On avait laissé Pink Floyd après l'album "Animals" (1977) avec la question " Pink Floyd est-il encore un groupe ? Roger Waters ayant tendance à prendre toute la place"... (voir Pink Floyd Part I )
La réponse arrive avec la sortie de "The Wall" (1979). Ce double album est l'œuvre quasi exclusive de Waters. Seul Gilmour a eu le "droit" de donner son avis sur les compos. Pire on apprend que Rick Wright a été viré par Waters. "The Wall" est diversement accueilli par le public. Pour certains c'est un chef d'œuvre, pour d'autre un truc indigeste. L'album servira de support au film du même nom d'Alan Parker avec Bob Geldorf. La tournée "The Wall" est étrange. Durant toute la 1ere partie, c'est un groupe de substitution qui est sur scène. Pink Floyd n'apparaissant qu'ensuite. De plus, sur scène un énorme mur se construit pierre par pierre cachant de plus en plus les musiciens et symbolisant l'incommunicabilité, l'absence de dialogue entre les gens. Avec "The Wall" Waters se livre à une véritable "psychanalyse". Malgré les réticences du début, l'album est un succès colossal qui fait perdre la tête à son géniteur. Pour Waters, Pink Floyd c'est lui et lui seul. Les autres ne sont plus que des accompagnateurs médiocres. Après Wright, c'est au tour de Nick Mason d'être remercié. Seul Gilmour trouve encore grâce auprès de Waters.
"The final Cut" parait en 1983. Intégralement écrit par Waters, cet album ne trouve pas son public. Waters est scandalisé. Le public ne comprend rien. Ne comprend pas que Pink Floyd c'est lui et lui seul. Waters en à marre de Pink Floyd et déclare que le groupe n'existe plus. David Gilmour, lui, ne voit aucune raison d'arrêter et veut continuer l'aventure. Débute alors une série de procès qui dureront des années afin de savoir qui détient le nom de Pink Floyd. Contre toute attente, c'est David Gilmour qui remporte le bras de fer. Pour Waters la pilule est amère. Non seulement son Pink Floyd post "The Wall" n'a pas eu de succès, mais il se voit interdit d'en utiliser le nom.
En 1987 "The Momentary Lapse of Reason" sort. Si "The final Cut" était plus un album solo de Waters qu'un disque de Pink Floyd, l'impartialité nous force à reconnaitre que "Momentary….." est en fait l'œuvre du seul Gilmour. Plus de 40 musiciens ont participé à son enregistrement. Dont plusieurs batteurs et claviers. Si Richard Wright est bien crédité, c'est en tant qu'invité. Gilmour poursuivant la "punition " de Waters. Quant à Nick Mason, il est bien photographié aux côté de Gilmour, certes, mais son rôle a été des plus modestes. Gilmour considérant que le batteur a régressé ces dernières années et que son "drumming" est devenu lourd et monotone. En attendant "The momentary" est un énorme succès et la tournée qui suit verra le groupe triompher dans le monde entier. PInk Floyd est de retour, au grand dam de Waters. Pour enfoncer le clou un double live de la tournée sort en 1989.
"The delicate sound of thunder" nous donne à entendre un groupe "lourd", manquant de subtilité. Certes tout ceci est très pro, mais le nombre de musiciens sur scène "plante" la musique plus qu'il ne la sert, je trouve. Pink Floyd entre alors en hibernation. "The Division Bell" ne sort qu'en 1994. Cette fois-ci Rick Wright est réintégré. Il compose même plusieurs titres. On a plaisir à retrouver le groupe. Cette musique, ce son, cette ambiance unique qui fait de Pink Floyd un groupe à nul autre pareil. Le public suit. la tournée est énorme. Pink Floyd puise dans son répertoire pléthorique, joue l'intégrale de "Dark Side of The Moon".
Le public est aux anges. Cette tournée sera le chant du cygne du groupe. Même si rien n'est annoncé officiellement, on comprend, les années passant, que Pink Floyd n'existe plus. Pourtant l'inattendu se produit. Lors du "Live Eight", Pink Floyd au grand complet monte sur scène et interprète quelques titres, on se prend à rêver d'une reformation. Waters et Gilmour ne laissent planer aucun doute. Il n'est pas question de reformer Pink Floyd. Le "Live Eight" était une parenthèse.
En 2006 Gilmour sort un album solo "On an Island". Rick Wright fait partie du groupe qui accompagne le guitariste en tournée. Durant les concerts plusieurs titres de Pink Floyd sont joués, dont "Echoes" dans son intégralité. La version de ce morceau figurant sur le live de la tournée est grandiose et justifie l'achat de l'album à elle seule.
