On l'avait laissé il y a 2 ans et il faisait "Tout son
possible" (titre de son précédent album, chronique ici). Revoilà Miguel M notre bluesman du Sud Ouest et apparemment il
se sent vraiment bien ; "So fine", c'est le titre de ce nouvel opus, le 6eme
dans lequel il est toujours épaulé de ses fidèles, Ludovic Timotéo à la basse,
Olivier Pelfigues derrière les fûts,
et Damien Cornelis (aussi Nina Attal, Blues Power Band entre autres) aux claviers, celui-ci
qui a rameuté son frangin Jérôme (Natural blues) au sax ; notons aussi la présence d'une section
de 3 choristes.
Une fois n'est pas coutume je commencerai par ma conclusion, à savoir que Miguel nous a pondu
là un superbe album de soul, du vrai miel pour les esgourdes de tout amateur de
cette musique, et au-delà ; en 12 titres, en anglais cette fois, dont 7
reprises, parfois inattendues, mais on y reviendra.
D'entrée "So fine" annonce la couleur, une soul
bluesy élégante, pas loin de certaines pièces d'un Robert Cray, portée par
cette voix de velours, une des plus belles de la scène hexagonale et qui n'a
rien à envier à pas mal de chanteurs anglo-saxons. Restons avec les nouvelles
compositions avec "My daughter" et "Oma" (en espagnol)
dédicacées respectivement à sa fille et à sa mère, très prenantes et qui
montrent une sensibilité à fleur de peau. "La musique est un cri qui vient
de l'intérieur" chantait joliment Lavilliers et je ne peux m'empêcher de
penser à cette citation en écoutant ces titres. "Tell me why" et
"I want to tell you" sont également de belles pièces de soul
classieuse finement ciselées, la seconde très enlevée me rappelle le Joe
Cocker époque Mad Dog & Englishmen, plus une touche funky, y'a pire comme
référence…
merci à Yann Charles pour la photo, retrouvez plein de photos de concerts sur son site: http://captured-live.fr/
Mais venons en aux reprises car il y a du lourd au menu : "You shook me" de Willie Dixon, traité non pas à la Led Zep mais funky, "Bad condition" de Lucky Peterson (déjà reprise sur son album "A new day"), un blues où le toucher de guitare subtil de Miguel s'exprime pleinement, une ballade de Mighty Sam McClain ("Where you been so long") et à suivre, comme notre ami n'a peur de rien, il va se confronter à la file à James Brown, aux Stones, à Lennon et à Sly et sa petite famille Stone, faut oser !
Mais venons en aux reprises car il y a du lourd au menu : "You shook me" de Willie Dixon, traité non pas à la Led Zep mais funky, "Bad condition" de Lucky Peterson (déjà reprise sur son album "A new day"), un blues où le toucher de guitare subtil de Miguel s'exprime pleinement, une ballade de Mighty Sam McClain ("Where you been so long") et à suivre, comme notre ami n'a peur de rien, il va se confronter à la file à James Brown, aux Stones, à Lennon et à Sly et sa petite famille Stone, faut oser !
"I'll go crazy "de Mister JB d'abord, un
rythm'n'blues torride ou encore une fois la filiation avec Joe Cocker s'impose
à mes oreilles, puis vient le "Paint it back" des Glimmer Twins (Jagger/
Richards), le sommet de l'album pour
moi. Je ne suis pas fan des reprises notes pour notes de l'original qui
n'apportent finalement rien, mais rien de cela ici, Miguel et son groupe se
l'approprient totalement et la joue à leur sauce,
les chœurs, le sax, le solo de guitare, les arrangements, tout contribue
à en faire une tuerie. Tiens je me le
remets pour le plaisir.
On termine avec un "Imagine" bien funky du
scarabée à petites lunettes cerclées (Lennnon...) et "If you want me to stay" de Sly en
folk acoustique.
Bon, voila, j'ai déjà dit tout le bien que je pensais de
Miguel M et de ce disque, donc je ne vais pas en rajouter une couche, où on va
m'accuser d'être complaisant après… En tous cas un beau moment de soul made in
France, qui se porte bien finalement (voir aussi les nantais de Malted Milk ),
servie par un musicien attachant et talentueux.
Ca sonne pas de doute
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