lundi 11 février 2013

YES -"The Yesstory" - (Part Two .1977/1987) par Progressifilou







"Going For The One" (22/07/1977)
Le retour de Rick Wakeman est annoncé pour l'enregistrement du nouvel album de YES "Going For The One". Nous sommes en 1977 et il ne fait pas bon trainer avec un disque de rock progressif sous le bras.... La révolution Punk est en marche et tous les dinosaures du Rock sont sérieusement déstabilisées, quand à la scène Prog, elle va carrément être décimée !!! YES, dans sa formation légendaire (Anderson, Howe, Wakeman, Squire, White) on aurait préféré Bruford, mais bon, va sensiblement simplifier sa musique tout en préservant la qualité. Le groupe nous propose 5 morceaux, dont 1 seulement dépasse les 15 mns. "Going for the One" est finalement un excellent album qui voit l'alternance de chansons rapides et de moments plus intimes.
Ce disque largement sous estimé, est en tout cas, la dernière véritable œuvre progressive du groupe et si vous n'êtes pas convaincu, l'écoute de cette merveilleuse chanson "Awaken" devrait suffire à vous faire changer d'avis...


"Tormato" (02/09/1978)
La fin des années 70 et le début des années 80 est difficile pour YES. 
Après une tournée mondiale, de juillet à décembre 1977, le groupe reprend la direction des studios pour enregistrer leur 9ème album "Tormato".
La pochette est particulièrement laide et comme celle de l'album précédent, elle n'est pas signée Roger Dean.  L'album quand à lui, il a la réputation d'être le plus mauvais album de YES et il est un peu comme "And Then There Were Three" de Genesis, un album qui annonce la fin d'une époque.
Bon, c'est sur, Il ne souffle pas le génie que l'on retrouvait sur "Close To The Edge" ou sur "Going For The One", mais le disque, avec ses morceaux plus courts et plus directs, contient quelques moments assez magiques comme "Future Times/Rejoice", "Release Release", "Madrigal" et  "On The Silent Wings Of Freedom".
A redécouvrir donc.... 
de G à D : Squire, Wakeman, White, Anderson & Howe.

Le groupe part en tournée dans le monde entier à l'automne 1978 jusqu'au printemps 79, avec l'idée originale de la célèbre tournante de Chris Squire qui restera immortalisée dans la vidéo "Live in Philadelphia 79".
A la fin de la tournée, le groupe semble à bout de souffle. Le groupe se prépare pour entrer en studio fin 1979 pour l'enregistrement du nouvel album, mais il y a quelque chose qui ne fonctionne plus. En mars 1980, le groupe est incapable de travailler ensemble, Rick Wakeman et Jon Anderson décident de quitter YES.

Pour remplacer Anderson et Wakeman, le groupe recrute deux ex-Buggles (les auteurs de l'incontournable tube interplanétaire"Video Killed The Radio Star"). Le 22 aout 1980, les fans sont consternés en découvrant le dos de la pochette de "Drama" !!!! Trevor Horn prend la place de Jon Anderson derrière le micro et Geoff Downes remplace Rick Wakeman aux claviers.  
"Drama" (22/08/1980)

L'arrivée de ces 2 musiciens va considérablement moderniser le son du groupe, mais les fans de YES (qui ne sont même pas rassurés par la belle pochette de Roger Dean), ne suivent pas vraiment ce nouveau YES sur le terrain de leurs nouvelles aventures musicales.
Trevor Horn fait son maximum pour chanter comme Jon Anderson mais, même s'il s'en sort plutôt bien, il a du mal à égaler les exceptionnelles prouesse vocales de son prédécesseur. Steve Howe et Geoff Downes évitent d'épater la galerie en privilégiant la dynamique de groupe. Le résultat est direct, plus hard ("Machine Messiah"), plus concis, avec des chansons relativement courtes, qui essayent tant bien que mal, de maintenir YES sur le devant de la scène musicale (N°2 en Angleterre).


YES, n'est plus, en ce début des année 80, qu'un ex-groupe phare du rock progressif en bout de course. 
La tournée mondiale qui a suivi la sortie de "Drama" n'a pas vraiment convaincu le public, sauf aux USA où ils ont battu des records d'affluence, avec 16 concerts à guichets fermés au Madison Square Garden.
La maison de disques en profite pour publier un double album live "Yesshows", histoire de faire patienter un peu les fans. Pendant ce temps là, Chris Squire et Alan White sentant la fin du groupe, essaye de monter un nouveau projet en compagnie de Jimmy Page, XYZ, qui capote rapidement. De leur coté, Howe et Downes quittent YES et s'allient à John Wetton et à Carl Palmer pour former le super-groupe Asia.
Alors que tout le monde pense que YES n'existe plus, le groupe va faire un come back inattendu...

