C’est
les vacances !!
Tous les ans c’est la même rengaine qui revient. Mais où aller ? À la
mer ? À la montagne ? À la campagne ?
Comment
y aller ? En train ? En avion ? À pied ? À cheval ou en
voiture ? Bref ! Je prends la carte de France la plus récente que
j’ai (Voir ci-dessus), et je me taille un petit itinéraire de derrière les
fagots.
Sac
sur l'épaule, j'e prends un billet de train à la gare du
Nord et, après un voyage sans histoire de 15 heures dans un
train rapide et moderne (ci-contre), je me retrouve dans les régions minières
et austères du Nord et de ses corons !
Les "Gueules noirs"
sous leurs airs bourrus et charbonneux sont des gens charmants ! Pour
preuve, dès que je descends du train ils me crient tous : "Bienvenue chez les ch’tis !" et
commencent à entamer un étrange chant guerrier "Au nord c’était
les corons …" ! Les nuit ne sont pas noires dans ces
régions, elles sont grises mais grises où ? Après une nuit à me miner sur
la suite de mon périple, je reprends mon bâton de pèlerin direction le Pays de Caux, à vélo ! Oui à vélo !
Car je passe par Bourville, et le fantôme de
l’acteur humoriste qui était du coin me chantera à l'oreille la chanson "A bicyclette".
X
Après
une pause pour profiter des saveurs culinaires de la région, je me retrouve face
à une un monument de pierre, droit devant moi, à l’horizon. Quelle est cette chose prise dans
les sables et envahie par des hordes de cars remplis de touristes armés
d’appareils photos, estivants marchant vers ce lieu comme pour assiéger cette
citadelle ? Je suis le flot de la foule vers le Mont
Saint Michel et je me retrouve dans un cloitre avec des moines.
Dieu
(si je puis dire), que ça chante bien, "Marcel Pérès et son ensemble Organum" m'indique un Texto de
Claude Toon… Mais, il "trace" mon portable ou quoi ?
N’ayant
pas la fibre croyante, même si j’ai déjà la tonsure de circonstance, je ne prends
même pas le temps de manger la fameuse omelette de la
mère Poulard. Je
pars comme la marée, à la vitesse d’un cheval au galop, conquérir la Bretagne. Le pays du Kouign Aman, des Crêpes,
du Cidre, du Chouchen et de l’hydromel et de ces vieilles Bigoudènes.
Et
la musique, ne l’oublions pas, pays de la bombarde, des Bagads et des sonneurs.
Mais aussi du pape de la musique rock celtique : Alan
Stivell et son fameux "Tri Martolod"
en autres ! Mais n’oublions pas, Glenmor
le barde par excellence, Les sœurs Goadec,
Gille Servat, Dan
Ar Bras, Try Yann,
Yann-Fanch Kemener,
Denez Prigent, Nolwenn
Leroy et en plus rock, Matmatah,
Armens ou Gwendal .
Pour rester dans l'ambiance : Gilles Servat : je dors en Bretagne ce soir ; Dans les prisons
de Nantes Tri Yann
et Le retour
par Glenmor (un pote anar de Ferré).
X X
Et
me voilà déjà en pays Chouan, pays de Cadoudal avec des vestiges de Moulin et
son cœur surmonté d’une croix. Qui ne se rappelle pas de "Chouans en avant" dans l’opéra rock
"La Révolution Française"
chanté par Jean François Michael en
1972 ?
L’estuaire de la gironde approche et je me dis en moi même :
"Enfin ! Je vais pouvoir me délecter
de ces vins qui ont fait la renommée du pays, les Médocs, les côtes de Blaye et
autres Pauillac !!" Arrivé à Bordeaux,
je cherche à savoir où se trouve "la dame de
Bordeaux" qui avait été chantée par Serge
Reggiani. Mais devant ma question, les habitants du pays me
regardent et se demandent qui est ce demeuré qui leur fait face ? Je ne
reste pas une minute de plus devant l’incompréhension des peuplades de ce pays gorgé
de vins de qualité (le pays, pas les peuplades !).
Donc
entre nous : La dame de Bordeaux. TiTiTaa
Quoi, Hein ? Ah et puis Le Duc de
Bordeaux par les quatre Barbus
(il m'agace avec ses textos le Toon ! En plus il va me les chercher où des
trucs pareils !)
X
Le pays natal de Maurice Ravel et la dernière demeure de Daniel Balavoine avec ses montagnes qui séparent l’Espagne de la France se dessinent au loin. Le Pays Basque et ses bergers, les piments d’Espelette, les frontons dans les villages pour jouer à la pelote, Luis Mariano, Rudy Hirigoyen, Edmond Rostand. J’ai beaucoup aimé et j’ai failli ne pas repartir, le pastis et les cigarettes étant moins chers en Espagne.
Je
remonte sur Toulouse, c’est Capitole… pardon
capital !! Il faut bien que j’aille gouter au fameux cassoulet en écoutant
Claude Nougaro ! Et comme j’ai l’oreille
musical, la nuit est restée (ou plutôt l’inverse !) dans les annales !
