JIMI JAMISON -" Never Too Late" - ( 2012) par Vincent le Chaméléon

Top Jimi

Evidemment que, lancé comme ça, le nom de JIMI JAMISON ne doit pas dire grand-chose à la plupart d'entre vous. Toutefois, pour ceux dont l'âge oscille entre 35 et 45 ans (voir plus), il est des souvenirs liés aux années 80 qui ont du mal à s'estomper (et qui ne disparaissent d'ailleurs pas... mais alors pas du tout !).

Pour ce qui nous concerne, ces références sont assez souvent liés aux souvenirs d'une chanson, d'un morceau (son refrain, le look des musiciens, sa pochette de disque, son clip, ...) ou à celui d'un film (son sujet, l'une de ses scènes, un acteur, une actriiiice, une réplique, ...). Mais il arrive aussi que les 2 se conjuguent, et que nous ne sachions plus associer l'un sans évoquer l'autre.

Tenez, justement ! Rappelez-vous ce film, "L'œil du tigre"... Mé siiiiiiiii !!!!!! Sylvester Stallone, Rocky, le "Maousse" boxeur noir Mister T...

Voilà que ça vous reviens. Aaah ! Et ce sacré morceau, "Eye of the Tiger", sa rythmique guitare en introduction façon "coups de poing": Bam ! Bam bam bam ! Bam bam bam ! Bam bam baaaam !!!

Bien ! Cette fois je crois que vous y êtes. Ben oui c'est bien ça ! Le groupe s'appelait Survivor. Et bien figurez-vous que JIMI JAMISON, si il n'est pas (et aussi étonnant que cela soit !) celui qui interpréta ce "Tube" planétaire, JIMI en a bel et bien été le chanteur en intégrant les rangs du combo quelques années plus tard.

Ce qui est d'autant plus trompeur à l'écoute du disque, c'est que sa voix est absolument identique à celle de son prédécesseur. A un point que s'en est réellement bluffant. Never too Late ne tardera pas d'ailleurs à vous en apporter la preuve dès que retentiront les premières mesures de "Everybody's got a Broken Heart". Je suis absolument certain que toute personne, n'ayant pas accordé plus d'intérêt que ça à la carrière de Survivor, se serait fait avoir, comme ce fut mon cas ici même.

JIMI qui es-tu ? (Une certaine idée de l'Amérique)

Je dois de suite faire observer qu'il s'agit là pour moi du tout premier album que je me procure du chanteur (mais vous l'aviez sans doute déjà compris). Un vrai coup d'essai donc...

L'illustration de la pochette est une première clé pour savoir de quoi sont faites les inspirations du chanteur tout au long de ces 11 titres. L'aigle, NY et sa statue de la liberté en fond, les célébrissimes portraits des anciens Présidents des états unis (sur le Mont Rushmore) sur le côté droit. Bref JIMI JAMISON est américain et il aime beaucoup sa patrie... Celle-là en tout cas : Grande, majestueuse, belle et fière. Et dans la musique de JIMI il faut bien admettre qu'il y quand même pas mal de ça. De la fierté avant tout, tandis que l'ensemble s'articule autour des habituels thèmes que sont : l'amour (perdu ou retrouvé), la fratrie, le courage, bref ! Tout ce dont raffole The American Families. Mais après tout... 

Côté musique, si celle que continue de pratiquer JIMI ne risque plus de figurer de nouveau au générique de je ne sais quel nouveau Block Buster, son Rock estampillé AOR (pour Adult Oriented Rock) a franchement bon goût. Sachant que sa très belle voix n'a en rien subi les affres du temps (l'homme a tout de même atteint les déjà 60 ans...), le chanteur offre ici à ses fans de quoi les satisfaire en tous points.

In the eyes of the Eagle

Aidé par un papier des plus dithyrambiques à propos de contenu du disque, je dois admettre qu'après une dizaine d'écoutes (à ce jour), je suis quand même un poil moins extatique que le journaliste en question. En même temps, pourquoi faudrait-il qu'à chaque nouvelle acquisition d'un disque, l'auditeur et le mélomane que je suis soit en recherche systématique de la "méga-surprise" ?

Ce genre de Rock mélodique n'est évidemment en rien révolutionnaire, Mais JIMI JAMISON connaît si bien son affaire qu'il faudrait être d'une totale mauvaise foi pour ne pas admettre que Never too Late est un disque d'une sincérité et d'une solidité à toutes épreuves.

Super bien écrit, super bien composé, super bien interprété par tous, JIMI prouve qu'il a du métier en ne commettant jamais le moindre écart de conduite durant les quelques 45 minutes que dure son disque.

- Une voix merveilleusement posée et qui a de la personnalité.

- Des refrains qui tapent à chaque fois dans le mille.

- Des textes qui font mouche.

- Des guitares bien présentes sans être trop bavardes (quelques solos en sus auraient d'ailleurs été les bienvenues).

- Quelques Claviers (Hammond surtout) placés à bon escient (surtout en intro quand même).

- Une basse bien ronde et une batterie rigoureuse.

- Le tout étant porté par une production absolument parfaite.

Bref vous l'aurez compris, voilà ce qu'on a coutume d'appeler du vrai travail de Pro, et que les amateurs d'un Journey, d'un Toto (plutôt millésimé 80'), de Survivor évidemment, ou du plus méconnu Giant, devraient apprécier comme il se doit et à sa juste valeur. Car franchement, dans sa catégorie, Never too Late est sans bavures.

J'ajoute que, si d'aventure cet album vous plaisait, le chanteur a déjà publié d'autres albums sous son nom. Son précédent album, Crossroads Moment, paru en 2008, et écrit en étroite collaboration avec son ami de Survivor Jim Peterik, avait déjà eu de très bons échos à sa sortie. En 2011, JIMI aura aussi publié un album en compagnie d'un autre célèbre chanteur (Bobby Kimball - Toto), un album hélas victime d'une certaine indifférence.

PS: Gaffe en voiture quand même ! Voilà le genre de musique Rock qui tendrait à nous faire appuyer sur la pédale d'accélérateur instantanément... Vous êtes prévenus.

Vidéos

Clip: "Never too Late"