"90125"  (1983)

Avec le multi-instrumentiste sud-africain Trevor Rabin, compositeur de génie et guitariste talentueux, Chris Squire, Alan White et Tony Kaye (le 1er clavier de Yes) montent un nouveau projet baptisé Cinema. Mais il manque un chanteur pour compléter le line-up, pas rancunier pour deux sous, Jon Anderson rejoint bientôt la fine équipe.
Trevor Rabin a bien senti dans quelle direction souffle le vent du succès et comprend immédiatement que le dinosaure prog des seventies n’a plus vraiment son mot à dire à l’ère des clips qui passent en boucle sur MTV.
Avec Trevor Horn (pas rancunier non plus) comme producteur, Rabin va concocter un son ouvertement conquérant, calibré pour les ondes FM et s'adapte parfaitement à la nouvelle decennie. L'album "90125" sera même le plus grand succès du groupe, notamment grâce au méga-tube "Owner Of A Lonely Heart" et son riff immédiatement reconnaissable. 
Malgré, un changement radical de style et une nouvelle approche musicale, le cœur et l'âme de YES demeure fermement intacte sur cet album unique, n'en déplaise à tous les pisse-froid qui ont vomi à l'époque sur ce disque....


Yes Live 1984 : Tony Kaye, Trevor Rabin, Chris Squire, Jon Anderson & Alan White.

 On ne change pas une équipe qui gagne.... C'est certainement ce que pensent tous les musiciens de YES pour préparer l'enregistrement de leur nouvel album "Big Generator".
"Big Generator" (28/09/1987)
Le disque sort en septembre 1987 et ressemble fortement à son prédécesseur. Pourtant, au bout de 2 ou 3 écoutes, on se rend bien compte que ce "Big Generator" n'arrive pas au niveau du très réussi "90125". Le groupe semble vivre sur les lauriers récoltés avec l'album précédent et se contente de répéter la formule magique, mais avec l'innovation et l'inspiration en moins.
Les critiques ne manquent pas de tirer une nouvelle fois à boulets rouges sur le groupe, les accusant d'avoir trop de succès auprès du grand public.
Pour ma part, c'est à partir de "Big Generator" que j'ai lâché l'affaire et certainement que cet album mérite plus que le peu d'intérêt que je lui ai porté à l'époque.
Ce qui est sûr, c'est qu'il ne rencontrera pas le succès attendu et qu'à partir de, le groupe va connaitre une période assez trouble....




*********** FIN DE LA DEUXIEME PARTIE *********** 
 A LIRE ÉGALEMENT :  YES yesstory (part-one) 1968/1976
                                YES yesstory (part-three) 1988/1998 
                                YES yesstory (part four) 1999/2013 


 "Wonderous Stories" de l'album GOING FOR THE ONE



"It Can Happen" de l'album 90125 (live 1984)

8 commentaires:

  1. pat slade11/2/13 09:33

    J'ai bien aimé "Big Generator" le premier titre "Rhythm of love" est loin d'être mauvais. Juste après "90125" le live "9012 live: The solos" est un bon live à écouter.

    RépondreSupprimer
  2. Et dire que 90125 a maintenant 30 ans ! Pour moi, il est toujours aussi brillant. "Big Generator" n'est pas dégueulasse non plus. La seule chose avec laquelle j'ai toujours été un peu fâché avec ce dernier vient de sa production. Trop compact selon moi.

    Deux albums que j'aime encore écouter assez souvent finalement. N'en déplaise au puristes.

    Vincent.

    RépondreSupprimer
  3. Scéniquement par contre... On n'est assez proche du ridicule non ?
    Il y a des groupes comme ça qu'il vaut mieux ne savourer que sur disque.

    Vincent

    RépondreSupprimer
  4. Actuellement, il y a des groupes qui sont bien plus ridicules !!!!

    RépondreSupprimer
  5. On veut des noms Philou !!!

    RépondreSupprimer
  6. bonjour , perso j adore tormato et les tomates en general, le ketchup en particulier...j ai une question au sujet de la pochette de tormato : de quel pays sont les tomates écrasées sur la pochette ?et la pochette de drama c est une vraie photo ? merci d avance pour vos résponses

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Après renseignement auprès de Rodrigue Pitton de Tournefort arrière, arrière, arrière petit fils de Joseph Pitton de Tournefort, le célèbre botanique français et après avoir lu son ouvrage "Institutiones rei herbariae", il semblerait que les tomates sur la pochette de l'album soient des "Lycopersicon Pennellii", très sucrée, utilisées notamment pour le vrai ketch-up.
      La pochette, quand elle, a été dessiné par Roger Dean, un artiste anglais, bien connu pour les pochettes qu'il a conçu pour YES et ASIA....non, non, ce n'est pas le père de James !!!!

      Supprimer