Le réchauffement des relations entre Waters et Gilmour fait que le public espère encore une reformation. Gilmour douche les espoirs. Il déclare qu'il n'a plus l'âge et l'énergie pour réanimer Pink Floyd. Tout au plus le groupe se réunira ponctuellement, pour de courtes apparitions genre "Live Eight". L'espoir est définitivement abandonné en 2006 avec le décès de Syd Barrett puis 2 ans plus tard avec celui de Rick Wright ..
Epilogue: Syd Barrett.
Le leader de Pink Floyd quitte le groupe en 1968. Il entame alors une carrière solo qui le verra sortir en 1969 "The madcaps Laugh" et en 1970 "Barrett". Ça fait longtemps, lorsque sortent ces albums, que Syd, redevenu Roger, a tiré sa révérence. Il vit désormais reclus à Cambridge, chez sa mère. Sa dernière apparition publique a eu lieu lors de l'enregistrement de "Wish You Were here". Personne ne reconnait ce petit bonhomme ventripotent et intégralement rasé dans un 1er temps. Lorsqu'on apprend au groupe qu'il s'agit de Syd, les musiciens sont sidérés. Il ne donnera plus jamais signe de vie. Seul David Gilmour a entretenu des rapports sporadiques avec son ami d'enfance. Si Barret vit reclus, il n'en est pas pour autant inactif. Au cours des années il écrit plusieurs romans et pratique la peinture avec talent. On lui doit également un essai très érudit sur l'art Byzantin. Malgré plusieurs propositions il refusera toujours d'être édité et exposé.
Vivra chichement et ne touchera jamais ses royalties. La seule personne avec qui il gardera contact, après le décès de sa mère en 1987, sera sa sœur. L'expérience Pink Floyd a été traumatisante pour Roger, il n'a jamais voulu être une star, n'a jamais compris pourquoi on l'adulait. Timide et solitaire, il n'a pas supporté le "star système" et a implosé en plein vol. La drogue a détruit une psychologie fragile. Pourtant, d'après sa sœur, Roger a vécu heureux après Pink Floyd, menant enfin la vie qu'il désirait. Celle d'un être ayant choisi l'ombre, la discrétion et l'anonymat. Dans son quartier personne ne savait qu'un jour il avait été une "rock star" nommée Syd Barrett. Il est décédé en septembre 2006 d'un cancer du pancréas. Le public ne l'a jamais oublié, signe que, malgré la brièveté de sa carrière, il faisait partie des très grands. De ceux dont le nom restera gravé dans les mémoires.
Vivra chichement et ne touchera jamais ses royalties. La seule personne avec qui il gardera contact, après le décès de sa mère en 1987, sera sa sœur. L'expérience Pink Floyd a été traumatisante pour Roger, il n'a jamais voulu être une star, n'a jamais compris pourquoi on l'adulait. Timide et solitaire, il n'a pas supporté le "star système" et a implosé en plein vol. La drogue a détruit une psychologie fragile. Pourtant, d'après sa sœur, Roger a vécu heureux après Pink Floyd, menant enfin la vie qu'il désirait. Celle d'un être ayant choisi l'ombre, la discrétion et l'anonymat. Dans son quartier personne ne savait qu'un jour il avait été une "rock star" nommée Syd Barrett. Il est décédé en septembre 2006 d'un cancer du pancréas. Le public ne l'a jamais oublié, signe que, malgré la brièveté de sa carrière, il faisait partie des très grands. De ceux dont le nom restera gravé dans les mémoires.
Ma sélection:
L'incontournable: " The Dark Side of the Moon" 6/6
Indispensables: "The Piper of the Gates of Dawnr" 4/6
" Wish you were here" 5/6
"Meddle" 5/6
" The Wall" 4/6
Pour aller plus loin: "The final cut 3/6
" The Division Bell" 4/6
On termine en musique avec l'incontournable "Another brick in the wall" , puis David Gilmour et enfin Syd Barrett:
On termine en musique avec l'incontournable "Another brick in the wall" , puis David Gilmour et enfin Syd Barrett:
Tu as omis le double Live "Pulse" de la tournée Division Bell. A mon avis beaucoup plus complet que "Delicate sound of Thunder". Sa version de "Comfortably Numb" y est néanmoins étourdissante. Quel chorus de Gilmour !
RépondreSupprimerVincent