Kenneth Cook était un drôle de
bonhomme. Un journaliste et écrivain australien un peu barré, également scénariste
et réalisateur, grand amateur d’autodérision, de bière et de bonne chère, aux
engagements personnels étonnants puisqu’il a créé un parti politique mais aussi
la première ferme de papillons.
Né en 1927, il a publié son premier roman à 32 ans, CINQ MATINS DE TROP. Adapté au cinéma en 1971 sous le titre OUTBACK, ce livre est devenu un classique australien. Kenneth Cook est mort en 1987 d’une crise cardiaque et c’est une vingtaine d’années après sa disparition que les éditions Autrement ont commencé à publier ses œuvres en France. Parmi celles-ci, des romans, mais aussi trois recueils de nouvelles sur le bush et sa faune (la faune animale, mais aussi humaine, avec des spécimens tout aussi surprenants dans les deux cas) : LE KOALA TUEUR ET AUTRES HISTOIRES DU BUSH, la vengeance du wombat et autres histoires du bush, l’ivresse du kangourou et autres histoires du bush.
Né en 1927, il a publié son premier roman à 32 ans, CINQ MATINS DE TROP. Adapté au cinéma en 1971 sous le titre OUTBACK, ce livre est devenu un classique australien. Kenneth Cook est mort en 1987 d’une crise cardiaque et c’est une vingtaine d’années après sa disparition que les éditions Autrement ont commencé à publier ses œuvres en France. Parmi celles-ci, des romans, mais aussi trois recueils de nouvelles sur le bush et sa faune (la faune animale, mais aussi humaine, avec des spécimens tout aussi surprenants dans les deux cas) : LE KOALA TUEUR ET AUTRES HISTOIRES DU BUSH, la vengeance du wombat et autres histoires du bush, l’ivresse du kangourou et autres histoires du bush.
Je n’ai pas lu les deux
suivants, mais le premier de ces 3 livres (les deux autres étant semble-t-il
dans la même veine) est à lui tout seul un catalogue d’animaux exotiques aux
mœurs tous plus bizarres les uns que les autres : des crocodiles à la
libido tellement exacerbées que DSK passerait pour un enfant de cœur, un chameau
roublard à l’haleine de chacal, un chat psychopathe qui se prend pour un chien,
des koalas agressifs, un éléphant constipé, et des serpents venimeux mais congelés
(liste non exhaustive). A cela s’ajoute quelques humains particulièrement
déjantés
Vous rêvez de traverser
l’Australie et d’aller à la rencontre de ses animaux exotiques ? Ce livre
est fait pour vous. Pas sûr en revanche que votre envie survive à cette
lecture. Ou peut-être que si, justement. En tout cas, le dépaysement est
garanti, et on a vraiment l’impression de plonger dans une Australie sauvage et
insolite. Kenneth Cook affirmait que toutes ces aventures étaient véridiques.
Aussi incroyables qu’elles puissent paraître, il n’a jamais voulu en démordre.
Peu importe parce qu’il a un tel talent de conteur qu’il rend possible les
histoires les plus inimaginables et tisse une vraie anecdote d’un petit rien. Il
sait aussi prendre nos préjugés à revers que ce soit au sujet de la douceur des
koalas ou de la naïveté des autochtones.
Vous vous en doutez, on est
loin de la thèse de socio-anthropologie des réseaux autochtones de l’Australie
occidentale. Là, c’est l’humour et la légèreté qui dominent. Et en matière
d’humour, Kenneth Cook sait y faire. Un petit coup d’autodérision par-ci (parce
que s’il se met en scène dans ces différentes petites histoires, il n’y est
jamais à son avantage, aventurier du dimanche, trouillard et encombré d’un
surpoids conséquent), un zeste d’absurde par-là, parfois même un chouia de
scatologie, il manie une large palette de l’humour. Et ça marche, puisqu’on se surprend
à pouffer tout seul devant son bouquin.
Les nouvelles contenues dans LE
KOALA TUEUR ET AUTRES HISTOIRES DU BUSH sont
très courtes, donc faciles à lire pour se vider la tête, même avec peu de temps
devant soi. Elles ne tiennent pas en haleine comme un roman et ne sont sans
doute pas inoubliables, mais elles évitent néanmoins certains des défauts
habituels à ce genre. Cette fois, il y a un lien thématique entre les différentes
nouvelles qui, en plus, se valent à peu près tous en qualité. Si ces textes ont
été au départ publié dans des journaux, indépendamment les uns des autres (ce
qui explique certaines répétitions), ça ne sent pas le coup éditorial avec
quelques histoires vite écrites pour faire du remplissage.
C’est une vraie lecture
détente, dépaysante, drôle, originale. Idéale pour affronter la grisaille
automnale, les infos peu réjouissantes, ou pour voyager à peu de frais.
LE KOALA TUEUR ET AUTRES
HISTOIRES DU BUSH (1986 pour l’édition originale, 2009 pour la traduction
française), Editions Autrement (+ édition de poche), 154 pages
J'ai découvert Kenneth Cook avec "5 matins de trop", j'ai été seduit par cet écrivain.Dans la foulée j'ai lu ses trois recueils de nouvelles dont celui-ci. Excellent divertissemant! Je viens de lire "Par dessus bord" très bien, dans le veine de son premier roman et "Le vin de la colère divine" oeuvre atypique dans sa bibliographie, sur la guerre du Vietnam, a laquelle Cook était fermement opposé. Amicalement
RépondreSupprimer"excellent divertissement avec un "E" bien entendu!
RépondreSupprimer"Cinq matins de trop" me tente bien aussi. Ton avis me conforte dans l'idée qu'il faut que je lise un de ces jours !
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