jeudi 19 juillet 2012

Les vacances de M. Hulot. Non pardon de M. Pat Slade…



C’est les vacances !! Tous les ans c’est la même rengaine qui revient. Mais où aller ? À la mer ? À la montagne ? À la campagne ?
Comment y aller ? En train ? En avion ? À pied ? À cheval ou en voiture ? Bref ! Je prends la carte de France la plus récente que j’ai (Voir ci-dessus), et je me taille un petit itinéraire de derrière les fagots.
Sac sur l'épaule, j'e prends un billet de train à la gare du Nord et, après un voyage sans histoire de 15 heures dans un train rapide et moderne (ci-contre), je me retrouve dans les régions minières et austères du Nord et de ses corons !

Les "Gueules noirs" sous leurs airs bourrus et charbonneux sont des gens charmants ! Pour preuve, dès que je descends du train ils me crient tous : "Bienvenue chez les ch’tis !" et commencent à entamer un étrange chant guerrier  "Au nord c’était les corons …" ! Les nuit ne sont pas noires dans ces régions, elles sont grises mais grises où ?  Après une nuit à me miner sur la suite de mon périple, je reprends mon bâton de pèlerin direction le Pays de Caux, à vélo ! Oui à vélo ! Car je passe par Bourville, et le fantôme de l’acteur humoriste qui était du coin me chantera à l'oreille la chanson "A bicyclette".

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Après une pause pour profiter des saveurs culinaires de la région, je me retrouve face à une un monument de pierre, droit devant moi, à  l’horizon. Quelle est cette chose prise dans les sables et envahie par des hordes de cars remplis de touristes armés d’appareils photos, estivants marchant vers ce lieu comme pour assiéger cette citadelle ? Je suis le flot de la foule vers le Mont Saint Michel et je me retrouve dans un cloitre avec des moines.
Dieu (si je puis dire), que ça chante bien, "Marcel Pérès et son ensemble Organum" m'indique un Texto de Claude Toon… Mais, il "trace" mon portable ou quoi ?


N’ayant pas la fibre croyante, même si j’ai déjà la tonsure de circonstance, je ne prends même pas le temps de manger la fameuse omelette de la mère Poulard. Je pars comme la marée, à la vitesse d’un cheval au galop, conquérir la Bretagne. Le pays du Kouign Aman, des Crêpes, du Cidre, du Chouchen et de l’hydromel et de ces vieilles Bigoudènes.
Et la musique, ne l’oublions pas, pays de la bombarde, des Bagads et des sonneurs. Mais aussi du pape de la musique rock celtique : Alan Stivell et son fameux "Tri Martolod" en autres ! Mais n’oublions pas, Glenmor le barde par excellence, Les sœurs Goadec, Gille Servat, Dan Ar Bras, Try Yann, Yann-Fanch Kemener, Denez Prigent, Nolwenn Leroy et en plus rock, Matmatah, Armens ou Gwendal .

Pour rester dans l'ambiance : Gilles Servat : je dors en Bretagne ce soir ; Dans les prisons de Nantes Tri Yann et Le retour par Glenmor (un pote anar de Ferré).

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Et me voilà déjà en pays Chouan, pays de Cadoudal avec des vestiges de Moulin et son cœur surmonté d’une croix. Qui ne se rappelle pas de "Chouans en avant" dans l’opéra rock "La Révolution Française" chanté par Jean François Michael en 1972 ?
L’estuaire de la gironde approche et je me dis en moi même : "Enfin ! Je  vais pouvoir me délecter de ces vins qui ont fait la renommée du pays, les Médocs, les côtes de Blaye et autres Pauillac !!" Arrivé à Bordeaux, je cherche à savoir où se trouve "la dame de Bordeaux" qui avait été chantée par Serge Reggiani. Mais devant ma question, les habitants du pays me regardent et se demandent qui est ce demeuré qui leur fait face ? Je ne reste pas une minute de plus devant l’incompréhension des peuplades de ce pays gorgé de vins de qualité (le pays, pas les peuplades !).
 Donc entre nous : La dame de Bordeaux. TiTiTaa Quoi, Hein ? Ah et puis Le Duc de Bordeaux par les quatre Barbus (il m'agace avec ses textos le Toon ! En plus il va me les chercher où des trucs pareils !)

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Le pays natal de Maurice Ravel et la dernière demeure de Daniel Balavoine avec ses montagnes qui séparent l’Espagne de la France se dessinent au loin. Le Pays Basque et ses bergers, les piments d’Espelette, les frontons dans les villages pour jouer à la pelote, Luis Mariano, Rudy Hirigoyen, Edmond Rostand. J’ai beaucoup aimé et j’ai failli ne pas repartir, le pastis et les cigarettes étant moins chers en Espagne.

