- M'sieur Rockin, c'est quoi, sur votre bureau là ? Vous lisez des S.A.S ? Vous, un homme si sérieux, et cultivé !
- Euh… non, Sonia, vous n'y êtes pas du tout ; c'est un CD de blues rock d'un nommé Julian Sas, pro-non-cez "Sasse".
- Ah d'accord, oups pardon, et d'où qu'il sort celui-là ? Encore un pouilleux du fin fond du Mississippi ?
- Pas vraiment, lui ce serait plutôt les tulipes que les champs de coton et le gouda que l'alligator grillé....
- Un hollandais? Non ?
- Si, si, asseyez-vous Sonia que je vous raconte tout ça, et à nos lecteurs aussi.., en musique
Hors donc, ce Julian Sas est un guitariste chanteur néerlandais et "Bound to roll" est son 13ème album. Il s'inscrit dans une forte tradition de blues et de rock dans son pays qui a vu naitre des groupes comme Livin' blues, Cubby and the blizzards, After Tea, Brainbox, les Outsiders, Shocking Blue, Focus, the Nits, Golden Earring ou les plus récents King Mo... Sans oublier leur maitre à tous Dave, qui fit un carton avec son copain Sam (Sam & Dave) avec de se reconvertir avec succès animateur de téloche en France…
- Ah ben ça alors! Vous êtes certain Mr Rockin ?
- Euh, bien sûr Sonia...
Mais revenons-en à notre ami Julian, chez qui le blues a une longue histoire puisqu'il aura son premier choc musical à 6 ans, devant des vidéos de Chuck Berry et Jerry Lee Lewis, quelques années plus tard il durcit le ton avec Motorhead, Maiden, Judas Priest ou AC/DC et commence à jouer sur une Ibanez Les Paul, sans cours, juste en écoutant tout ce qui passe à portée de ses oreilles. Mais ce qui va vraiment l'orienter vers le blues rock ce sera la découverte des disques de Muddy waters ; en 1987 il commence à jouer dans des bands.
Tahamat, Sas et Heijne |
Il faudra attendre 1996 pour voir naitre le "Julian Sas Band" et un premier album. Outre les influences précitées, il revendique pour maitres Stevie Ray Vaughan, Jeff Beck, Buddy Guy, Miles Davis (!), Hendrix et Rory Gallagher, il participe d'ailleurs à des festivals tribute en l'honneur de ces deux derniers, où il jouera notamment avec les musiciens de Rory. Avec ces influences, sa musique donne, comme on peut s'y attendre, un blues rock énergique, à la Pat Travers, flirtant parfois avec du hard blues, à la AC/DC, joué en power trio. Les musiciens qui l'accompagnent sont le batteur Rob "animal"(!) Heijne depuis 2005 et le bassiste Tenny Tahamata avec lui depuis 2001, et à ne pas confondre avec Simon Tahamata, l'ex ailier feu follet de l'Ajax d'Amsterdam, ben quoi ? je peux parler de foot, non ? M'sieur Toon nous parle bien des préludes de Debuchy, l'arrière droit de Lille et de l'équipe de France...
- C'est pas gentil Mr Rockin de vous moquez de M. Toon, alors qu'il sauve en ce moment votre publication du naufrage ergonomique… D'ailleurs à propos des préludes de de Buci, je crois qu'il va faire un article sur les préludes pour le 150ème anniversaire… mais je vous laisse continuer…
- C'est pas gentil Mr Rockin de vous moquez de M. Toon, alors qu'il sauve en ce moment votre publication du naufrage ergonomique… D'ailleurs à propos des préludes de de Buci, je crois qu'il va faire un article sur les préludes pour le 150ème anniversaire… mais je vous laisse continuer…
13 titres sur ce nouvel opus, dont 3 reprises, "Shadow play" de Rory (sur "Photo finish" de 1978), "30 days in the hole" de Steve Marriott (sur le "Smokin" de Humble Pie en 1972, dont nous a déjà parlé Bruno,(click ici) et "Highway 61 revisited" de Dylan, dans une version furieuse plus proche de celle de Johnny Winter que de celle du Zimm. Le reste ? 10 compos du groupe dont je ressortirai "Life on the line" qui ouvre l'album, blues heavy plutôt lent, au riff épais, y'a du Moutain là-dedans et aussi du Albert King dans la façon d'étirer ses notes. La plupart des autres titres seront purs blues rock à la Stevie Ray ("Mercy", "Swamplands", "the blues don't stay", "Tear it up", "Bound to roll" et sa guitare speedée à la Alvin Lee (Ten years after).. ); avec quelques mid tempo pour récupérer ("How could I've been so blind" ,' Burnin' bridges") et un blues acoustique ou Julian tâte aussi de l'harmo ("Ain't backing down").
En conclusion, un bon album qui ne décevra pas les fans de blues rock ni des groupes cités dans ce papier, exécuté avec fougue et puissance ; bon, toutefois rien de révolutionnaire, mais on ne lui en demandait pas tant...
En conclusion, un bon album qui ne décevra pas les fans de blues rock ni des groupes cités dans ce papier, exécuté avec fougue et puissance ; bon, toutefois rien de révolutionnaire, mais on ne lui en demandait pas tant...
Et oui Mister Rockin, c'est simple, j'ai tous les albums de ce guitariste hollandais et à chaque fois c'est jubilatoire ! du bon blues-rock carré, sans arrangement compliqué, mais tellement bien joué ! et puis le julian, il sait manier la guitare comme c'est pas permis !
RépondreSupprimermerci de ton passage par chez nous Gégé-blues; je te lis régulierement sur amazon pour me tenir au courant des news blues rock. Oui excellent ce Julian Sas, je le connaissais de nom depuis longtemps mais je viens seulement de m'y mettre et comme tu le dis c'est du solide
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