Malgré une réputation auprès des connaisseurs d'être un des meilleurs harmonicistes européen, Paul Lamb demeure relativement méconnu des amateurs de blues, et je ne parle même pas du "grand" public. Pourtant ce garçon joue incontestablement dans la catégorie des virtuoses ricains leaders de bands , comme James Harman, Rod Piazza, Kim Wilson, Jerry Portnoy ou le regretté William Clarke. A 57 ans, avec ses King Snakes, il en est à 14 albums au compteur et une armoire pleine de distinctions (meilleur harmoniciste anglais je ne sais combien de fois) et encore mieux a eu l'occasion de partager la scène avec Sonny Terry (son mentor, rencontré à 15 ans), Buddy Guy, Junior Wells mais aussi avec des rockeurs comme les Who, Rod Stewart ou Mark Knopfler.
Cet album a été capturé live au Carlisle Blues Festival
2011 et autour de Paul Lamb au chant et à l'harmo on trouve son fils Ryan Lamb à la lead guitare, un grand fan
du style West side et de Magic Sam, et Chad Strentz, guitare et chant, lui plus
marqué early rock'n'roll et la section rythmique est composée de Mike Thorne (drums) et Rod Demick (bass), un
band soudé "on the road" qui offre une
belle cohésion et une belle assise à son leader qui va nous offrir un récital
d'harmo.
photos ©Paul Lamb@the King Snakes (site ) |
C'est une double reprise pour démarrer ce concert, avec
"I got a woman" de Ray Charles, en duo entre Lamb et son guitariste Mike Strentz
, à la Sonny Terry/ Brownie McGhee, enchaîné avec le "Folsom Prison" de Johnny
Cash avec tout le groupe qui s'est joint. D'autres reprises seront au programme
comme "Ya ya blues " de Lee Dorsey et
"Midnight special" de Leadbelly, prétextes à de beaux tours de force à l'harmo,
le classique "Ida Mae" (R. Sykes) , un
autre Ray Charles, "Black Jack", et 2 instrumentaux "Easy" de Walter Horton et
le "Summertime" de Gerschwin. Les autres titres sont de nouvelles compos telles le boogie à la Canned Heat "Come to
the conclusion", les jump blues West Coast "Let me in", "Mind games" , "the
games people play" ou la chanson d'actualité "Depressing recession". Hé oui
c'est la crise, mais nul doute que voila le genre de galette à redonner le
sourire..
(article paru initialement dans la revue BCR N°30)
(article paru initialement dans la revue BCR N°30)
on se fait un petit concert pour finir:
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