Je remonte sur Toulouse, c’est Capitole… pardon capital !! Il faut bien que j’aille gouter au fameux cassoulet en écoutant Claude Nougaro ! Et comme j’ai l’oreille musical, la nuit est restée (ou plutôt l’inverse !) dans les annales !
Vais-je passer par Castelnaudary ? Non, j’évite la ville de Pierre Perret Comme disais Verlaine : "Et je m’en vais au vent mauvais qui m’emporte deçà, delà…"
Perpignan, son accent qui pourtant ne se retrouve pas chez les chanteurs  natifs du pays. Cali, Luce (Gagnante de la nouvelle star en 2010) mais peut être quand même un peu dans la fleur de province : Charlotte Julian.
Pour voir quelque chose de plus intéressant, je vais à Sète sur les traces de Georges Brassens.

"Supplique pour être enterré sur la plage de Sète" Cette magnifique chanson de presque huit minutes est à écouter religieusement, et si possible devant le gisant du père Georges.  



"Sur le pont d’Avignon on y danse, on y danse" Bêtise !!! J’arrive dans la ville de Mireille Mathieu, armé de ma carte postale du pont et je tombe, pas dans l’eau mais sur une ruine !
 Et tous le coin est comme ça, Arles, Nîmes à croire que la région a été bombardée ! Je file à Marseille, peut être aurais-je la chance, puisque je n’ai pas vu "La dame de Bordeaux", de tomber sur Marius, Fanny et César ? Hé vé peuchère !! Même pas ! Le vieux port a été détruit par les nazis en 1943 !
Les natifs célèbres de la ville sont légion et hormis Fernandel et Félicie aussi, je ne voudrais pas les citer par peur d'en oublier. Citons quand même Patrick Fiori, Georges Chelon et dans un autre genre, Clara Morgane.



Tiens, pas de Texto du Toon, bizarre…

Ras le bol de la mer et de la campagne, à moi les sommets et la fondue savoyarde ! La haute-Savoie et ses montagnes enneigées et sa dame ! "Etoile des neiges mon cœur amoureux…" Reprise en 1987 par Simon et les Modanais. J’ai hâte de fabriquer un bonhomme de neige !!! J’arrive à Annecy et ho surprise !! Rien ! Pas un flocon et pas de dame non plus (Cabrel s’est bien foutu de moi !) ! Imbécile que je suis, j’avais oublié que nous étions en Juillet !! Désolé et chagriné, j’ai noyé mon chagrin dans une Tartiflette arrosé  de Chartreuse.
A propose d'étoile des neiges


Après avoir rendu (par les voies naturelles) mon repas de désespoir, je fuis sans me retourner vers la ville de l’horloger de Saint Paul, la deuxième grande ville de France : Lyon.
Sorti des bouchons du tunnel de Fourvière je rentre dans un autre bouchon pour me restaurer. La ville gastronomique par excellence. Ville de Catherine Ribeiro (Trop oublié à mon gout !), Liane Foly, Jean Michel Jarre, du compositeur et organiste Charles Marie Widor et du chef d’orchestre Jean Martinon (Petit clin d’œil classique à mon parrain de Deblocnot le grand Claude Toon, moi aussi je sais balancer des Texto).
Lyon est un creuset de trouvaille en tout genre dans le domaine de la culture. Après m'être gavé de Bugnes et de bonbons appelés "Le coussin de Lyon", je reprends mon voyage direction l’Alsace et la Lorraine que vous n’aurez pas messieurs les teutons, et qui malgré vous resteront Française !
Strasbourg, Colmar et Nancy avec sa place Stanislas et ses célébrités, Tom Novembre et Charlélie Couture. Arrive Dijon, pays de la moutarde, mais attention aux idées reçues. Nous sommes quand même dans la capital de la Bourgogne et il n’y a pas que cette crème jaunâtre qui vous emporte la gueule quand vous en manger ! Il y a aussi les Nonettes et le pain d’épice. J’avais pensé vu mon âge, passer mon permis moto à Dijon. Ben oui ! On m’avait parlé du motard de Dijon et comme vieux motard que jamais !! En fin de compte j’ai laissé  tomber.
Je me mets sur le bord de la Nationale 7 si bien chantée par Charles Trenet et je lève le pouce en espérant ne pas prendre racine et être rentré pour le début de l’année scolaire.


En définitive, retour chez moi avec plein de souvenirs en tête, des kilomètres dans les jambes et des kilos en trop. La France étant non seulement un creuset de culture comme je disais plus haut, mais aussi un endroit ou l’art culinaire vous offres des kilos en  plus, plus rapidement qu’un TGV avale les kilomètres 
Je m’excuse auprès des régions dans lesquelles je n’ai pu passer. (Que les Corses ne m’en veuillent pas !! pitié !!) Le Déblocnot’ ayant un budget réduit, je n’avais droit, comme dans Pékin Express, qu’à un euro par jour pour me nourrir et me loger ! Je viens juste d’être embauché et je crois que la prochaine saison, j’irais voir soit dans le "Guide du Routard" soit consulter le "National Géographic.
Bonnes Vacances à tous !

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