Y’a
des matins où on ne préférerait pas se lever...
Quand
on évoque l’orgue Hammond, il y a deux noms qui viennent à l’esprit :
Jimmy Smith, qui popularisa l’instrument dès les années 50, en jazz, et Jon
Lord, dans les 70’s, pour le rock. Jon Lord, claviériste du groupe DEEP PURPLE
est donc décédé, à 71 ans. J’vous dis pas l’uppercut…
John Lord était un musicien, un vrai, un compositeur, qui étudia la musique classique (1er prix du conservatoire de Londres), débuta dans le jazz, avant de bifurquer vers la pop à l’époque du swinging London. En 1968, il est approché par le guitariste Ritchie Blackmore pour former un quintet : DEEP PURPLE. Les trois premiers disques du groupe sont largement influencés par Lord, une pop un peu psychédélique, très bluesy, ou déjà l’orgue, et les influences classiques se taillent la meilleure place. Dès le premier album SHADES OF DEEP PURPLE (1968) on trouve le titre « Hapiness », dytique dérivé d’un morceau de Rimski Korsakov. Sur l’album DEEP PURPLE, c’est « April », long développement de 12 minutes, avec un ensemble classique. Et puis en 1969, c’est le CONCERTO FOR GROUP AND ORCHESTRA, donné (et enregistré) au Royal Albert Hall, avec au chant un jeune débutant : Ian Gillan. Cette pièce classique (dialogue entre un orchestre symphonique et un groupe pop) rencontre un succès d’estime, et influencera beaucoup de musiciens rock, qui tentèrent de se donner une posture avec des incursions dans le classique, un mélange des genres peu apprécié (et réussi) par les amateurs de rock et de classique ! Au moins, Jon Lord n’a pas fait semblant : un vrai concerto ! Dont il composera la suite GEMINI SUITE, l’enregistrera, mais il n’y aura pas de prestation en public. C’est à ce moment que Ritchie Blackmore, lassé, donnera le coup de volant vers le hard-rock, prendra les rênes du groupe, avec IN ROCK. Jon Lord développe alors un son d’orgue Hammond très agressif, branché sur des amplis guitare, et ses cavalcades, ses improvisations, ses citations classiques, ses dialogues avec la guitare de Blackmore sont devenues légendaires. Sur un titre comme "Wring that neck" qui pouvait faire facile plus de 30 minutes sur scène, longue impro boogie, Lord y greffait des interventions farfelues, riffs jazz, classiques, ritournelles d'enfance, passés à la moulinette électrique.
John Lord était un musicien, un vrai, un compositeur, qui étudia la musique classique (1er prix du conservatoire de Londres), débuta dans le jazz, avant de bifurquer vers la pop à l’époque du swinging London. En 1968, il est approché par le guitariste Ritchie Blackmore pour former un quintet : DEEP PURPLE. Les trois premiers disques du groupe sont largement influencés par Lord, une pop un peu psychédélique, très bluesy, ou déjà l’orgue, et les influences classiques se taillent la meilleure place. Dès le premier album SHADES OF DEEP PURPLE (1968) on trouve le titre « Hapiness », dytique dérivé d’un morceau de Rimski Korsakov. Sur l’album DEEP PURPLE, c’est « April », long développement de 12 minutes, avec un ensemble classique. Et puis en 1969, c’est le CONCERTO FOR GROUP AND ORCHESTRA, donné (et enregistré) au Royal Albert Hall, avec au chant un jeune débutant : Ian Gillan. Cette pièce classique (dialogue entre un orchestre symphonique et un groupe pop) rencontre un succès d’estime, et influencera beaucoup de musiciens rock, qui tentèrent de se donner une posture avec des incursions dans le classique, un mélange des genres peu apprécié (et réussi) par les amateurs de rock et de classique ! Au moins, Jon Lord n’a pas fait semblant : un vrai concerto ! Dont il composera la suite GEMINI SUITE, l’enregistrera, mais il n’y aura pas de prestation en public. C’est à ce moment que Ritchie Blackmore, lassé, donnera le coup de volant vers le hard-rock, prendra les rênes du groupe, avec IN ROCK. Jon Lord développe alors un son d’orgue Hammond très agressif, branché sur des amplis guitare, et ses cavalcades, ses improvisations, ses citations classiques, ses dialogues avec la guitare de Blackmore sont devenues légendaires. Sur un titre comme "Wring that neck" qui pouvait faire facile plus de 30 minutes sur scène, longue impro boogie, Lord y greffait des interventions farfelues, riffs jazz, classiques, ritournelles d'enfance, passés à la moulinette électrique.
La
suite, vous la connaissez, on l’a racontée ici même… (voir les chroniques sur le Deep Purple Mark II). Il est certain que la spécificité de DEEP PURPLE, outre les tempos très rapides, la voix de Gillan, tient aussi dans l'interaction entre les deux principaux solistes, leur entente musicale (Blackmore était aussi grand fan de classique et s'y référait à l'occasion), leur prédisposition à l'improvisation, basée sur une connaissance pointue de la musique tous genres confondus.
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Avec les Hoochie Coochie Men :
Le Concerto For Group and Orchestra (1969) 3ème mouvement :
Ouaip, on va tous y passer...je compatis Lucio..
RépondreSupprimerPour le concerto, Blackmore sur une Gibson, c'est collector ça non?
Blackmore a longtemps joué sur une Gibson ES-335. Il l'utilisait avant Deep-Purple et pendant la période Mark I. Avec le Mark II, il passe à la Stratocaster. Néanmoins, la ES-335 ne sera pas oubliée, et elle ressortira de temps à autre du placard ; pour le studio, mais également en concert (bien plus rare). A partir du Mark III, il semblerait qu'elle ne sort plus sortie de la maison.
SupprimerJe m'en remets à Bruno pour ce qui concerne les guitares, mais Blackmore a effectivement joué sur cette Gibson au début, même jusqu'à IN ROCK, puisque "Child in time" me semble-t-il, est joué avec ce modèle (en tout cas en live sur des plateaux télé).
RépondreSupprimerOccasion funeste mais qui me pousse à ressortir tous les albums, Cd et vidéos de la bonne époque du Pourpre.
RépondreSupprimerEn effet Blackmore, le scélérat qui sort maintenant de la musique pour chambre de son manoir utilise, a utilisé et utilisera encore sa Gibson, sur le Google image on retrouve des photos.
Ils en ont même parlé au JT de F2 hier soir... on a eu droit à vingt secondes d'une version pourrie de "smoke on the water", avec blackmore filmé de dos, ce qui est pas une bonne idée, et gillan filmé en gros plan, ce qui est une encore plus mauvaise idée tellement il est laid ... Mais de Jon Lord, pas la moindre image ...
RépondreSupprimerAh, la qualité du service public d'information ...
Euhh...c'était pas Gillan... c'était Coverdale ..
SupprimerMais pas une seconde de Lord, en effet .
Y'a quelqu'un qui a son adresse, je cherche un Hammond pas trop cher?
RépondreSupprimerApparemment, il l'a déjà cédé à Don Airey....
SupprimerBontempi...orgue.
SupprimerBontempi...
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