Vais-je
passer par Castelnaudary ? Non,
j’évite la ville de Pierre Perret Comme disais Verlaine : "Et je
m’en vais au vent mauvais qui m’emporte deçà, delà…"
Perpignan, son accent qui pourtant ne se retrouve pas chez
les chanteurs natifs du pays. Cali, Luce
(Gagnante de la nouvelle star en 2010) mais peut être quand même un peu dans la
fleur de province : Charlotte Julian.
Pour
voir quelque chose de plus intéressant, je vais à Sète
sur les traces de Georges Brassens.
"Supplique pour être enterré sur la plage de Sète"
Cette magnifique chanson de presque huit minutes est à écouter religieusement, et
si possible devant le gisant du père Georges.
"Sur le pont d’Avignon on y danse, on y danse"
Bêtise !!! J’arrive dans la ville de Mireille Mathieu,
armé de ma carte postale du pont et je tombe, pas dans l’eau mais sur une
ruine !
Et tous le coin est comme ça, Arles, Nîmes
à croire que la région a été bombardée ! Je file à Marseille,
peut être aurais-je la chance, puisque je n’ai pas vu "La dame de Bordeaux", de tomber sur Marius, Fanny
et César ? Hé vé
peuchère !! Même pas ! Le vieux port a été détruit par les nazis en
1943 !
Les
natifs célèbres de la ville sont légion et hormis Fernandel
et Félicie aussi, je ne voudrais pas les
citer par peur d'en oublier. Citons quand même Patrick
Fiori, Georges Chelon
et dans un autre genre, Clara Morgane.
Tiens,
pas de Texto du Toon, bizarre…
Ras
le bol de la mer et de la campagne, à moi les sommets et la fondue
savoyarde ! La haute-Savoie et ses montagnes
enneigées et sa dame ! "Etoile des
neiges mon cœur amoureux…" Reprise en 1987 par Simon et les Modanais.
J’ai hâte de fabriquer un bonhomme de neige !!! J’arrive à Annecy et ho surprise !! Rien ! Pas
un flocon et pas de dame non plus (Cabrel
s’est bien foutu de moi !) ! Imbécile que je suis, j’avais oublié que
nous étions en Juillet !! Désolé et chagriné, j’ai noyé mon chagrin dans
une Tartiflette arrosé de Chartreuse.
A
propose d'étoile des neiges
Après
avoir rendu (par les voies naturelles) mon repas de désespoir, je fuis sans me
retourner vers la ville de l’horloger de Saint Paul, la deuxième grande ville
de France : Lyon.
Sorti
des bouchons du tunnel de Fourvière je rentre
dans un autre bouchon pour me restaurer. La ville gastronomique par excellence.
Ville de Catherine Ribeiro (Trop
oublié à mon gout !), Liane Foly,
Jean Michel Jarre, du compositeur et
organiste Charles Marie Widor et du
chef d’orchestre Jean Martinon
(Petit clin d’œil classique à mon parrain de Deblocnot
le grand Claude Toon, moi aussi je sais balancer des Texto).
Lyon
est un creuset de trouvaille en tout genre dans le domaine de la culture. Après
m'être gavé de Bugnes et de bonbons appelés "Le
coussin de Lyon",
je reprends mon voyage direction l’Alsace et la Lorraine que vous n’aurez pas messieurs
les teutons, et qui malgré vous resteront Française !
Strasbourg, Colmar et Nancy avec sa place Stanislas et ses célébrités, Tom Novembre
et Charlélie Couture.
Arrive Dijon, pays de la moutarde, mais
attention aux idées reçues. Nous sommes quand même dans la capital de la Bourgogne et il n’y a pas que cette crème
jaunâtre qui vous emporte la gueule quand vous en manger ! Il y a aussi les
Nonettes et le pain d’épice. J’avais pensé vu mon âge, passer mon permis moto à
Dijon. Ben oui ! On m’avait parlé du motard
de Dijon et comme vieux motard que jamais !! En fin de compte j’ai laissé
tomber.
Je
me mets sur le bord de la Nationale 7
si bien chantée par Charles Trenet et je lève le
pouce en espérant ne pas prendre racine et être rentré pour le début de l’année
scolaire.
En
définitive, retour chez moi avec plein de souvenirs en tête, des kilomètres
dans les jambes et des kilos en trop. La France étant non seulement un creuset
de culture comme je disais plus haut, mais aussi un endroit ou l’art culinaire
vous offres des kilos en plus, plus
rapidement qu’un TGV avale les kilomètres
Je
m’excuse auprès des régions dans lesquelles je n’ai pu passer. (Que les Corses
ne m’en veuillent pas !! pitié !!) Le Déblocnot’ ayant un budget
réduit, je n’avais droit, comme dans Pékin Express, qu’à un euro par jour pour
me nourrir et me loger ! Je viens juste d’être embauché et je crois que la
prochaine saison, j’irais voir soit dans le "Guide du Routard" soit consulter
le "National Géographic.
Bonnes
Vacances à tous !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire