le chant et la guitare sont
intéressants, mais ce n'est pas trop ma cup of tea. Dommage car il y aura aussi de bons titres bluesy comme "Drowning in Hollywood"
, l'autobiographique "Country boy" et surtout "The Healer" qui contient
dans les paroles le titre de l'album "Music is medecine", le sommet
de l'album, teinté funk/soul et évoquant
parfois Santana ou Earth Wind and Fire.
Alors bouteille à moitié vide ou à moitié pleine, pour moi le meilleur l'emporte sur le moyen;
ce qui est certain c'est que Zac est un
sacré guitariste doublé d'un bon chanteur, dommage qu'il se disperse trop dans ces touches funky, reggae, pop, soul… Sans
doute est ce pour toucher un public plus large, c'est tout le mal qu'on peut
lui souhaiter..
article paru dans le No31 de BCR la revue
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire